New Orleans, berceau du Jazz

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La Nouvelle-Orléans…

Ce nom tout le monde le connait et pour beaucoup, il est indissociablement lié à la musique. Et pour cause, c’est là qu’est né le jazz. C’est très abstrait de dire cela ; ça l’est moins si on précise que c’est là que sont nés Louis Armstrong, King Oliver, Sidney Bechet ou encore Jelly Roll Morton.

A la Nouvelle-Orléans, la musique est omniprésente. Dans chaque magasin, chaque voiture, … et dans les rues. Nous sommes arrivés par Bourbon Street, la rue la plus connue de Nola (surnom de la Nouvelle-Orléans). C’était la rue historique où le jazz s’exprimait. Aujourd’hui, la rue est remplie de bars racoleurs, de boites des striptease, de touristes bourrés, de jeunes musiciens à l’air paumé à la recherche d’un endroit où dormir, une odeur qui n’est pas sans nous rappeler notre chère Casa de Louvain-la-Neuve (un cercle étudiant qui sent la bière et le vomi)… Bref, pas une ambiance de rêve. La musique qui sort des bars de cette rue est diverse, pas mal de musique commerciale de type NRJ, mais aussi, plus loin sur Bourbon Street, de la musique live, du rock et un peu de jazz.

Autour de cette rue, on trouve ce qu’on appelle le vieux carré ou le quartier français. Certaines rues, beaucoup plus calmes, sont super mignonnes. N’en déplaise aux Français, plus rien n’est de leur époque ici, l’architecture est principalement espagnole. On mentionne les Français parce qu’ils ressentent un attachement particulier pour cet endroit. Pour eux, la ville est tout simplement française. Le Routard nous a d’ailleurs bien fait rire (et parfois même un peu agacé) en trouvant notamment scandaleux de ne pas trouver davantage de journaux en français. La ville, il est vrai, a été créée par les Français et les guides que nous avons rencontré nous ont expliqué que la ville est davantage européenne qu’américaine. Mais on y a vu un tel métissage qu’on ne peut décidément pas dire que cette ville est française. Pour revenir au quartier français, on a adoré certaines rues, très calmes, avec une architecture toute particulière, des couleurs pastels, des maisons à taille humaine, bref une ambiance très agréable. Nous avons même eu l’occasion de voir la ville baignée dans le brouillard, la magie est encore plus forte.

Autre endroit, autre ambiance, bien différente de Bourbon Street : la Frenchmen Street. Ici, le jazz est roi. De nombreux clubs (certains mythiques) s’entassent là et affichent fièrement le programme du mois. La population est aussi différente, plus distinguée, sophistiquée et aussi plus avenante. On a d’ailleurs commencé par un très chouette petit bar, le Spotted Cat. Un chouette (et très bon) groupe de jazz, Meschiya Lake & The Little Big Horns, jouait là ce soir et on s’est directement mis dans le bain. La chanteuse, tout droit sortie des années 50, mettait une bonne ambiance et le niveau des musiciens était juste excellent ! Un excellent début donc.

On parle souvent de lieux mythiques du jazz quand on parle de la Nouvelle-Orléans. Le Preservation Hall en est un et pas des moindres : il est le temple du jazz traditionnel de la Nouvelle-Orléans. Fondé dans les années 60 pour préserver ce type de jazz, nous avons pu vérifier qu’il tient toujours son rôle. Une file d’une heure, 3 sets par soir, une petite salle un peu miteuse mais très intimiste, et un groupe jouant sans micro. Nous n’avons pas trouvé plus traditionnel. Et c’était génial ! Le set d’une heure est passé à une vitesse… Et on a l’impression d’avoir assisté à un moment unique…

Les soirs suivants, nous avons ensuite écumé les bars/clubs de jazz.

Le Fritzel’s avec Tom Fischer and Friends, le Blue Nile où nous avons fait la connaissance avec le showman Kermit Ruffins qui nous a offert un spectacle de ouf ;-) accompagné de James Winfield, le « Sleeping Giant » et d’une chanteuse à moitié (littéralement) nue.

Certains jours, nous retournions au Spotted Cat en fin de journée. On y a vu des groupes de niveaux bien différents mais l’ambiance était toujours cool !

Les morceaux qu’on a découverts et aimés : D’abord, le grand « St James Infirmary Blues », « Docteur Jazz », « When You’re Smiling », « On the Sunny Side of the Street » et plein d’autres.

On a aussi fait un tour au Louisiana Music Factory, une institution de la Nouvelle-Orléans, et où nous (heu Jay a) avons craqué pour quelques vinyles, Bechet, Elvis, Armstrong… !

On a vraiment adoré l’ambiance de cette ville et la musique qui sort de partout… On reviendra, c’est sur !

 

6 commentaires

  1. Val

    Pensée depuis les Alpes pour ton anniversaire Crevette! (Avec le décalage horaire, je ne serai peut être pas en retard :)
    Grosses bises à vous deux!
    Val

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  2. Camille Henin

    Meschiya Lake & The Little Big Horns anime mes journées grâce à vous! Merci pour cette belle découverte!
    J’espère que vous allez bien!
    (D’énormes bisous à Adèle!!)

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