Erratum – Adèle et Jeremy à la ferme

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Bon ben finalement, l’aventure à la ferme a pris une tournure à laquelle nous ne nous attendions pas.

Grognon de caractère et dépourvu du moindre gramme de tact, notre hôte faisait quand même l’effort de nous apprendre certaines choses, de faire quelques blagues, bref, d’être un hôte correct. Nous avions beaucoup de projets et d’enthousiasme : une chèvre allait avoir des triplés dans les jours qui viennent, il nous avait proposé de nous apprendre à faire du fromage de chèvre, nous savions que c’était un fan de danse country et nous espérions qu’il nous apprenne quelques pas…

Après quelques jours à travailler avec lui, une histoire de gestion de l’eau dans sa communauté a complètement changé son humeur. D’un coup, il râlait, nous parlait très agressivement, critiquait tout ce qu’on faisait ou se taisait. Nous avons pris sur nous en nous disant que ça passerait peut-être… Puis un matin, il s’est rendu à une réunion liée à l’eau et nous avons continué à travailler dans le bois. Il est revenu remonté à l’heure du midi. Nous avons continué à travailler l’après-midi mais cette fois avec lui. Vous auriez du voir la fureur avec laquelle il coupait les arbres à l’aide de sa tronçonneuse. Nous nous tenions donc assez éloigné de lui. Trop à son goût, nous devions ramasser les bouts de bois à la seconde même où ils touchaient le sol. Il nous engueule donc en nous demandant ce qu’on fout. N’acceptant pas d’être traités comme cela, nous décidons de finir le boulot et partir. On se rapproche et il continue à couper des arbres sans regarder où ils tombent… jusqu’au moment où l’un d’eux tombe sur Adèle. Pas de mal, heureusement. Mais là nos limites étaient atteintes. Nous lui avons demandé de se calmer. Et il nous a répondu qu’il était temps qu’on s’en aille de chez lui. Un peu abasourdi par l’absence d’excuse et la radicalité de la réponse, nous restons un moment pantois. Il nous hurle que nous n’avons rien foutu , que nous passons nos journées avec, nous citons, « nos pouces coincés dans notre cul », que nous ne savons pas ce qu’est travailler. C’en est trop, nous rentrons à sa maison, faisons nos sacs sous l’oeil de sa compagne en pleurs et nous prenons la route avec notre pote Enzo, le wwoofer qui nous a accompagné dans cette aventure.

C’est donc extrêmement déçus que nous quittons donc le ranch, une grande frustration nous tiraillant le ventre.

Dans un prochain article nous allons vous raconter les premiers jours, lorsque l’ambiance était encore bonne et que nous profitions de cet endroit magnifique à travailler au grand air. Nous en avons besoin pour ne garder en tête que les bons souvenirs.

Un peu plus tôt que prévu donc, nous reprenons la route !

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