Archives de l’auteur : Adèle et Jay

Défi 6 : Tenir une araignée dans la main par Evou&Antoine mais aussi par Dax

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Not completed mais on tient le bon bout les poulets, on vous présente vos nouvelles potes : Rodolphe, le terrible de la jungle et Germaine, la mangeuse d’oiseaux, voire pourquoi pas de mains alors :-). Dangereuses, on a décidé de remettre votre défi à plus tard mais on a quand même tenu à vous les envoyer par FedEx.:-)
See you soon les potes

Into the jungle !

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Cela faisait des jours qu’on l’attendait et voilà le jour enfin arrivé : notre départ pour la jungle.

Bien équipés, nous partons en minibus d’abord et puis en bateau pour s’enfoncer dans la jungle amazonienne, à 200km de Manaus. Beaucoup d’opérateurs proposent des tours dans la jungle à seulement quelques dizaines de km de la ville, mais il faut alors accepter d’être entourés de maisons et d’habitants vivant de et près de Manaus et d’avoir donc le sentiment d’être moins « perdu dans la jungle ». L’endroit que nous choisissons a ce mérite d’être loin de la ville et, en plus, d’être situé près d’un rio dont l’eau est particulièrement acide et peu propice aux moustiques…

Dans le bus nous faisons déjà connaissance avec notre petit groupe, 4 couples, suisse, français, suédois et allemand. Nous arrivons après 4h de trajet au lodge d’Antonio, le patron, que nous ne verrons finalement jamais (à sa décharge, il a arrêté de travailler comme guide il y a un petit temps). La vue du lodge est superbe (surtout du haut de la tour qu’il a construite) et un appétissant buffet nous attend : les bases habituelles, riz et pâtes, accompagnent des légumes, des fruits, de la viande et d’autres spécialités inconnues. Les moustiques ne sont en effet pas au rendez-vous… mais des centaines de mouchettes les remplacent. On nous montre l’endroit où nous dormirons en hamac et surprise, nous sommes les seuls de notre groupe à préférer cette option aux chambres privées.

Après une petite balade dans la jungle qui entoure le lodge, une rencontre avec une grosse araignée appelée « birds-hunters », on part pour une balade en bateau découvrir les forêts submergées par l’eau. Le spectacle est assez impressionnant. On dirait une énorme forêt inondée. On nous explique néanmoins que le niveau actuel du fleuve est bas et que la saison des pluies commencera seulement en décembre. A ce moment, le fleuve pourra grimper de plusieurs mètres de hauteur. On rame encore un peu pour continuer la balade dans nos petites barques pour s’arrêter à un endroit précis du fleuve. Le guide nous tend alors un fil de pêche, un hameçon et un morceau de poulet pour appât et nous explique que c’est le moment de mériter notre repas du soir. Au menu du souper en effet : poisson ! Nous tentons donc de partir à la pêche aux piranhas. Nous sentons que ça mord plusieurs fois mais aucun de nous ne parvient à attraper le moindre poisson, même notre guide qui se met à jurer dans toutes les langues qu’il connait (et il en connait un paquet). Cela s’ajoute à son sale caractère de base et donne comme résultat un personnage assez spécial. On change d’endroit et on relance nos lignes. Tout d’un coup, la ligne d’Adèle s’agite et en la remontant , nous découvrons une sardine ! Celle-ci servira d’appât supplémentaire et permettra aux autres membres du groupe d’attraper un poisson-chat et un piranha (« Not a good day for fishing my friend »). Nous profitons d’un superbe coucher de soleil et nous avons même la chance d’observer quelques vols de perroquets et vautours. Nous rentrons ensuite profiter d’un bon repas. Le piranha s’avère très bon ! Le soir venu, nous partons à la rencontre des caïmans. Une petite balade en bateau la nuit a de quoi impressionner. Le noir complet nous entoure. Nous apercevons les yeux jaunes des caïmans dans la lumière des torches et notre guide parvient à en attraper un. Il nous le montre. Impressionnant. Une fois la petite balade terminée, un petit verre pour partager nos impressions et tout le monde au lit.

Le lendemain, debout à 5h pour le lever de soleil. Par chance la division du groupe en deux bateaux nous fait échapper au guide devenu à force désagréable. Un jeune guide, Jojo, nous amène donc à travers la forêt engloutie et nous montre quelques oiseaux et nous tombons même sur quelques dauphins gris profitant de la fraicheur du matin. Le soleil finit par se lever nous offrant un très beau spectacle. Le calme et la fraicheur du matin font du bien !

Nous rentrons ensuite nous préparer pour le plat de résistance : la balade dans la jungle. Nous partons avec Jojo (ouf!) et nous nous enfonçons lentement dans la jungle. Nous avons rencontré de nombreux touristes déçus par la jungle parce qu’ils s’attendaient à soit plus grand, soit plus touffu, soit plus humide, soit etc…, mais nous, nous décidons simplement d’accepter le lieu comme il est, en laissant là les débats sur les forêts primaires et secondaires. Et au final, on a adoré ! C’est un spectacle vraiment marquant de se balader dans la jungle amazonienne. La chaleur est assez étouffante et humide mais nous tenons le coup on finit par s’y habituer… ou pas. On se met à l’écoute des bruits de la jungle, de l’oiseau – captain bird – qui avertit tous ses habitants de notre arrivée, du vent dans les feuilles et finalement, au loin, de singes qui répondent aux appels lancés par notre guide. On en voit même un de loin qui saute de branche en branche. Mais attention à ne pas rester le nez en l’air. De arbres pleins de picots jonchent le sol et un serpent fuit même entre nos pieds. Notre guide nous explique les arbres, nous montre comment on peut survivre sans eau dans la forêt (ça y est nous aussi on peut se perdre dans la jungle!), nous montre les arbres convoités par les trafiquants… Un vrai chouette moment ! Ca restera à coup sûr, un super souvenir !

Nous rentrons au lodge, trempés de sueur et les yeux remplis d’images et de couleurs. Nous quittons le groupe qui part pour une nuit dans la jungle. On aurait voulu les accompagner mais un problème de carte de crédit nous a fait perdre du temps et nous devons quitter Manaus le lendemain !

Pas de regret : l’aventure continue !

A night at the opera

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Un soir en nous baladant avec notre pote Jack, nous nous sommes demandés pourquoi tant de gens sortaient du Teatro de Manaus. Nous avons tenté de rentrer et grâce à la persévérance de notre ami Jack, nous avons appris que, le lendemain, se produisait gratuitement un groupe de jazz amazonien dans le Teatro de Manaus.

Rendez-vous est pris !

le lendemain, nous nous glissons dans la file qui se forme devant le Teatro sans trop savoir dans quel genre de soirée nous mettons les pieds. Nous y allons en effet en short et tshirt en nous demandant si on parviendra à se fondre dans la masse.

Nous entrons dans le Teatro, que nous découvrons en même temps, et nous nous trouvons une petite place dans la grande salle. Une impression surréaliste que de nous retrouver dans ce théâtre aux allures de siècles passés, où les noms de Molière ou de Lope de Vega (les amis du Capitaine Alatriste ne seront pas étrangers à ce nom…) sont mis à l’honneur. Les instruments reposent sur la scène attendant leurs maîtres.

Les lumières s’éteignent et les musiciens se placent… Le chef d’orchestre arrive et salué par la foule qui semble bien connaître le groupe, il introduit le concert de ce soir. Il se tourne ensuite vers son groupe et lance la soirée. Un jazz aux accents de bossa-nova, de jazz américain, de salsa, de mambo et d’airs venant de toute l’Amérique latine emplit le Teatro. Une superbe surprise ! Les musiciens envoient du très très lourd. Comme dans beaucoup de concerts de jazz, chaque instrument est tour-à-tour mis à l’honneur dans un solo (même le bassiste ce qui n’est pas pour déplaire à Jay). Les rythmes sont entrainant et s’enchainent. Le chef d’orchestre, très motivé, accompagne de tout son corps la musique. La soirée se clôture par un Mambo n°5 (de Perez Prado… Qui a dit Lou Bega ?) enflammé et les musiciens sont chaleureusement applaudis par le public. Nous ressortons du teatro super contents d’avoir découvert ce groupe : The Amazonas Jazz Band, un orchestre de jazz de Manaus.

Deux jours plus tard, nous les retrouvons (non, non pas par hasard) de nouveau au Teatro, pour un concert de jazz beaucoup plus calme mettant principalement à l’honneur le piano dans des rythmes lancinants et mélancoliques. Nous sommes moins fans.
Néanmoins, cette soirée se termine par une surprise. Grâce au culot de notre ami Jack, nous nous retrouvons introduits dans la loge du chef d’orchestre, qui à notre grande surprise parle français. Nous discutons un peu avec ce personne hors du commun qui semble mener une vie paisible et loin des problèmes. Il nous dédicacera même un album de l’orchestre.
Une chouette rencontre !

A night at the opera de Adèle et Jay sur Vimeo

Défi 5 : Pêcher un piranha et le manger par Caro&Benja

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Sachant que la pêche et la dégustation d’un piranha fut un moment mémorable de votre voyage au Brésil, nous n’en attendions pas moins de vous les loulous !

 

 

IMG_1495Comme nous vous l’expliquerons dans notre article sur la jungle brésilienne, « it’s not a good day for fishing my friend », la pêche n’a pas été fructueuse mais la sardine d’Adèle a sauvé l’équipe :-) , on en est donc assez fiers. Quant à la dégustation, le piranha a plein de goût, une super découverte pétard !

Kiss kissIMG_1498

Défi 4 : Prendre un selfie avec le Chris Rédempteur par Eléonore

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Quel plaisir de lire ce défi lancé par la cousine d’Adèle (la plus cool d’après elle, ça reste à prouver;-)) mais quelle galère puisque nous ne planifions pas d’aller à Rio où se trouve le Christ Rédempteur perché sur sa falaise. Mais ouf pour nous, Eléonore n’a pas spécifié quel Christ Rédempteur et comme les brésiliens sont très pieux, nous avions donc une chance de le trouver ailleurs, dans la même configuration – ou presque – qu’à Rio. C’est chose faite, Alléluia check !
Bisous la cousine !

PS : ce qu’on ne vous dit pas c’est que la statue en question se trouve dans un village perdu au nord de Manaus où nous nous sommes arrêtés lors d’un trajet en bus… Inespéré !

Une carte postale de Manaus

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Après une semaine en bateau, nous sommes arrivés à Manaus, la plus grande ville d’Amazonie. Véritable îlot d’urbanisme au milieu de la jungle, la ville a les pieds dans le fleuve Amazone. Une dizaine de kilomètres avant d’atteindre son port, on pouvait déjà observer l’activité économique de la région. Des gros cargos chargés de matières premières tout droit sorties de la forêt – comme du bois, du gaz, des fruits… – naviguaient en direction de l’embouchure et de l’océan, à 1700 km de là, pour continuer ensuite vers d’autres contrées – notamment chez nous. Avec de telles ressources naturelles, Manaus est une plaque tournante pour l’économie brésilienne, elle possède même un aéroport et un port international. Ce n’est donc pas un trou perdu comme on pourrait le croire. Manaus a même accueilli des matchs de la Coupe du Monde !
A première vue c’est un peu effrayant, dans quelle ville tentaculaire allons-nous amarrer ? Comment ne pas s’inquiéter pour la jungle amazonienne en voyant cette exploitation intensive ? Que reste-t-il du poumon de notre planète ?
C’est avec une certaine appréhension mais aussi une certaine excitation que nous voilà partis à la découverte de la ville. Porte d’entrée pour des excursions au coeur de la jungle, la plupart des touristes ne font qu’y passer. Or, le centre-ville se révèle très animé et très agréable.

Ce qu’on retient :

- Nos longues balades dans les rues animées et colorées. Les bâtiments de l’époque coloniale cotoient des maisons colorées décrépies. Les vendeurs de lait de coco et de pop corn poussent leurs chariots entre les jardins des parcs. Les jeunes sont attablés avec une bière sur les terrasses des cafés. Les familles parcourent la rue commerçante les bras chargés de paquets.
- Le marché qui grouille de monde le matin. Des poissons de tailles impressionnantes sont découpés devant les clients. Les oranges parfument les étals de fruits. Tellement de couleurs ! Notre étal préféré : celui des abats ! Inoubliable !

- La chaleur moite qui vous colle à la peau toute la journée et ces pluies tropicales qui vous surprennent dans la rue. A ce moment là, des éclairs zèbrent le ciel noir et menaçant au-dessus du fleuve.

- La danse des bus sur les routes. Sur les grands axes, ils foncent à plusieurs de front et frôlent les trottoirs pour s’arrêter aux arrêts. Tout le monde court pour grimper au plus vite à bord de son bus. Temps d’attente moyen à l’arrêt de bus : 40 minutes, on vous conseille de ne pas être pressé !:-) Ce que nous retenons également ce sont les décorations dans les bus. Guirlandes, boules, lumières, c’est déjà Noël ? Et bien oui !

- Le dimanche les commerces sont fermés. Les rues sont plus calmes. C’est le jour de sortie des familles. La rue commerçante devient piétonne, des petits restaurants et étals de bijoux et babioles s’y installent. Une chouette musique accompagne tout ce petit monde et les bonnes odeurs de viande grillée. Qu’on s’y sent bien !

- Que de découvertes culinaires ici ! L’Amazonie a une gastronomie particulière et si variée que l’on ne sait pas où donner de la tête sur les cartes des restaurants. Nos coups de coeur : les sucos – jus de fruits – aux noms mystérieux et les poissons grillés.

- Sur la place principale, se dresse le teatro. Un superbe théâtre style vieille France des années 1900. Il a été construit lors de la période dorée de Manaus, pendant le boom du caoutchouc. Nous avons pu mesurer sa grandeur en nous rendant à plusieurs concerts gratuits. Un moment hors du temps.

- A une heure de bus et de bateau, la praia da lua, une plage de sable blanc au bord du fleuve rio Negro. Très surprenant, au loin l’eau semble noire et lorsque les vagues s’échouent sur la plage, avec le remous, cela ressemble à du coca :-). Les jours de congé, la plage est prise d’assaut. On y croise de nombreuses familles venues s’y reposer, la jetset de Manaus venue frimer avec leurs beaux bateaux et jets ski, les brésiliennes sortent leur bikini string – même si le mythe se brise légèrement lorsque l’on constate que les rondeurs sont à la mode aussi.

- Les visites culturelles et les discussions sur l’histoire de Manaus, qui a vécu des périodes fastes grâce à des booms économiques et qui connaît aujourd’hui le même sort que le reste du pays : une société où les riches et les pauvres vivent côte à côte et les problèmes sociaux vont grandissant.

- El encontro das aguas – la rencontre des eaux est un phénomène naturel impressionnant que nous avons eu la chance de voir de près. Le rio Negro venant de Colombie – qui porte bien son nom puisqu’il est noir – et le rio Solimoes blanc et venant du Pérou se rencontrent au large de Manaus. Mais ces deux fleuves sont très différents : pas la même température, pas la même vitesse ni la même sédimentation, alors ils ne se mélangent pas et continuent leur route côte à côte. Un spectacle impressionnant surtout lorsque l’on met la main dans l’eau, que l’on sent la différence de température et que l’on apprend que mêmes les poissons qui y vivent ne sont pas de même espèce. Une histoire d’amour qui ne commencera que des centaines de kilomètres plus loin…

- Last but not least, notre vie à l’auberge de jeunesse pendant près de 2 semaines. Un quotidien fait de discussions avec Enrico le responsable à l’accueil, nos verres sur la terrasse avec Leister d’Australie, Ludo et Jack de France, Orly, Claire & Elisha les trois copines israéliennes. Sans oublier nos bons petits déj’ fruits à volonté. On est comme à la maison ici :-)

A bientôt les poulets !

Défi 3 : latex par les Parents d’Adèle

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Coucouuuuu!

Les parents d’Adèle nous ont défié de « récolter dans nos mains du latex frais »…

Nous nous sommes donc rendus au musée du Seringual consacré à l’exploitation du caoutchouc au Brésil au début du 20e siècle (ce qui correspond à l’invention du pneu aux Etats-Unis). On y a surtout parlé de l’exploitation des travailleurs du Nord-Est du Brésil qui étaient traités comme de véritables esclaves par les barons du caoutchouc. Ces derniers allaient même jusqu’à tenir des comptes pour maintenir leurs travailleurs endettés et coincés dans leur plantation. Ce boom économique brésilien n’a pas duré longtemps. Des Anglais ont volé des graines d’Hévéa (arbres à caoutchouc) pour lancer la production dans les colonies de Sa Majesté et sont rapidement devenus des concurrents redoutables.

Nous avons été captivés par l’arbre à caoutchouc et la couleur « lait » du latex. Une fois dans la main, après avoir un peu chauffé, ce dernier se solidifie tout en restant élastique.

Une chouette découverte qui nous permet de mieux comprendre l’histoire de la région amazonienne… et de vous prouver que nous sommes de supers challengers ! :-)

Bisous !