Archives de l’auteur : Adèle et Jay

Le Sud

IMG_5589

La Louisiane… et le Sud des Etats-Unis.

L’une des étapes qu’on attendait le plus.

Pour la musique d’abord. Rappelons que c’est dans le Sud des Etats-Unis que sont nés les styles de musique qui ont fondé la musique moderne. Le jazz, le blues et son enfant le rock ‘n’ roll sont en effet à la base d’une grande partie de la musique que nous écoutons aujourd’hui. Et ce sont les Afro-Américains qui en sont les créateurs. Avant l’abolition de l’esclavage (qui soi-dit en passant n’a rien changé à la vie des Afro-Américains dans les plantations du Sud), les esclaves venant d’Afrique de l’Ouest et du Congo tentaient de garder un lien avec leur culture d’origine par la musique mais aussi avec une certaine notion de liberté. C’est d’ailleurs pour cela que les musique nées dans cette région, le jazz et le blues, accordent une place majeure à l’improvisation : c’était le moyen que les esclaves avaient trouvé pour se raccrocher à la liberté.

Et donc aussi pour l’histoire. Le Sud, ce sont les plantations, l’esclavage, la lutte pour les droits civiques, Martin Luther King… C’est aussi la guerre de Sécession (on ne dit pas que c’est le Sud qui a commencé hein… Il y a toujours débat à ce sujet) qui a opposé les Etats-Unis confédérés du Sud et l’Union du Nord au sujet de l’esclavage mais aussi d’intérêts économiques.

Cette région est passionnante ! Et on a hâte de commencer. Notre programme (toujours provisoire) : la Louisiane, la Nouvelle-Orléans, le pays cajun, la région des plantations autour du Mississippi, puis le Tennessee et Memphis. Après nous passerons au pays des cowboys, le Texas !

Premiers pas en NBA !

IMG_2056

Premier match de NBA !

Le sport a une place primordiale aux USA, on le sait. Le football américain, le baseball et le basketball sont les plus populaires. Et quand on voyage aux USA, il n’y a qu’à voir la place que les équipes locales prennent dans l’espace public pour s’en rendre compte.

Mais c’est autre chose de le vivre. Là, on se rend compte que les grands-messes footballistiques de notre plat pays sont de gentilles petites parties entre copains au terrain du village du coin en comparaison (facile à dire pour deux individus n’ayant jamais mis les pieds dans un stade à part pour aller voir un concert de musique). C’est juste que cela prend ici une toute autre dimension. Pour mieux expliquer cela on va vous parler de notre premier match en NBA. La NBA c’est juste le top mondial du basket. Simplement ce qui fait rêver les basketteurs du monde entier, y compris les basketteurs brainois ;-) .

Nous voilà donc occupés à regarder le All-Star Game, un weekend durant lequel la saison de NBA s’interrompt pour laisser la place entièrement au spectacle. Les meilleurs joueurs de la saison sont ainsi rassemblés autour de concours de lancer à 3 points, de dunks etc. Et nous décidons de prendre des tickets. Prochaine ville, Orlando ! On lit que l’ambiance y est excellente et après renseignements pris auprès de nos conseillers officiels brainois en basket, on prend des tickets pour le match Orlando vs Philadelphie !

Quelques jours avant le match, on reçoit plusieurs mails des Magics d’Orlando (le nom de l’équipe) qui nous remercie de venir et nous préchauffe pour le match. On arrive sur les lieux le jour-même et déjà l’ambiance est au rendez-vous devant la salle (qui est en fait une grande salle de concert, de sport et de plein d’autres choses). On est accueillis avec de grands sourires (gentillesse typique dont on ne se lasse pour le moment pas du tout!) et on se retrouve face aux cheerleaders officielles des Magics. Une petite photo souvenir et on va voir la salle. Waow ! Déjà la salle est grande mais en plus elle brille et s’allume de partout. Le grand porte-écran central comme on les voit dans les films diffuse des pubs, des messages et des analyses des joueurs d’Orlando. La salle se remplit petit à petit, beaucoup de familles (une grosse majorité en fait). Stuff, la mascotte locale est entourée aujourd’hui des mascottes d’autres équipes parce que c’est son anniversaire. Le show commence par (évidemment) l’hymne national américain. La salle s’éteint, une chorale d’une Université américaine vient entonner le chant sacré et toute la salle se lève et met la main sur le coeur… Y’a pas à dire, ça fait quelque chose ! Après une petite animation des mascottes et une introduction des joueurs avec les écrans qui mettent le paquet, le match commence. Et là toute la magie opère, le DJ met le feu, le commentateur, avec sa voix typique de commentateur de basket forte et chaude, assure. C’est très partial, logique on est chez les Magics. Mais c’est très clair. Le commentateur explose à chaque panier mis par les locaux et se contente de citer d’une voix lasse les joueurs qui marquent de l’autre côté. Des écrans sur les tribunes brillent dans tous les sens, ceux du centre montrent les ralentis des plus belles actions. On comprend vite que Nik VUUUUUUUUUUUUcevic est la star des Magics. Et quand il se met à dunker, la manière la plus spectaculaire de marquer un panier, la salle entière, se lève et hurle son plaisir. Les interceptions du ballons quand un joueur va marquer sont également beaucoup appréciées du public. Les temps morts sont comblés par des animations des mascottes très bien ficelées et très amusantes. Le match est serré, jusqu’au bout le suspense est entier. Les supporters sont de plus en plus chauds au fur et à mesure que les quarts-temps passent. Personne n’applaudit les paniers de Philadelphia (à part notre voisin, qui chuchote « bien joué » de temps en temps, mais on comprend qu’il vaut mieux être discret).

La place des pubs et de l’argent (comme d’ailleurs partout dans la société américaine) durant le match est frappante. Chaque ralenti diffusé sur les écrans est sponsorisé. Si les Magics mettent un certain nombre de 3 points, les fastfood sponsors offrent une assiette d’ailes de poulet gratuite ! Un avion gonflable et dirigeable se balade dans la salle aux couleurs d’une compagnie aérienne et l’un des gradins est réservé à… une voiture. Les marques sont aussi présentes à chaque petite animation ou pause. Impressionnant !

On ressort de plus de 2h40 de show, parce que c’est exactement ce que c’est, un grand spectacle, super contents. Une toute bonne expérience !

Prochaine étape, assister à un match de football américain !

10 jours de Floridattitude !

IMG_5301

Les parents d’Adèle sont venus nous chouchouter en Floride durant une dizaine de jours. Ils nous avaient concocté un petit tour floridien qu’on est pas prêts d’oublier !

Après l’étape Miami, nous avons mis le cap vers les Keys, à bord de notre bolide une belle Dodge rouge flashi flashante. Notre première journée de road trip nous fait découvrir une chose : le road trip aux USA n’est pas un concept, en fait, c’est juste une nécessité si on veut découvrir les richesses du pays. Pas ou peu d’autres transports prévus. Et il faut dire que la conduite américaine est reposante. On roule à son aise et on s’y retrouve plutôt bien même avec une simple carte routière – à l’ancienne oui oui – le chemin c’est quasiment tout le temps… tout droit ! Les Keys c’est un archipel d’îles tout au sud de la Floride, encerclé d’une barrière de corail et de mangroves. Un mélange de vert et de bleu. La mer à perte de vue, des pélicans lézardant au bord de la route… Les îlots ont été reliés par une route à plusieurs bandes, afin de développer ce paradis perdu. On se retrouve donc dans un environnement un peu apprêté et propret, mais les pieds dans le sable blond, la magie opère. On se fond complètement dans la culture américaine, on a loué une petite maison de vacances « typique » en préfabriqué, équipée de son barbecue et d’un grand parking où faire reposer choupette la Dodge. On s’y plait bien, on mange même un barbecue et des macaronis cheese comme les vrais :-). Dans la ville à l’extrême sud de l’archipel, Key West, on découvre de petites rues tranquilles où les maisons en bois style « ambiance début du siècle » nous transportent dans un autre temps. On imagine bien les habitants se poser dans leurs chaises en osier sur les balcons, le drapeau américain flottant au vent. On comprend qu’Hemingway se soit installé ici pour trouver de l’inspiration pour ses romans. Nous avons également eu l’occasion de visiter un refuge pour tortues de mer, qui se font régulièrement piéger dans les filets ou se font blesser par les bateaux et yachts parcourant les lagunes des Keys. Avant de quitter cet endroit ensoleillé – mais ne vous emballez pas l’eau est encore froide en cette saison – nous ferons du kayak en bord de mer pour découvrir la mangrove et la seagrass (milieu marin spécifique, il y a de l’herbe dans le sable).

Arrivée à Florida City ! La ville-étape à l’entrée des Everglades, un parc national protégé pour son écosystème et son milieu subtropical très riche. Les images qui nous viennent en tête : les Experts en airboat en train de poursuivre Mr X et un alligator, montrant ses crocs acérés. Et bien… C’est à peu près ça ! Dans les fermes, vous pouvez observer des alligators de tout près et les voir bronzer au soleil, mais en fait, ils sont partout : Au bord du sentier de votre balade. Dans les marécages, à quelques mètres de vous, leurs petits yeux brillants sortant juste à la surface de l’eau. Mais pas de panique, ceux-ci n’attaquent pas l’homme – à moins que vous le cherchiez… La nature est très variée dans le parc, on y voit des marécages, des mangroves, des plaines, des forêts. On s’y est pas mal baladé même si la notion de promenade diffère un peu entre nous et les Floridiens. Les panneaux annonçaient fièrement les promenades, pas plus longues que… 500m. Mais le spectacle valait la chandelle : au coucher du soleil, un paysage mauve-orange à l’horizon, des oiseaux très friendly – hérons, aigrettes, oiseaux-serpents, ibis blancs – et toujours cette tranquillité qu’offre la nature. Sans trop de touristes autour de nous, seuls le bruit des croassements des grenouilles et celui des feuillages quand un alligator ou un raton laveur se faufilait dans les buissons parvenaient à nos oreilles. Notre expérience du Airboat est aussi inoubliable ! Ces bateaux à fond plat semblent glisser sur l’eau et vont à une vitesse impressionnante. Très drôle, surtout quand le chauffeur fait des dérapages pour impressionner ses passagers. Mais quel boucan, il faut mettre un casque tellement ce bateau fait du bruit. Nous nous sommes faufilés dans des tunnels de végétation, avons observé des lamantins se promener près du bateau et des ratons laveurs engloutir la nourriture apportée par le « captain Bryan ». Encore, encore !

Notre dernière étape était la ville de Fort Myers sur la côte Ouest de la Floride. Après avoir passé la ville de Naples, vous y êtes presque. Mais il faut croire que notre Dodge rouge rêvait d’y passer du temps, car plusieurs fois on s’est retrouvé en route vers cette dernière, dans la mauvaise direction. Fort Myers ressemble à toutes les villes américaines qu’on a vues jusqu’à présent. De longues avenues bordées de magasins, fast food et quartiers résidentiels. On a cru un moment trouver un centre mais non, c’était juste une rue un peu différente. Nous y avons découvert la vie et les inventions de Edison et Ford, car ces deux amis avaient une maison de vacances d’hiver en bord de rivière ici même. Nous avons également rencontré des lamantins, grands éléphants de mer barbus, restant dans les eaux chaudes près d’une centrale durant les mois d’hiver. Mais le clou du spectacle dans la région ça a été notre journée sur l’île de Sanibel. Malheureusement nous n’avons pas pu y faire une balade en bateau car le vent – venu d’Arctique après avoir touché Boston- était trop fort et trop froid pour naviguer et apercevoir des dauphins. Mais nous y avons découvert des plages de sable blanc, une mer bleu-grise et une activité inédite : le shell picking. Des coquillages de tailles et de couleurs magnifiques venant des Caraïbes sont rejetés sur les plages, et en quantité tellement importante que c’est devenu le sport régional :-). Les petites mamys en vacances sont équipées de filets et farfouillent le sable pour trouver le plus gros, le plus beau des coquillages. Au début, on a bataillé pour trouver quelques modestes coquillages en creusant sur la plage, puis en fait, à certains endroits, c’était comme une caverne d’Ali Baba, il y en avait beaucoup. Fallait juste arriver à percer le secret en parlant avec une mamy gentille et pas trop compétitive. Aux bords de ces plages tranquilles, dans certains quartiers, on ne voit que des maisons de vacances pour les riches retraités, ou riches tout court. Certaines avaient même des airs de Maison Blanche de plage.

Tellement de choses à raconter, tellement de bons souvenirs déjà, tellement de réflexions sur cette société américaine que l’on pense connaître, à qui l’on pense ressembler même un tout petit peu, mais c’est un autre monde qui nous ouvre ses portes.

C’est tout tristes et perdus que l’on dit au revoir aux parents d’Adèle, mais c’est aussi tout excités de retourner sur la route et d’approfondir notre découverte du Sud américain.

Merci encore à tous les deux pour ce séjour de rêve à vos côtés… Vous nous manquez !

On the road again !

Welcome to Miami

IMG_4533

Previously on « Les aventures d’Adèle et Jay », nous étions en pleine découverte de l’Amérique du Sud… En prenant l’avion pour Miami, aux Etats-Unis, nous ouvrons une nouvelle page de notre aventure !

Où est-ce que Al Pacino joue les gangsters dans Scarface ?

Où est-ce que vous pourriez avoir comme voisin Jennifer Lopez ou Matt Damon ?

Où est-ce que Dexter jette le corps de ses victimes et que les Experts mènent l’enquête ?

A Miami ! Ville mythique, présente dans notre univers télévisuel, on sait qu’il y a de belles plages et de grandes célébrités mais pas beaucoup plus. Alors, nous avons décidé d’y jeter un coup d’oeil de plus près.

Revenons d’abord quelques heures en arrière… Nous voilà à l’aéroport de Lima, au Pérou, prêts à tourner une page importante de notre voyage et à monter dans notre avion pour la Floride. Nous nous présentons au guichet et là, après quelques questions usuelles, on réalise que l’obsession sécuritaire américaine pointe son nez : On nous demande un tas de choses, mais surtout la date de notre sortie du territoire et le vol en attestant… Oops, il faut croire que l’on devait tomber dans le panneau pour vivre à fond la culture américaine, mais on a pas encore fait chauffer notre carte de crédit pour s’envoler vers l’Australie dans 3mois. La panique monte car l’enregistrement des bagages ferme dans 10 minutes et dans 48H les parents d’Adèle débarquent à Miami pour nous faire un coucou. On a pas le choix, on réfléchit vite – heureusement qu’on avait justement discuté de cette partie de notre tour du monde l’après-midi même – et on achète un billet d’avion, assis par terre sur le carrelage de l’aéroport. Et là, le drame. Le plafond de la carte de crédit doit être atteint, la réservation est en cours mais non confirmée ! Comme on a plus le temps, on tente le tout pour le tout et on présente ce document – heureusement en français et donc illisible pour l’employée hispanophone. Et ça passe ! On enregistre nos bagages, on respire et on court à la porte d’embarquement. Quelques heures plus tard, notre vol finit par s’envoler dans la nuit péruvienne.

6H – à peine – plus tard, les roues de l’avion crissent sur le béton de l’aéroport de Miami. Nous y sommes. Nous patientons dans une longue file pour les non-résidents durant de longues minutes. On nous a tellement parlé des contrôles corsés américains que l’on se demande franchement si notre réservation « en cours » va passer… Mais on fera nos plus beaux sourires et on y croit ! On remarque que l’un des agents, numéro 10, semble essayer de battre des records d’admission aux USA. Il est le plus rapide et « l’interrogatoire » ne semble pas trop fastidieux. C’est à notre tour et quelle lumière s’allume ? Numéro 10 ! Yes ! Empreintes, check d’identité, deux cachets dans nos passeports, un « Have fun » avec un grand sourire… On se regarde : On est aux USA ! Youhou !

Après avoir retiré nos premiers dollars, nous voilà sur les routes de Miami. Des gratte-ciel au loin, un ciel bleu, des palmiers, des routes et beaucoup beaucoup de bagnoles. C’est peut-être un peu cliché mais on a vraiment l’impression d’être dans un film… C’est là qu’on se rend compte de l’influence médiatique qu’ont les Etats-Unis sur nous et que finalement, on connaît déjà un peu leur univers sans même jamais y avoir mis les pieds.

Le lendemain après-midi, direction l’aéroport. Les parents d’Adèle vont arriver pour passer 10 jours avec nous ! On est tout fous et on est bien contents de les retrouver ! A nous la Floride !

En se promenant dans Miami on se rend rapidement compte qu’on est dans une ville multiculturelle. Dans les bus, tout est écrit en anglais, espagnol et créole. On croise principalement des latinos et africains, quant à la « communauté blanche », elle ne représente que 12% et est massivement composée de retraités américains en quête de soleil et d’étrangers en quête d’un dynamisme professionnel nouveau.

Miami est assez grand et se divise en différents quartiers bien distincts que nous avons parcouru… A pied. Pas toujours évident de trouver des trottoirs ! Le royaume de la voiture c’est bien ici !

La célèbre Miami Beach, station balnéaire pétillante où se mélange le bleu de la mer et les couleurs pastels du style Art Déco des bâtiments, et où le soleil brille toute l’année. La nuit, tout s’illumine et scintille. Les limousines sortent dans la rue et la fête bat son plein tous les soirs. Certains diront que l’on vit un rêve éveillé. D’autres, comme nous, nuanceront en disant que quelque soit le côté agréable et surréaliste de ce quartier, il est clair que tout cela sent le fric et la frime, et que des laissés-pour-compte attestent d’inégalités criantes. The american dream ne semble pas être possible pour tous !

Notre visite à Miami Downtown est également intéressante. Nous l’avons découvert en métro aérien afin de mesurer l’immensité de la ville. Le panorama était grandiose : mélange entre buildings Art Déco et grattes-ciel modernes, bâtiments en majorité d’un blanc éclatant avec quelques touches de bleu turquoise, de vert rappelant la couleur de l’océan, à l’horizon. Ici, beaucoup de constructions, toujours plus de buildings plus hauts, plus grands, plus ingénieux. Toujours plus de routes, de bandes de circulation, de grosses voitures. La démesure ? On y est.

Nous avons aussi eu l’occasion de découvrir d’autres quartiers, un peu différents, un peu plus à taille humaine. Design District et Wynwood Art District. Ici, des rues parsemées de magasins de luxe, là-bas, plutôt un quartier alternative jeune et branché, où le street art est une vraie culture (si vous voulez voir à quoi cela ressemble c’est par ici).

Miami, c’est donc un monde à part, une bulle dorée où se côtoient rêve et réalité. Mais c’est aussi notre première super impression sur les américains serviables et souriants… C’est décidé on confirme notre vol pour l’Australie mais pas avant 3 mois s’il vous plait !

Take care !

Fin de nos aventures sudaméricaines… C’est parti pour les USA !

IMG_3304

Salut à tous,

C’est avec un petit pincement au coeur que nous quitterons Lima et l’Amérique du Sud cette nuit. Mais notre prochaine étape promet d’être passionnante : les USA pendant 2-3 mois ! Et on commence par du très lourd : Miami…

On vous envoie des news très vite !

Gros kiss

Adèle et Jay

Impressions boliviennes…

IMG_3411

La Bolivie…

Tous ceux que nous avons croisés ne jurent que par ce pays en Amérique latine… Il est vrai que le Pérou et ses richesses sont connues depuis longtemps. La Colombie et le Venezuela se refilent le titre de pays le plus dangereux de la région. Le Chili et l’Argentine sont considérés par les voyageurs comme très (trop) occidentaux même si les richesses culturelles et naturelles de ces pays en font toujours des choix très prisés.

La Bolivie est un pays nouvellement stabilisé et qui n’accueille les voyageurs de manière sure que depuis quelques années. Des Boliviens nous ont expliqué la guerre civile du début des années 2000 et les prises d’otages de touristes américains. Ce pays a une histoire mouvementée mais très riche ! Les Présidents se sont succédés, certains pour de très courtes périodes, Bolivar le vénézuélien a inspiré le nom du pays, les tensions avec les voisins se sont succédées, de violentes et mortelles manifestations avaient encore lieu au début des années 2000. Puis il y eut l’ère Morales, le premier indien à accéder à la Présidence (on a entendu énormément de critiques le concernant : soutien discriminant à sa communauté, soutien à la culture de la coca à outrance, …). Les boliviens ont gardé cette habitude de descendre dans les rues et de tout bloquer mais on peut dire que la situation s’est un peu stabilisée depuis son accession au pouvoir. Du coup, l’attrait de la nouveauté charme de nombreux voyageurs.

Il est vrai que la Bolivie avec ses multiples climats amène des expériences très différentes : la jungle amazonienne au Nord, le désert à 5000m d’altitude au Sud, des zones viticoles,… De notre côté de tout cela, on retiendra surtout la découverte de l’altitude, une nouveauté pour nous. Passer du temps à La Paz à 4000m n’a pas toujours été de tout repos ;-). Cette richesse est certainement une des clés de l’enthousiasme débordant et unanime des voyageurs que nous avons croisé pour la Bolivie. Et nous partageons cet enthousiasme, en y mettant un bémol. C’est vrai que la richesse naturelle de ce pays est impressionnante : le Lac Titicaca, le Salar d’Uyuni et ses alentours, la jungle,… On peut sans trop se tromper espérer vivre une expérience riche et variée dans ce pays. Mais ce qui tempère notre enthousiasme quelque peu, c’est la société que nous avons découvert, ou plutôt que nous avons tenté de découvrir, tellement différente de la nôtre et difficile d’accès.

Nous avons en effet eu l’occasion d’approcher de plus près la société bolivienne, davantage que nous avons pu le faire au Brésil ou au Pérou. Nous avons eu l’occasion de passer deux semaines avec des volontaires boliviens au refuge animalier et nous avons eu l’occasion de discuter avec plusieurs personnes travaillant en Bolivie depuis plusieurs années. Notre expérience personnelle se révèle malheureusement un peu décevante : nous avons trouvé une société très fermée, peu avenante.
Pas mal d’éléments peuvent expliquer cette rencontre difficile. Par exemple, nous avons pu l’observer à plusieurs reprises, la différence de classe (indiens et descendants de colons espagnols) est encore très forte et est un élément indispensable à prendre en compte quand on cherche à comprendre la Bolivie. De manière générale on nous a expliqué que l’identité bolivienne est en pleine remise en question. L’avènement de Morales n’y est pas pour rien : bien qu’il ait remis l’égalité des boliviens au centre du discours, il est souvent accusé de soutenir davantage la cause indienne. La division entre le politique qui penche maintenant vers les indiens et le pouvoir économique, toujours aux mains d’une élite, est très importante. Le manque de fierté et le fait que les boliviens « se cherchent » explique probablement en partie le manque d’ouverture que nous avons pu ressentir.
Les personnes que nous avons rencontrées et qui ont vécu la Bolivie de l’intérieur en y travaillant nous ont expliqué à quel point la différence de culture est énorme et rend compliquée une tentative d’intégration. Ils nous ont expliqué la quasi impossibilité de se faire un cercle d’amis en Bolivie si on vient d’ailleurs, même avec quelques années de patience.

En résumé, nous avons vécu une expérience très riche et variée mais une déception d’une rencontre manquée avec le peuple bolivien.

Défi 9 : balade à cheval !

IMG_4455

Nath,
Avant que l’on ne parte, tu nous as défié de faire un trek à cheval durant notre périple. Tu as du douter de notre détermination car en cas de réussite, tu as accepté de monter sur un cheval à ton tour, ce qui n’est pas ton désir ultime si on ne s’abuse…

Et bien tremble tremble mon cher, car nous avons été des cavaliers exemplaires durant une journée et nous avons même galopé dans le désert chilien…

Naz’, prépare ton cheval, Nath a une photo à nous envoyer ! :-)

Quelques jours dans le désert…

IMG_4443

Après quelques jours passés à parcourir les hauts plateaux boliviens, dans le vent et le froid, la ville chilienne de San Pedro de Atacama, au milieu du désert nous a semblé être une étape parfaite pour se réchauffer et reprendre des forces.

Cette petite ville, posée dans une oasis, se trouve en plein coeur du désert d’Atacama, non loin de la frontière bolivienne. Cette région est une des plus arides au monde. La pluie reste bien confortablement installée sur les sommets andins et passe peu par cette contrée. Il y fait chaud, très chaud, et cela fait du bien ! L’eau, bien précieux, y est également rationnée. Dans une région aussi sèche, le terme « or bleu » prend tout son sens.

Après des formalités frontalières et douanières dans la bonne humeur, nous entrons avec plaisir au Chili. Nous trouvons alors une petite ville paisible, peu de véhicules, pas de buildings, quelques routes poussiéreuses et quasi que des restaurants, boutiques à souvenirs et agences touristiques. Nous y rencontrons également un autre style de touristes. Des vacanciers en famille, des gens de toutes les générations,… Certains, pieds nus et guitare à l’épaule, ont l’air d’y avoir trouvé un nouveau foyer. Pourtant, malgré cette activité touristique ahurissante, on apprend vite à nos dépends que les banques ne sont pas fiables et souvent n’ont plus de liquidités. Heureusement il ne nous faudra pas longtemps avant de réussir à échanger nos derniers Bolivianos et à retirer de l’argent d’un DAB dans une… pharmacie. Ces pesos nous seront un bien précieux sésame dans cette ville aux prix… exorbitants ! On a quitté la Bolivie, bienvenue au Chili :-). Quand aux chiliens d’ici, on les trouve bien agréables avec leurs grands sourires, mais notre espagnol en a pris un coup… Soyons clairs, on ne comprend plus grand-chose, ils parlent très vite et zappent certaines lettres des mots.

Le premier soir, nous sommes tout impatients, nous avons réservé un tour d’observation des étoiles et des planètes. Le désert d’Atacama est un des meilleurs lieux au monde pour l’observation astronomique, principalement pour sa faible pollution lumineuse. De très nombreux observatoires professionnels s’y sont installés. En arrivant à l’agence, nous avons un mauvais pressentiment, de gros nuages noirs s’agglutinent à l’horizon et un vent costaud souffle vers nous. Et l’avis de l’astronome tombe assez rapidement : on annule le tour, il nous sera impossible de voir quoi que ce soit dans le ciel ce soir. Mais ce qui nous rendra vraiment vraiment tristes c’est le fait que la pleine lune est proche et que les prochains tours ne sont que dans une semaine. Dans une semaine, nous serons bien loin… Il nous faudra un petit temps pour nous remettre de la nouvelle. Cette découverte était l’une de celle que l’on attendait le plus en Amérique du Sud. On finit par se consoler en se disant qu’on a déjà tellement de chance d’être ici et que l’on aura d’autres occasions de vivre cela. On déguste un petit verre de vin chilien près d’une bonne flambée, et nous revoilà d’attaque.

Car d’autres belles découvertes nous attendent dès le lendemain. Réveil, douche rapide, achat de plusieurs litres d’eau, crème solaire et hop nous voilà au ranch Cactus. Au programme : aller se promener dans les alentours de la ville, notamment dans la Vallée de la Mort, à cheval ! Une grande première pour Jay, une remémoration de très très vieux souvenirs pour Adèle, on est tout excités ! Nous partons avec deux couples suisses, novices en la matière également, et deux guides, pas du tout novices :-). Jay grimpe sur un bel étalon caramel et Adèle sur un étalon plus petit et bien robuste à la crinière noir geai. Nous sommes tous les deux au top avec notre bombe et nos protèges jambes en cuir ! Le guide, Fabian, nous rassurent et nous voilà partis. Les chevaux se laissent guider, sont parfois tenté de grignoter sur la route ou de trifouiller dans la queue des autres mais globalement nous nous sentons rapidement à l’aise. Dans les descentes, les chevaux trottinent, on est secoués comme des sacs à patates, mais ça nous fait bien rire. Et oui, on a pas vraiment la technique :-). On finit par s’enfoncer dans des paysages très arides. On prend des petits passages sinueux autour de roches ocres poussiéreuses. Ca grimpe, ça grimpe et le paysage se dévoile bientôt devant nos yeux. C’est magique ! Des collines abruptes, des sommets de roche à perte de vue, des dégradés de jaunes et de bruns. Les chevaux se rangent calmement le long des précipices pour que les cavaliers admirent la vue. Nous nous promenons alors le long d’une crête, balancés par les pas des chevaux. Bientôt, face à nous, une dune de sable chaud couleur coquille d’oeuf. Le guide indique à son cheval que c’est par ici que l’on descend. Ah oui quand même ! C’est un peu impressionnant et encore plus quand certains chevaux refusent d’y descendre. Jeremy en bon cavalier guide son cheval et tout se passe bien, quant à celui d’Adèle, il refuse obstinément de suivre les autres. Finalement tout le monde rattrape le cortège et en quelques minutes nous nous retrouvons en bas. Finalement les chevaux semblaient même prendre du plaisir à descendre dans le sable car ils trottinaient et faisaient la course entre eux. Une fois que tout le monde est là, nous continuons paisiblement notre aventure, entouré de hauts pics rocheux qui nous font un peu d’ombre. Quand tout à coup, nous voyons le guide devant partir au galop dans ce paysage de Western. Les chevaux derrière ne résistent pas à la tentation et après quelques pas au trot, ils se lancent tous au galop, foulant à peine le sol de leurs sabots puissants. Waaaa quelle sensation, quelle liberté l’on ressent dans ces moments. On aimerait que cela ne s’arrête jamais. On sent les muscles imposants du cheval se contracter avec force, on entend sa respiration, on voit sa crinière voler au vent. On tente tant bien que mal de garder les pieds dans l’étrier et on profite juste de ce moment de liberté… Après la course, on se fait quand même la réflexion que les cavaliers pros ont la classe au galop. Va falloir travailler tout cela ! On continue notre périple jusqu’à retrouver les sentiers verts et fleuris de San Pedro. Il était quand même temps, nos fesses commencent à souffrir et les chevaux sont fatigués. Mais on est quand même tristes que cela s’arrête, on a pas vu la journée passer et à la fin, on se sentait déjà beaucoup plus à l’aise sur nos montures.

Le lendemain, on décide de louer des vélos pour parcourir encore la région qui nous a tant hypnotisé la veille. On roule 7 km sous un soleil de plomb jusqu’aux roches del Diablo. Il est possible de traverser un paysage quasi martien à deux roues. Après une heure de vélo, on se retrouve un peu bloqués, il n’y a plus de sentiers, et de toute façon un peu fatigués par l’effort. Rouler dans le sable même en VTT c’est pas de la tarte ! On fait alors demi-tour et on se rend compte que dans ce sens-ci plus besoin de pédaler, c’est une petite pente, on a donc fait de la montée en sens inverse ! Les paysages défilent autour de nous, on n’en finit pas de s’extasier, c’est tellement différent de tout ce que l’on a pu voir jusqu’ici. On arrive fourbus en ville. On rend nos vélos et direction un café pour boire un bon jus de fruits.

Il y a énormément de choses à encore découvrir dans cette région malheureusement il est temps pour nous de commencer à préparer nos valises pour une toute nouvelle étape de notre tour du monde. On quitte donc San Pedro émerveillés de ce qu’on y a découvert, sans regret et certains d’y revenir un jour pour s’extasier devant un ciel étoilé.

Défi 8 : Salsaaa par Nathan

Danse

Dans une langue propre à ton image, tu nous as dit : « yé vous défie de poster oune vidéo de vous dansant la saaambaa ou la salsaaa »… Trouve ci-après une représentation digne des plus grands danseurs sud-américains…

Bon, on rigole, malheureusement, l’occasion de nous filmer en train de danser la salsa ne s’est pas présentée mais cette vidéo rien que pour toi est un petit lot de consolation :-)

Défi Salsaaa de Adèle et Jay que vous pouvez retrouver sur Vimeo