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Le légendaire Machu Picchu

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Le nom fait rêver… Considéré comme l’une des nouvelles merveilles du monde, on sait en fait très peu du Machu Picchu. On parle d’un palais inattaquable, d’un centre cérémoniel,… Les Espagnols à leur arrivée ne sont pas parvenus à ce site parce que les Incas l’ont abandonnés soit pour éviter que les envahisseurs ne le trouvent soit pour une autre raison inconnue. Le mystère qui entoure ce site, on peut le sentir quand on le visite… Rien qu’à le voir se dévoiler capricieusement de son voile de nuages, on perçoit toute la magie qui entoure cet endroit et un peu le privilège de pouvoir le visiter. Mais commençons par le début.

Pour arriver à Machu Picchu, soit on paie (cher) soit on se débrouille. On pourrait croire qu’un tel site serait équipé d’infrastructures pour s’y rendre, eh bien non. Donc soit on prend un train (le plus cher du monde paraît-il, vous imaginez bien que l’idée ne nous a même pas effleuré l’esprit), soit on enchaine avec un bus, un taxi puis une balade à pied. Presque une journée entière de trajet pour parvenir à Aguas Calientes la ville la plus proche du Machu Picchu qui sert de base à la visite du site de légende.

5h de bus de Cuzco à Santa Maria, puis 1h de taxi jusque Santa Teresa, 20min de taxi jusque Hidroelectrica et puis 2-3h à pied le long des rails de chemin de fer. Un trajet long mais de toute beauté (dédicace à Jérém!)… Enfin pour ceux qui ne souffrent pas du vertige. Les routes empruntées pour atteindre ces lieux sont en effet construites le long de falaises au bout desquelles se trouvent un grand vide et de superbes vues.

Aguas Calientes, la ville dortoir du Machu Picchu est singulièrement glauque et moche. Le décor naturel est superbe mais la ville en elle-même flanque le bourdon et ressemble à un centre de vacances pas terminé. Ajoutez à cela les dizaines d’avertissements que nous avons reçus concernant la nourriture dans cette ville, morceaux choisis : Guide de voyage : « Mis à part les établissements de cette liste (4 restos chers), vérifiez avant tout l’hygiène… » ; une amie (prenez votre bouffe avec vous, NE CONSOMMEZ RIEN DE CETTE VILLE » ; une voyageuses américaine : « J’ai été malade tout le trajet du retour… un cauchemar ». Voilà qui ne nous rend pas une ville très sympathique. Premier soir donc pique-nique (classique : thon, crackers et concombre). On ne voulait pas prendre de risque avant le grand jour. Parce que c’est vrai (et c’est peut-être un peu bête) mais on se met quand une certaine pression à l’idée qu’on va visiter le fameux site inca. Par chance nous avions trouvé une auberge de jeunesse passable (avec bar-boite intégré, c’est bon pour le sommeil) où nous avons pu nous reposer.

Le lendemain, premier bus de 5h30 et c’est parti. On arrive avec les centaines d’autres élus à l’entrée du site (l’accès du site est en effet limité à un certain nombre de visiteurs par jour). L’expression « un moyen de transport vomit ses passagers » a pris tout son sens à ce moment-là. Après avoir montré notre précieux sésame, nous rentrons sur le site baigné dans la brume. Nous commençons par un point de vue (la maison du gardien) où d’épais nuages nous barrent la vue. Quelques minutes de patience et nous découvrons quelques bouts du site. De petites maisons apparaissent et on parvient à distinguer l’herbe verte.

Nous nous lançons ensuite à l’assaut du Huana Picchu, le sommet juste à côté du Machu Picchu qui permet d’avoir une vue inégalable du site. La montée est rude mais on a l’entrainement du Canyon du Colca. Après 45min de grimpe assez ardue et vertigineuse par endroits, nous atteignons le fameux point de vue (juste le sommet rocheux de la montagne) où nous parvenons à trouver une bonne place. Le site est caché par des nuages, mais nous avons grimpé assez tôt pour pouvoir prendre notre temps. Le vent pousse les nuages mais d’autres arrivent en renfort. Finalement le vent l’emporte et on parvient à apercevoir quelques petites parties du site. Le soleil donne de sa force et les nuages peinent à maintenir le site caché. Un instant nous avons la chance de voir le site en entier mais cela va vite. Après quelques dizaines de minutes, le site se dévoile durablement et s’offre à notre vue (et aux multiples objectifs). Le fait que nous n’avons pu admirer le site que progressivement et le petit suspense lié aux nuages rend ce moment réellement magique !

Nous entamons ensuite la descente (toujours aussi vertigineuse) et nous allons manger un bout. Ce qui est bien avec le train le plus cher du monde, c’est que les gens qui le prennent quittent le site à l’heure du midi. Cela nous laisse donc un Machu Picchu très dégagé (nous sommes là hors saison, donc même le matin, ce n’est pas la grande foule). Nous passons l’après-midi à nous balader dans le site, à discuter des hypothèses liées au Machu Picchu, à admirer les petites maisons (dont une que nous projetons d’acheter sous peu), à nous poser longuement près des lamas et évidemment à immortaliser l’instant. L’ambiance qui émane de cet endroit (et vu le peu de monde) nous charme complètement. La vue est splendide avec le site entouré de vide et de grandes montagnes. Les couleurs et le calme sont apaisants.

En fin d’après-midi, nous redescendons à Aguas Calientes. Pas de pique-nique cette fois, on s’offre un bon resto (l’un des moins bon marché mais sans risque selon le guide).

Le lendemain, nous reprenons la route pour Cuzco en repensant à la veille. Un moment qui restera gravé dans nos mémoires…

Cooking time

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Les deux premières choses qu’un péruvien te demande ici sont : te gusta el Peru ? Te gusta la comida ? - le Pérou te plaît ? Et la nourriture ?

Lorsque l’on va au Vietnam ou en Italie, on sait que la gastronomie fait partie des découvertes, mais pour le Pérou, c’était la surprise. Nous ne savions pas du tout qu’ils avaient une alimentation si variée, si typique, si goûteuse au point de parler d’une culture gastronomique péruvienne. Le Mistura, un grand festival gastronomique international se tient d’ailleurs à Lima tous les ans en septembre pour faire déguster la diversité culinaire péruvienne allant des meilleurs restaurants à la cuisine de rue. Zut, on a raté ça !

Pour pouvoir nous approprier quelques bases de leur cuisine et tenter de la refaire en Belgique, nous avons suivi nos expériences asiatiques et avons suivi une « cooking class » à Cusco. Un cours juste pour nous deux en plus !

Voici le menu que nous avions choisi de réaliser :

Apéro : Pisco Sour (cocktail à base de l’alcool péruvien Pisco, produit dans la région de Pisco – d’où son nom, avec du citron/ou du jus de fruit de la passion et du sucre)

Entrée : Soupe de Moraya (soupe à base de Moraya – pommes de terre séchées, agrémentée de coriandre et morceaux de boeuf)

Repas principal : Aji de Gallina (poulet enrobé dans une sauce au chili et cacahuètes)

Dessert : Fondue au chocolat avec fruits péruviens.

En milieu de matinée, nous avons rencontré le chef Fredy et nous avons commencé par aller faire nos emplettes au marché. Nous avions déjà été nous promener dans ce marché, mais quelle différence lorsque l’on s’y promène avec quelqu’un d’ici. Il nous en a appris pas mal sur les produits disponibles. Il nous a fait goûter quelques fruits et a été jusqu’à dire que les différents climats du Pérou lui permettent de cultiver quasi toutes les variétés de fruits. Il nous a également expliqué que les épices ont toutes été importées d’Espagne, la cuisine au curry ou cumin n’existait pas avant au Pérou. Il nous a montré les étals gigantesques de pommes de terre. Des milliers de variétés et toutes avec une utilisation spécifique. Nous avons également été dans le « rayon » chocolat, miam ! Le Pérou produit des fèves de cacao et produit du chocolat. Bien sûr il ne rivalise pas avec le nôtre ;-) mais après deux mois de voyage la dégustation était du tonnerre. Nous en avions déjà goûté à Lima et avions acheté un thé au chocolat buenissimo. Dans l’étal poisson, il nous a expliqué que le fameux ceviche était aux temps des Incas du poisson cuit dans la chicha – boisson à base de maïs. Le ceviche actuel est différent : le poisson cuit dans du jus de citron et cette idée a été amenée par les japonais friands de poisson « cru ». Il nous a montré comment faire la différence entre un bon morceau de viande et un mauvais… Bon y’a rien à faire la présentation et l’odeur ne nous aide pas à y croire :-) !

Une fois de retour à la cuisine, nous avons enfilé toque et tablier. Nous voilà parés pour le découpage, la préparation et la cuisson de tous les plats. Nous ne révèlerons bien sûr pas nos recettes secrètes avant de vous les avoir cuisinés en Belgique, mais on peut vous dire : quelles odeurs et quelles surprises parfois ! Un oeuf blanc dans un cocktail, des fruits physalis avec un tout autre goût, un chili présent dans de nombreux plats…

Après la préparation, nous avons bien sûr dégusté notre menu. Notre plat principal était à tomber par terre et est tout à fait réalisable chez nous. Quant à terminer la dégustation par cette fondue au chocolat, c’était parfait ! Juste dommage que le chef ne soit pas disponible pour manger avec nous, afin de nous en apprendre davantage sur la cuisine péruvienne !

Pour plus de détails sur la cuisine péruvienne, c’est ici. Bon ap’ les amis !

Cusco

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Cusco…

Ce nom évoque pour certains le dessin animé de l’empereur mégalo…
Mais pour la plupart d’entre nous, ce nom évoque les mythes et histoires incas.

La ville de Cusco était le nombril du monde pour les incas. Elle était la capitale de leur empire, qui s’étendait de l’Equateur actuel jusqu’au Chili. La ville reste encore aujourd’hui une terre symbolique et pleine de légendes puisqu’elle est le point de départ pour le Machu Picchu et la Vallée Sacrée. Au creux d’une vallée, protégée par les collines, le charme de la ville opère directement sur les visiteurs. Son incroyable richesse culturelle et historique en ont fait un passage obligé dans un voyage en Amérique latine. Ce succès lui vaut actuellement quelques contradictions puisque Mc Donalds et Starbucks apparaissent derrière les pierres incas et les habitants sont repoussés vers la périphérie, les loyers étant devenus inabordables dans le centre historique.

Nous avons logé dans le quartier « bobo » de la ville, à St Blas, où de nombreuses guesthouses et cafés poussent comme des champignons. Ce que nous aimions dans cet endroit c’était les prix plus doux mais aussi le fait qu’il soit particulièrement bien conservé depuis les temps incas. Des rues en pavés, le système d’écoulement de l’eau toujours intact – et c’était nécessaire en début de saison des pluies, les petites maisons aux portes colorées… Et la vue… Le quartier s’accroche au flanc de la colline, la vue sur la ville est imprenable en journée, comme en soirée. Il faut juste avoir le courage de monter et descendre ces pentes abruptes tous les jours :-)

Au coeur de la ville, la Plaza de Armas. Elle était déjà le centre de la cité à l’époque inca. On pourrait y rester des heures, rien que pour observer ses bâtiments d’époque, les passants et l’animation. Tout autour de petites ruelles en pavés, où se glissent tout juste les véhicules, mènent à d’autres petites places, d’autres quartiers où il fait bon se perdre. Dans les rues, la plupart des habitants portent l’habit traditionnel, comme les tresses et le chapeau pour les femmes. Tandis que d’autres ont revêtu tout l’attirail coloré, tirent un lama derrière eux et proposent une photo…moyennant quelques soles. Nous avons particulièrement apprécié le marché San Pedro, non loin du centre, où s’amassent vendeuses de fruits, de fleurs, d’épices, de souvenirs et petits restaurants. Les couleurs, les odeurs, et le bon goût des jus de fruits frais. Les vendeuses de jus sont toutes alignées les unes après les autres et agitent leurs cartes pour attirer l’attention des passants. Nous avons pris le temps de nous asseoir sur ces petits tabourets et de les observer préparer nos jus frais d’ananas et de banane.

En voyant toutes les petites boutiques à souvenirs, les agences de voyage, l’enseigne MacDonalds (discrète mais bien là quand même) on ne peut que se dire que le lieu est devenu très touristique. Et en même temps, en tant que site archéologique le plus visité du continent, on peut quand même noter l’incroyable authenticité et magie des lieux…

Une ville où il fait bon s’arrêter et prendre les habitudes des habitants, on y reviendra !

Trek dans le canyon du Colca – partie 2 (avec vidéo)

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Trek dans le canyon du Colca – le trek de Adèle et Jay que vous pouvez retrouver sur Vimeo

11H00 : Top départ. On est partis pour une journée de marche. L’objectif est de descendre dans la vallée du canyon et de remonter dans un village perché sur l’autre versant pour y passer la nuit. Les paysages sont magnifiques. On a envie de s’arrêter toutes les 5 minutes pour observer la végétation, les cultures en terrasse, les maïs noirs qui poussent par milliers. Alors, nous entamons notre longue descente de 1200m de dénivelé. Nous n’imaginions pas ce que représentait vraiment ce chiffre, maintenant nous savons, nous et nos genoux ! Une longue descente sur des petits chemins de pierre sinueux. Un tournant, encore un autre et ces palmiers au fond qui ne semblent pas se rapprocher… Nous décidons de pique-niquer dans ce lieu insolite, face au canyon avec une vue plongeante sur notre destination. Un homme et deux mulets passent devant nous, ils vont à une allure impressionnante et transportent des vivres et du gaz. La population de ce canyon doit se ravitailler de la sorte… Comment ont-ils le courage et la force de monter et descendre quasi tous les jours ? Après près de 3h, on voit enfin le bout de la descente. Nous voilà arrivés à une oasis. Au creux du canyon, bananiers et palmiers poussent gaiement et agrémentent les hôtels pour trekkers qui parsèment ce petit coin verdoyant. Nous y croisons des français qui avaient entamé la descente avec nous. Ils s’apprêtent à tout remonter pour aller dormir à Cabanaconde, le petit village d’où nous venons. Bon courage ! Un coca à prix d’or pour nous remettre d’aplomb et il nous faut continuer.

15H00 : Nous traversons un pont et arrivons sur l’autre versant du canyon. On réalise alors que nous allons remonter 400m de dénivelé. Et la pente est raide ! L’oasis disparait petit à petit, on avance à notre rythme, on regarde la crête du canyon en face, cela donne le vertige. 400m de dénivelé plus haut, on aperçoit des petits villages. Quelques maisons, un calme et une quiétude incroyables, des chiens et des enfants qui courent dans les ruelles. Et dire que ces personnes vivent ici, loin de tout, dans un environnement digne d’une carte postale… Pour rejoindre San Juan le village où nous dormirons, il nous faut redescendre près de la rivière, donc descendre 500m de dénivelé encore. D’abord une pente raide, où un monsieur en slashes nous dépasse et court dans la pente… On se regarde, s’agrippant à la roche ou aux branchages pour ne pas glisser… L’habitude on va dire… Ensuite, des petits sentiers dans une végétation luxuriante. Le soleil commence à décliner. Nos jambes sont toutes endolories par l’effort…

18H30 : Enfin, le village… On marche jusqu’à la casa de amigos Chez Roy’s qu’on nous a conseillé. Parler espagnol devient l’ultime effort avant de se laisser tomber sur le lit douillet. Nous avons eu la chance d’avoir une chambre avec vue sur le canyon. Enfin on estimera que c’est une chance jusqu’à ce que Roy, la propriétaire, nous explique que le petit chemin que nous voyons tracé sur le versant du canyon est notre itinéraire pour le lendemain… 1200m de dénivelé, 6 km, 4h de montée… Super notre torture de demain nous regarde dormir comme pour nous narguer :-) .

20H00 : Une bonne douche, un bon repas à la bougie, et hop sous les couvertures d’alpaga, comme hier. Il y a peu de pollution lumineuse ici, le ciel étoilé est incroyable !

Jour 3
06H30 : Top départ pour cette nouvelle journée. Ce matin, nous allons remonter au sommet du canyon. C’est une longue montée, moins raide que la première descente, mais impressionnante quand même d’en bas. On se demande même comment on va arriver au-dessus. Il fait encore frais quand nous commençons à marcher, mais nos cuisses et mollets se rappellent de la veille. Après quelques lacets, on se regarde en rigolant – jaune quand même – ça va pas être de la tarte. 5 filles de Lille commencent l’ascension en même temps que nous. Chacun trouve son rythme et bientôt, on a une championne des mètres devant qui ne fait pas de pauses et ne semble jamais essoufflée, deux avec nous et deux derrière. Certains passages – rares – sont plus plats, d’autres en forme d’escaliers de pierre sont vraiment fatiguant. Au milieu d’un effort, une des lilloise nous appelle, un condor ! Une rencontre brève mais qui nous redonne la pêche pour les mètres suivants. Notre guesthouse commence à se faire lointain, on n’entend plus beaucoup la rivière, la crête se rapproche… On peut suivre notre avancée grâce au petit panneau des kilomètres. Ils défilent lentement mais sûrement. Les derniers kilomètres sont durs car chaque tournant nous dévoile de nouveaux lacets sinueux et sans fin. Mais bientôt, on la voit, cette petite maisonnette qui sonne la fin du trek. On croise de plus en plus de touristes, soit seul, soit en groupe – parfois bruyants c’est dommage pour le cadre paisible et grandiose du canyon. Heureusement qu’on l’a fait à l’envers du tracé classique, on en a mieux profité.

10H20 : Ca y est on y est ! Le panneau KM 0 est là sous notre nez. On regarde derrière nous, c’est tellement beau ! Ca a été rude mais cela en valait tellement la peine ! We did it !

Défi 7 : poils de lama et oreilles cassées

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Il y a quelques semaines, nous recevions l’un de nos premiers défis qui allait nous emmener sur les traces de Tintin. Les parents de Jay, Christine et Michel ainsi que son oncle et sa tante, Mimine et JP nous défiaient de ramener : « la statue de l’oreille cassée (caramba!!!) et un poil de lama (attention car quand lama fâché, lama cracher!!!) ».

Le défi du lama de Adèle et Jay que vous pouvez retrouver sur Vimeo

Pour ce qui est de l’oreille cassée, cela fut plus compliqué. Nous avons eu beau sillonner l’Amazonie d’Est en Ouest, pas de trace du fameux fétiche. Ce n’est qu’arrivés en Bolivie que nous avons trouvé une piste sérieuse. Nous avons en effet enfin découvert le fameux fétiche Arumbaya sur l’Isla del Sol, pas loin du temple du soleil (Vu le nombre d’indices, Hergé a du passer par là un jour…). Le voici donc sous sa forme originale.

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Défi relevé donc ! On attend les suivants avec impatience !

 

 

Trek du canyon de Colca : partie 1

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Jour 1

16H30 : Arrivée dans le petit village de Chivay. Malgré le tourisme, ce petit hameau de montagnes a gardé tout son charme et son authenticité. Enfin, tourisme… En haute saison car aujourd’hui il n’y a personne en vue…

17H00 : On nous a parlé de sources chaudes à trois kilomètres de là. Une bonne manière d’occuper la fin de la journée et de chauffer un peu les mollets avant le vrai trek de demain ! Chaque petite pente est un effort, on sent que l’on est en altitude et que l’oxygène se raréfie. On voit aussi le soleil décliner emportant avec lui ses rayons chauds et réconfortants, glagla. Mais une fois dans l’eau, quel bonheur ! On ne l’a jamais su mais l’eau devait bien dépasser les 30°. Alors avec le coucher du soleil en toile de fond…

Une fois de retour en ville, nous avons bu une bonne soupe, et puis hop sous nos couvertures d’alpaga.

Jour 2

3H30 : le réveil sonne. Enfin, il nous faudra quelques minutes pour nous en rendre compte, il fait encore nuit noire et on a l’impression de s’être endormis il y a quelques minutes. Une douche – chaude ouf – pour nous réveiller et nous voilà partis pour la gare routière.

05H30 : Le chauffeur de bus crie « la cruz del condor, la cruz del condor » ! C’est notre arrêt ! Tout endoloris par la courte nuit et ce trajet en bus sur des chemins de pierres, nous sortons dehors. Nous remontons le col de nos polars, enfonçons nos mains dans nos poches, il fait très froid mais notre regard est vite absorbé par ce qui se dessine devant nos yeux : le canyon. Des pentes vertigineuses de roche, quelques cactus parsemant les versants, un ruisseau au fond du canyon, quelques maisons perdues au loin… La vue est superbe et nous sommes les premiers au point de vue. Nous sortons les jumelles et nous scrutons l’horizon. En effet, la vallée profonde et le temps ensoleillé génèrent des courants ascendants que les condors utilisent pour planer. Nous avons rendez-vous avec ces oiseaux magnifiques. Reste à espérer qu’ils viendront !

08H30 : Là-bas au loin, deux grandes ailes de près de 3 mètres de diamètre… Un premier condor ! On est tout fous ! On l’observe jusqu’à ce qu’il disparaisse derrière une colline poussé par les vents. Et en voilà encore un autre et encore un ! Ils seront plusieurs à nous offrir un superbe spectacle en planant dans la vallée. Sans oublier ce condor qui viendra faire sa star juste au-dessus de nos têtes. Une fois, deux fois, trois fois… Comme quoi nous avons bien fait d’attendre et de nous montrer patients. Nous sommes également contents de voyager en indépendant et de ne pas dépendre d’un voyage organisé. Les bus touristiques vomissaient des groupes entiers qui restaient quelques minutes pour repartir très vite vers une autre destination, déçus et râlant parce que « à ce prix-là on aurait pu en voir un quand même ! ». C’est toujours ça avec la nature, rien n’est sûr mais quand cela arrive, c’est magique !

09H30 : Le point de départ de notre trek se trouve à une douzaine de kilomètres en contrebas. Aucun bus à l’horizon et toutes les voitures repartent dans l’autre sens. Bon peut-être que notre rando commence ici ? On commence à marcher sur la petite route en zigzag, on a juste le temps de s’échauffer les mollets qu’un pick up passe s’arrête en voyant notre pouce levé. Ce sont des touristes péruviens qui font le tour de la région. Sur le trajet, deux autres personnes seront embarquées à l’arrière du véhicule. Les distances à pied sont tellement importantes ici c’est comme si cela était naturel de s’arrêter et de proposer « un lift », il suffit de faire un petit signe au conducteur. Cela devient embêtant comme pratique quand c’est un bus longue distance et que ce dernier s’arrête toutes les deux minutes pour embarquer des gens et faire descendre chacun à son petit hameau ou à son champ :-).

Arequipa

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15 heures de route nous séparent d’Arequipa, notre prochaine étape. Pour nous y rendre, nous avons opté pour un bus de nuit « cama ». Cela signifie que votre siège se met à 180° et se transforme en lit. Oui oui vraiment ! Bien mieux que dans les avions ! Mais ce qui nous a surpris et bien fait rire c’est tout le service et le tralala qu’il y a autour. Un steward se montre disponible et prévenant, il y a une petite vidéo de sécurité au départ du bus, écrans personnels avec films (dispos en anglais!), les repas et boissons sont servis sur des petits plateaux… Il paraît que les businessmen péruviens adorent ce moyen de transport pour leurs déplacements – on comprend.

Gardée par trois volcans et non loin des deux plus profonds canyons, la ville d’Arequipa se dévoile dans un cadre splendide. A 2500m d’altitude, il est temps maintenant de faire le deuil de la chaleur amazonienne. Le plus haut volcan, El Misti, s’élève à près de 6000m. On aperçoit de la neige éternelle au sommet. Altitude et vent frais, nous voilà !

Nous nous promenons dans le centre-ville. On n’y trouve que ruelles en pavés et édifices en sillar, une roche blanche locale. La place principale est particulièrement impressionnante, et bien éclairée en soirée. Nous y passerons de bons moments et y dégusterons le fameux rocoto relleno – piment farci- de la région.

Mais c’est surtout le canyon de Colca qui nous faisait de l’oeil. Deux fois plus profond que le célèbre Grand Canyon américain, ce dernier est un bon terrain de jeux pour les trekkers et est apprécié des condors, oiseaux vénérés par les Incas. Nous partons donc assez rapidement à la découverte du canyon, équipés de nos chaussures de marche et polars.

Joyeuses fêtes ! A vos gsm, smartphone ou caméras !

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Coucou (Adèle trouve que Jay écrit tout le temps « Salut à tous », alors Jay varie…), coucou donc !

Noël et le New Year approchent à grands pas et ce ne sont pas les pays où nous sommes qui pourraient nous le faire oublier. Les sapins, les étoiles de neige, les lumières colorées, les chants de Noël sont partout !

En ces temps de fêtes, vous nous manquez beaucoup ! C’est pourquoi cela nous ferait super plaisir si vous nous envoyiez une petite vidéo festive. On les compilera peut-être plus tard pour en faire un super souvenir !

L’auteur de la plus originale recevra peut-être une carte postale de Copacabana……..

A vos gsm, smartphone ou caméras !

Merci d’avance les potes !

Joyeuses fêtes à tous ! de Adèle et Jay que vous pouvez retrouver sur Vimeo