Adèle et Jeremy à la ferme : nos premiers jours

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Derrière les gratte-ciels et la folie citadine américaine, il y a l’Amérique des grands espaces et des fermes. Notre séjour dans les campagnes texanes nous avait donné envie d’en découvrir plus. C’est pour cette raison qu’un train nous amena un jour à Las Vegas, Nouveau-Mexique, à l’est de Santa Fe et Albuquerque. La ville se résume à quelques restaurants et au Plaza Hotel où furent jouer des scènes du film « No country for old men ». A 20 miles de là, le bled de Sapello où se trouve le ranch où nous nous rendions. D’un côté, des montagnes aux sommets enneigés et de l’autre, des plaines jaunies. L’endroit où se trouve le ranch est magnifique : des collines, des forêts de pin, quelques maisons éparpillées de part et d’autre d’une piste rocailleuse… Mais surtout, le silence. Rien que le bruit du vent et des animaux. On a trouvé cela très reposant.

Notre réveil sonnait tous les jours à 7h00. Nous nous emmitouflions alors dans nos polars, mettions nos bottes et allions vers la grange avec Enzo, l’autre woofer américain. Le soleil était déjà levé mais le givre couvrait encore le sol. A 2500 mètres d’altitude il faisait encore frais la nuit en ce mois de mars. Les chiens de la ferme nous faisaient la fête et nous suivaient dans toutes nos activités. Il y avait Bullet le grand-père ; Buddy le sympa ; Nina la chef ; Fluffy le « godfather » et notre chérie Killer, toujours en pleine forme. Matin et soir, nous nourrissions Petunia le cochon et ses 8 adorables petites têtes roses, les 3 chèvres plongeant toujours leurs têtes entières dans le pot de graines, les poules qui nous laissaient toujours des petits oeufs partout dans leur abri, les chats et les vaches. Parmi les vaches et le taureau il y avait 3 petits veaux, gambadant derrière et venant toujours curieusement voir ce que nous faisions. La chienne Killer se faisait toujours un plaisir de les effrayer en leur courant après. Bientôt l’insigne de la ferme serait tatoué sur leur flanc, encore au fer brûlant.

Après notre petit-déjeuner commençaient les tâches de la journée. Elles étaient variées : construction d’une serre et préparation de la terre pour les futures semences, nettoyage des enclos et abris des animaux – en combi complète chez les poules et leurs cacas puants :-), coupage de bois dans la forêt…

Durant nos temps libres, nous aimions partir « à l’aventure », comme disait Enzo, l’autre wwoofer. Nous allions marcher en forêt avec les chiens, découvrions la flore de la région, construisions des ponts avec des rochers pour traverser les rivières gonflées par la fonde des neiges, papotions assis dans l’herbe sèche… Nous avons même découvert une maison sur pilotis abandonnée offrant une chouette vue. Nous ne nous sommes pas lancés dans la reconstruction car elle était particulièrement instable et le verre aux fenêtres ne cessaient de se briser et tomber.

Durant quelques jours, nous avons également essayé d’approcher le petit chat de la maison, « Catfood », très agressif et méfiant. Nos mains sont encore couvertes de ses griffes et de ses dents acérées mais nous avons été récompensés par quelques câlins, furtifs mais bien réels :-).

De bons souvenirs que l’on prendra bien soin de garder en mémoire malgré la triste tournure de notre expérience à la ferme !

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