A Phillip Island

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Phillip Island est une petite île au sud de Melbourne. Malgré le fait qu’elle soit si proche de la city, la nature y est très belle et on ne dénombre que quelques milliers d’habitants. Elle est connue pour sa quiétude et son environnement, mais aussi pour une star un peu particulière dont on vous parlera plus tard…

La veille de notre day trip sur l’île, nous avons dormi chez Zoltan et Beata, un couple charmant qui nous a accueilli les bras ouverts. Nous avons passé la soirée à papoter, échanger sur nos expériences et sur nos pays respectifs. La conversation sur leurs origines était particulièrement intéressante. La conversation a commencé comme cela : « Where are you from ? », et la réponse « we come from a country that doesn’t exist anymore » (D’où venez vous ? Nous venons d’un pays qui n’existe plus). Nos hôtes parlent de la Yougoslavie. Ils sont nés et ont grandi dans ce pays, qui a disparu après le terrible conflit dans les années 90. Aujourd’hui, la région est divisée en petits pays que nous connaissons tous : Croatie, Bosnie, Serbie,… Zoltan et Beata proviennent d’une région située dans la Serbie actuelle, mais ils se sentent plutôt yougoslaves et pas Serbes puisqu’ils n’ont jamais connu cette réalité. Nous avons beaucoup appris de cette rencontre, et nous avons suivi leurs conseils pour notre visite à Phillip Island.

Avant de traverser le pont qui relie l’île au « continent », il y a une petite coopérative de pêcheurs où on nous a dit de nous arrêter : on y mangerait le meilleur fish and chips de la région et surtout, on pourrait y observer des pélicans, attirés par l’odeur de poisson frais. On allait pas manquer cela ! Nous voilà donc au rendez-vous, à midi pile, au bord de l’eau. A quelques mètres de nous, une vingtaine de pélicans attendent leur lunch. Nous avons réellement pu les observer de près. Leur bec est muni d’une grande poche, qui ressemble à un sac extensible. Très pratique pour la pêche ! On a apprécié le moment pour le face-à-face, mais aussi car la coopérative nous a expliqué qu’elle travaille avec des scientifiques, pour étudier et protéger l’espèce. Ce n’est pas qu’une attraction pour les touristes.
Nous avons alors dégusté ce célèbre fish and chips. Un poisson frit entier sur une montagne de frites. On n’aurait jamais pu finir ! Mais c’était bien bon et bien gras comme il faut.

Nous traversons alors le pont et roulons sur les routes tranquilles de la petite île. Notre étape suivante est un centre de conservation de koalas. Youpie ! La vidéo, c’est ici. Le centre est une grande réserve d’eucalyptus. Il n’y a qu’à lever les yeux, ils dorment ou se régalent sur les branches. Au départ, nous n’avons pu les observer que de loin à l’oeil nu, mais étant restés dans le centre toute l’après-midi nous avons eu la chance d’en observer de tout près, se réveillant pour changer de tronc ou pour déguster des feuilles d’eucalyptus. Leur régime alimentaire ne leur apporte que très peu de calories, ils dorment donc 20h par jour… Pas mal la vie ! Au sommet des arbres, ils sont particulièrement agiles, et c’est impressionnant comme ils se lovent entre les branches pour faire dodo. Par contre, ils ont un cri surprenant ! C’est à contre-coeur que nous quittons l’endroit, mais pour un autre rendez-vous exceptionnel…

A Phillip Island vit une colonie de petits pingouins. Chaque matin à l’aube, ils quittent leurs petits nids pour pêcher au large. Ils ne reviennent qu’à la tombée de la nuit pour se reposer. Tout un business s’est développé autour du quotidien de la colonie, il est possible de venir s’asseoir le long de la plage et d’observer leur retour au bercail. Ce jour-là, nous sommes restés une heure immobiles, assis sur la roche froide, dans le vent glacé du coucher du soleil à les attendre. Ils sont arrivés pile à l’heure annoncée, rassemblés en petits groupes. C’est incroyable à voir ! Une fois sortis de l’eau, ils courent se réfugier dans les rochers et ils se préparent alors comme pour un marathon, se mettant en rangs, collés les uns aux autres, et attendant le coup de départ. Une fois prêts, ils courent sur la plage pour rejoindre les bruyères et leurs nids. Ils font un petit bruit strident pour s’appeler les uns les autres. Certains doivent monter une petite colline pour rejoindre leur nid très loin de la plage, nous avons pu suivre leurs petits pas, aux côtés des nombreux touristes asiatiques venus assister au spectacle. Dans la pénombre, on voit des dizaines, voire des centaines de petites tâches claires. Ils seraient plusieurs milliers dans la colonie ! Nous courons à notre tour jusqu’à la voiture, glacés par l’air frais de la nuit pour retourner retrouver nos hôtes, Zoltan et Beata, pour une nouvelle soirée inoubliable.

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