Archives de l’auteur : Adèle et Jay

Défi 16 : les sourires de Geneviève !

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Salut à tous,

Et voilà encore un défi relevé ! Geneviève nous avait défié d’immortaliser 6 sourires dans 6 pays différents ! Les voici !

Retour sur le défi 6 : tenir un serpent de Dax

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Salut à tous,

En triant nos photos, nous nous sommes rendus compte que finalement, nous avions relevé un défi de Dax : se faire pote avec un serpent !

Un jour, lorsque nous étions à la Senda (singes), notre pote Marco le véto nous a emmené nourrir Kaa. Jay a donc accepté, un peu pour faire plaisir à notre ami qui insistait beaucoup, de prendre ce charmant reptile sur ses épaules… Il fallut lui tenir délicatement la bouche parce que même s’il n’a pas de venin, il est tout-à-fait capable de mordre s’il se met en colère… Mais son truc à lui est d’étouffer ses victimes, notamment ce que Marco lui a laissé comme souper… une souris blanche.

Merci Dax ;-)

Nihao Guangzhou !

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Nous laissons derrière nous la ville d’ Hong Kong engourdie dans ses nuages de pollution, pour rejoindre la première ville étape de notre trip en Chine : Guangzhou – ou Canton. Deux heures de TGV et nous y sommes. Les contrôles de l’immigration sont face à nous. Hé oui, nous ne sommes pas encore en République Populaire de Chine. Nous préparons notre beau visa. Bam, bam, les cachets sont imprimés dans nos passeports. Nous voilà arrivés.

Nous sortons de la gare. Il fait moite et chaud comme à Hong Kong. Par contre, plus de traductions anglaises sur les panneaux. Nous sortons notre plan et le retournons dans tous les sens. Les chinois nous regardent avec un sourire mais n’arrivent pas à nous aider, il nous est impossible de communiquer. Un moment où l’on se sent seuls au monde, on vous raconte pas. Nous finissons par abandonner notre idée de passer à une agence touristique dans le coin et prenons le métro en direction du centre pour trouver un pied-à-terre. Les Chinois sont en vacances ces semaines-ci, de nombreux hôtels sont complets. Nous finissons par poser nos valises dans l’équivalent chinois du Formule1. Nous discutons avec les employés de l’accueil avec un intermédiaire particulier : un traducteur automatique, style Google traduction. On se passe l’écran de l’ordi pour parler ! Inédit !

Canton n’est rien de moins que la troisième ville chinoise. On prévoit que d’ici 2050, Hong Kong et elle seront similaires en termes de taille et de poids économique ! Nous ne nous perdrons que très peu dans ses quartiers d’affaire pollués et embouteillés, ce qui nous intéresse surtout ici c’est organiser la suite de notre périple chinois et visiter l’île de Shamian…

C’est sur cette petite île que les premiers commerçants européens ont été autorisés à faire du commerce avec les Chinois. Au XVIIIème siècle, aucun chinois n’avait le droit de s’y rendre mis à part les intermédiaires dans les échanges commerciaux. Shamian a ainsi longtemps été un monde clos au parfum européen. Et c’est toujours vrai ! A l’heure d’aujourd’hui, la petite île transporte les visiteurs en plein coeur de cette Europe en Asie : rien n’a été détruit et de l’argent est investi par l’Etat et des entreprises privées pour préserver ce beau patrimoine de l’histoire. Les ruelles sont ombragées par des arbres centenaires, de vieux ventilateurs grincent sur les balcons, au détour d’une ruelle on tombe sur une petite église appelée « Notre-Dame de Lourdes »… Il y fait également très calme, la plupart des rues sont piétonnes. Tôt le matin, on y observe des groupes d’adeptes de tai-chi, le soir des parties de badminton. Nous avons aimé ces balades, mais regrettons peut-être juste le manque de vie et d’âme dans ces beaux bâtiments silencieux.

Au-delà du petit pont qui relie l’île de Shamian au centre de la ville de Canton, fini le calme ! Les autoroutes aériennes grondent au-dessus de nos têtes et tout le monde s’agite dans les marchés et ruelles bondées. Nous découvrons le marché de la médecine traditionnelle où les vendeurs poignent dans de grands sacs et en retirent des herbes séchées, champignons et autres remèdes inconnus. Non loin de là, dans une petite ruelle de pavés, les étals colorés de légumes sont à même le sol. Nous passons dans la partie consacrée aux viandes, en mode « apnée », sous le sourire des bouchers, interpellés de nous voir là.

Nous passerons également une journée entière à tenter d’acheter nos billets de train pour la suite du voyage. On nous avait conseillé d’attendre d’être la Chine pour les réserver, car les billets y seraient un peu moins chers qu’à Hong Kong. Le souci c’est qu’il n’est pas si évident d’acheter un billet de train, cela paraît bête et pourtant ici, c’est un vrai parcours du combattant. Nous ne trouverons pas toujours les agences renseignées, ou alors, elles ne pourront pas nous aider. Nous traverserons la ville pour atteindre une grande gare mais nous serons vite découragés : les panneaux sont en chinois et les files sont interminables. Nous essayerons également de les commander sur internet, mais la Chine bloque les paiements en ligne (à suivre dans l’article sur nos premières impressions). C’est donc un peu désespérés que nous tentons le tout pour le tout : nous partons pour la gare des TGV, bien loin du centre de la ville, dans l’espoir de trouver quelqu’un pour nous aider. Les files y sont moins longues, nous avons entretemps trouvé des blogs pour nous aider à comprendre les panneaux d’affichage, alors on se lance. Munis de nos destinations écrites en calligraphie dans un petit carnet, nous le montrons à l’employée. Elle acquiesce et en suivant ce qu’elle tape sur son écran, nous arrivons finalement à trouver le bon train ! Génial ! On répétera l’opération plusieurs fois jusqu’à avoir tout ce qu’il nous faut jusqu’à Pékin. Nous remercierons l’employée (bien patiente avec nous, il faut le dire!) d’un grand sourire et d’un « xièxié » (merci) discret et pas encore très assuré, avant de quitter la gare tout heureux et fiers d’avoir réussi à les obtenir au guichet même. La Chine nous voilà !

Les derniers jours à Canton passeront assez vite entre dégustation de mets locaux (si vous salivez, c’est par ici) et balade dans les jardins chinois. Et cela, malgré la pluie qui ne cessera plus de tomber sur Canton. C’est un peu à cause de cela, mais aussi du taux élevé d’humidité pas fort apprécié par notre appareil photo, que nous n’avons pas eu l’occasion de prendre beaucoup de photos.

Nous sommes en tout cas très contents de pouvoir continuer à vous raconter nos aventures ! Et elles risquent d’être uniques ! A bien vite !

PS : Notre page Photos ne sera pas mise à jour avant notre départ de Chine. Nous utilisons un site (flickr) bloqué par les Chinois. Nous le mettrons à jour dans quelques semaines. En attendant, nous mettrons toujours les photos dans nos articles ! (Edit : c’est fait !)

China : On ze road agaaaain !

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Salut à tous !

Ca y est, c’est le grand jour ! Nous avons eu nos visas chinois et russe et nous voilà repartis sur les routes ! Demain, nous entrons en Chine, première étape : Canton. A nous les temples, les pandas, les grandes murailles, les cités interdites, le tout en Chinois et que en Chinois.

Vu la surveillance opérée en Chine sur internet, nous ne savons pas trop si nous aurons accès à notre blog. Pas d’inquiétude donc, munissez vous de patience si nous ne postons plus rien. Nous continuons notre carnet de voyage et nous mettrons le site à jour une fois sortis de Chine.

Gros bisous !

Adèle et Jay, tout contents de reprendre la route !

Dans la jungle urbaine de Hong Kong

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Aujourd’hui les buildings d’Hong Kong brillent de mille feux et la ville grouille de monde… Pourtant, Hong Kong a longtemps été un petit archipel d’îles où vivaient quelques communautés de pêcheurs. Plusieurs siècles d’histoire agitée font de la ville ce qu’elle est aujourd’hui : une forêt d’immeubles sur les bords d’une baie aux eaux claires.

Hong Kong sera notre premier pas en Chine. Mais attention, ne faites pas d’impair. Il n’est pas tout à fait correct de dire qu’Hong Kong est chinois… La ville a longtemps été un comptoir colonial anglais. Ces derniers étant partis il y a seulement 20 ans, la ville jouit aujourd’hui d’un statut de région autonome dans la république populaire de Chine. Cette dernière a un système totalement différent, mais subit malgré tout l’influence de Pékin.

A Hong Kong, il faut lever les yeux. Les buildings tentent de toucher le ciel et les enseignes lumineuses scintillent au-dessus de nos têtes. Mais à Hong Kong, il faut aussi baisser les yeux et surveiller ses pieds. Marcher dans la rue est un véritable parcours du combattant… Surtout à deux ! Les habitants marchent vite et égoïstement. Il n’est pas rare de se faire bousculer, marcher sur les pieds, stopper net au milieu du trottoir. On ne vous raconte même pas quand il y a une averse et que les parapluies participent à l’aventure !

Rejoint par notre amie Stéphanie nous sillonnerons la ville afin de nous imprégner de son atmosphère particulière. Dans notre quartier Kowloon, nous passons d’une avenue bordée par des magasins de luxe à des ruelles plus authentiques où petits restaurants et marchés animés s’alignent. Dans les marchés, nous trouvons babioles et bouddhas dorés, oiseaux exotiques et poissons rouges. Sans oublier les étals de viande où langue de boeuf et tentacules de pieuvre se balancent sur une corde. Entre deux tours de béton, nous tombons nez-à-nez avec des petits temples colorés, aux lampions colorés et parfum d’encens.

Rien que notre hôtel est une expérience ! Dans un bâtiment tenu par la communauté indienne de Hong Kong, vous nous trouverez à l’une des centaines d’auberges installées ici, bloc B, 17ème étage. Quant à la chambre, on nous en a donné une grande, a dit le patron… 6m2, salle de bain comprise ! Hé oui, avec 7 millions d’habitants et des centaines de touristes, Hong Kong pense réduction d’espace et organisation verticale (hauts buildings).

Hong Kong est le véritable empire du capitalisme asiatique. Pour rejoindre son quartier des affaires, il faut prendre un ferry qui traverse la baie. Un moment inoubliable, de jour comme de nuit, lorsque nous pouvons admirer la jungle d’immeubles alignés aux bords de l’eau de part et d’autre de la baie. Dans le quartier des affaires, on marche sur des « flyover », c’est-à-dire des trottoirs au-dessus des routes. C’est ici que se bousculent les businessmen courant d’une réunion à l’autre. Toutes les grandes banques sont représentées et les malls (grands centres commerciaux) sont de vrais labyrinthes. Il existe même le plus long escalator du monde, permettant aux habitants de s’enfoncer dans le quartier branché de Soho, à la sortie de leur bureau. Ici, nous croisons surtout des expatriés, une bière à la main. Non, non, pas de la Tsingtao chinoise, mais de la Heineken.

C’est avec les oreilles qui bourdonnent après tant de bruits et d’agitation que nous partons pour les îles de Cheung Chau et Lantau. Ici, pas de voitures, pas de buildings. Juste la mer et des petits villages de pêcheurs. On nous dira que de nombreuses personnes partent vivre sur ces îles calmes et font le trajet en bateau tous les matins pour se rendre au travail. On les comprend !

Nous parcourons aussi l’île de Lamma, guidé par John, un proche de Stéphanie vivant à Hong Kong depuis de nombreuses années. Nous apprendrons beaucoup de cette super rencontre, de notre balade dans les collines de l’île et de ce bon repas « seafood » (produits de la mer), dégusté au bord de l’eau. Cette belle soirée se finira au sommet du Victoria Peak, pour une vue nocturne imprenable sur la ville ! Waw !

Qui dit premier pas en Chine, dit découvertes culinaires. Et quelle surprise ! Il est bien difficile de trouver une soupe ou un plat de riz sans qu’il ne soit agrémenté de boyaux de boeuf ou de pied de porc… Ici, à Hong Kong, nous avons la chance d’avoir la traduction anglaise dans le menu, on peut donc éviter ce genre de surprises, mais en Chine, ce ne sera pas le cas…

Ainsi, après cette semaine extra sous un ciel (presque) sans nuage et 33°C à toute heure du jour, il est temps de reconduire Stéphanie à l’aéroport… Merci Steph, merci d’avoir traversé tant de kilomètres pour venir nous voir durant ton périple !

Nous reprenons donc le chemin de la ville pour quelques jours encore à nous deux avant de nouvelles aventures chinoises, que l’on vous annonce déjà pleine de surprises !!

Défi 15 : les Fastfoods

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Salut à tous,

Math nous a défié de tester (ou retester) les plus grands classiques de la gastronomie américaine : les fastfoods ! Voilà notre bilan :

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Le McDo, facile…

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Burger King

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Wendy’s

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Dunkin Donuts

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Jimmy John’s

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Hooters

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In’n’out

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Et un bonus, le fastfood de la série Breaking Bad : Los Pollos Hermanos !

Objectif visas !

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Voilà donc deux semaines que nous sommes à Hong Kong. Mais pourquoi tant de temps dans cette ville, vous demandez-vous ? Eh bien parce que c’est ZE place to be pour obtenir les précieux sésames dont nous avons besoin pour la suite (et fin) de notre voyage.

Résumons : La Chine et la Russie ont des régimes de visa un peu spéciaux. En principe, on n’entre en Russie que sur invitation. Toute personne qui veut donc aller faire du tourisme au pays des tsars et des révolutions doit donc se fournir un document l’invitant en terre russe. La Chine a un système un peu plus classique mais les deux pays exigent qu’on ait le visa avant l’arrivée (donc pas question de sortir de l’avion et de chercher le service immigration…).
Là où ça se corse, c’est que les visas pour ces deux pays ne s’obtiennent que dans son pays de résidence et moins de 3 mois avant le départ. Problème pour nous qui avons quitté notre « pays de résidence » depuis 9 mois…
En septembre 2014, nous prenons donc contact avec les ambassades chinoise et russe pour chercher une alternative. Nous ne sommes pas les premiers à partir en tour du monde, il doit donc exister une autre procédure.
« - Bonjour, nous vous expliquons, nous partons faire le tour du monde et nous arriverons en Chine durant l’été 2015. Nous avons lu que nous ne pouvions pas obtenir de visa en Belgique.
- En effet (impatiemment).
- Y a-t-il un autre endroit où nous pourrions l’obtenir ?
- Non.
- Vous êtes certaine ?
- Oui, Au revoir. »

Chou blanc donc. Ou chou chinois, on ne sait plus finalement…

Nous écumons donc les blogs de voyageurs. Du côté de bloggers français, soit on crâne en disant que c’est hyyyyyper facile, soit que c’est hyyyyyper difficile. Les bloggers anglophones sont quant à eux plutôt du côté des pessimistes. Eh oui, les Anglais et Américains ont toujours plus de difficultés à obtenir un visa que nous Belges. Les Américains sont les plus mal lotis : quand nous parvenons à rentrer en Bolivie au prix d’une longue file, eux doivent débourser 100$ et refaire la file une seconde fois… Au fil de nos lectures, nous voyons émerger une ville où beaucoup de voyageurs sont parvenus à obtenir leurs sésames… Hong Kong. Sans aller plus loin dans nos démarches, nous incluons Hong Kong dans notre itinéraire et partons le 31 octobre en nous disant que nous verrions bien une fois là-bas.

Et voilà, nous y sommes. Pour nous Belges, facile de rentrer à Hong Kong. 90 jours de tourisme sans formalité ! Une fois sur place, nous nous mettons au boulot.

Le visa chinois.

Nous comprenons vite que nous avons le choix. Soit passer par l’ambassade (en réalité une antenne du ministère de l’intérieur chinois à Hong Kong : on est en Chine officiellement!), soit passer par une agence qui s’occupe de tout, ce qui double la facture. Nous tentons d’abord de rassembler tous les documents pour aller nous mêmes à l’ambassade. Il nous faut un itinéraire précis avec réservation d’hôtels, etc. Ici Booking.com et ses annulations sans frais est devenu le moyen parfait de s’en sortir. Il nous faut aussi une preuve que nous sommes assurés, une preuve que nous avons des sous à dépenser… et une preuve que nous allons sortir du territoire chinois. C’est là que ça coince. Nous n’avons encore rien réservé pour notre périple en transibérien (en fait ce tronçon s’appelle transmongolien, mais bref) de Pékin à St-Petersburg. Nous pourrions réserver un premier tronçon de Pékin à Oula-Bator (Mongolie) mais les seuls trains que nous pouvons réserver à l’avance sont les trains de luxe… Ne voulant pas perdre trop de temps inutilement, nous décidons de faire appel à une agence. Un moment assez surréaliste. Tout ce que nous avons du faire, c’est remplir le formulaire officiel chinois. Il faut savoir que ce formulaire est hyper complet : profession, composition de la famille, profession des parents, et autre détails croustillants. En passant par une agence, nous n’avons du remplir que les informations de base présentes sur notre passeport. Le reste, l’agence s’en occupe. Autant dire qu’ils ont inventé tout le reste ;-).

Bref après quelques jours d’attente, nous recevons notre passeport de retour avec un beau visa chinois à l’intérieur ! Et d’un !

Le visa russe

Pour obtenir le visa russe, nous sommes en roue libre. Pas d’agence pour nous aider. Nous préparons donc notre dossier : copie du passeport, assurance couvrant la Russie, formulaire officiel et invitation officielle d’une agence de voyage agréée par l’Etat russe nous invitant en territoire russe (bidon, payée 15€ sur internet). Officiellement, seuls les résidents de Hong Kong peuvent effectuer la démarche que nous sommes occupés à préparer. Mais bon on tente le coup. Nous avons lu pas mal de bloggers qui y sont parvenus (et aussi d’autres qui ont échoué), mais ça vaut le coup d’essayer. Un petit tour à l’ambassade, avec accueil chaleureux du secrétaire et très froid (et très sérieux) du fonctionnaire, et notre dossier est transmis à Moscou pour décision finale.

Nous aurons des nouvelles demain !

A suivre….