Archives de l’auteur : Adèle et Jay

Livraison urgente !

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Il existe un monde parallèle dans beaucoup de grandes villes. Un monde entre les bandes de circulation, entre les automobilistes et les camions. Un monde parfois bien délimité et parfois pas. C’est un monde qui va d’un immeuble d’affaires à un cabinet de dentiste. Ou de la poste à un coffeeshop. Très souvent ça va vite, il le faut, c’est le job. Le but du jeu est d’aller vite. Ce jeu consiste à recevoir des missions, 3, 4, 5, 6 en même temps si on s’en sent capable. Et à relever ces défis en un minimum de temps. La récompense dépend de la rapidité, de l’efficacité et d’un peu de chance aussi.

Ce monde c’est celui des livreurs à vélo de Melbourne. Ou comme on dit là-bas, les bike couriers. Et nous avons plongé dans ce petit monde pendant notre temps à Melbourne. Comme nous vous l’avons expliqué dans notre article précédent, après 2 semaines de recherche d’un boulot à Melbourne, nous avons croisé la route de Blane, qui a créé son propre service de livraison à vélo dans le centre de Melbourne. Il nous a proposé d’essayer, de voir comment on s’en sortait, nous a prévenu que la paie ne serait pas immense, en tous cas au début, et, très important pour nous, a accepté une certaine flexibilité quant à la longueur du contrat. Eh oui, nous ne restons que 2 mois en Australie et nous cherchions un boulot à très court terme…

Le principe est simple : livrer un paquet, cela va d’une cartouche d’encre d’imprimante à des caisses de 5kg de fruits, en un temps donné. Il y a les livraisons urgentes, les standards, à livrer en 90 minutes, et les quotidiennes, à livrer dans la journée. Nous commençons d’abord avec les vélos empruntés à nos hôtes Airbnb, et avec quelques jobs simples : des cartes sims et quelques livraisons pas trop loin du centre. Pas évident. Ne pas connaitre la ville rend les courses vraiment compliquées. Au début nous livrons à deux. De temps en temps on essaie de gagner du temps, l’un va livrer en mains propres et l’autre cherche déjà la prochaine destination à l’aide de son smartphone. Nous commençons par le CBD (le centre business de Melbourne) puis très vite nous allons jusqu’aux quartiers autour : Southbank, South Yarra, West Melbourne,… Les premiers jobs sont livrés en temps et en heure mais le rythme s’accélère avec nos premiers comptes à rebours. Au final, un seul vélo-cargo (les cargobike avec une grande caisse bleue devant) est libre, c’est donc Jay qui continuera le job. Adèle quant à elle, profitera de cette période pour s’adonner à une ancienne passion : l’écriture !

L’équipe de Blane est composée de 4 ou 5 couriers chaque jour. Deux cargobikes, Alana et, depuis peu, Jay, se joignent à celui de Blane pour sillonner la ville. A ceux-là s’ajoutent quelques autres couriers sur des vélos simples mais dont les pièces sont chacunes murement réfléchies et chèrement payées. Eh oui, nous voilà dans un monde de fous du guidon, de professionnels du vélo. Les quelques dizaines de couriers de Melbourne sont tous mordus et beaucoup ont choisi ce boulot pour pouvoir passer leur journée sur leur vélo. Ils participent d’ailleurs tous aux compétitions internationales de couriering ou de vélo de la région ou même du pays (certains se rendront même en France pour la compétition internationale de livreurs à vélo l’année prochaine). Ils connaissent la ville comme leur poche et même mieux que cela. Ils savent exactement comment combiner 5 jobs en même temps et la meilleur manière d’y parvenir. Jay y parviendra aussi avec un peu de temps mais les premiers jours ne sont pas évidents. Imaginez-vous dans une ville inconnue. Vous recevez une adresse A où aller chercher un paquet pour le livrer à une adresse B. Sur le chemin, vous recevez une adresse C qui se situe entre A et B et vous devez aller chercher un autre paquet, un bouquet de fleurs par exemple pour le livrer à une adresse D. Et vous multipliez cela par 5 ou 6. Il n’existe pas de meilleur moyen pour apprendre à connaitre une ville ! On apprend ainsi des détails comme le fait que la pente de Bourke St est plus difficile que celle de Collins entre Swanston et Queen. Ou encore que certains numéros comme le 373 et le 374 ne sont pas face à face mais séparés d’un bloc. Ou que Little Lonsdale St et Flinders Lane sont à sens unique. Tous ces détails, les couriers de Melbourne les connaissent par coeur. Et Jay aussi maintenant.

20 Collins St est le quartier général de l’équipe de Blane. Là d’où partent beaucoup de jobs. Nous découvrirons plus tard que le repaire des couriers de Melbourne en général est l’ensemble des marches 140 William St. Tous se retrouvent là entre deux jobs ou dans un moment creux. On les reconnait facilement, ils ont tous le même sac en bandoulière, une sorte de cartable capable d’emporter pas mal de paquets en une fois, la même casquette de cycliste aux couleurs de Melbourne ou d’une compétition de couriering. Le soir venu, ils se retrouvent dans leurs pubs. Ces quelques endroits où ils se donnent rendez-vous, le Public Bar ou encore le Drunken Poet se remplissent de courriers en short et en casque dès la tombée du jour. Pour certains couriers, on fait vite partie de la famille. Ils vous siffle en rue pour attirer votre regard et se lancent dans un wheeling (rouler uniquement sur la roue arrière) en vous saluant d’une main. Avec d’autres cela prend plus de temps.

Nous mentionnons le casque parce que c’est légalement obligatoire à Melbourne. Et la police ne rigole pas avec cela. Elle ne rigole d’ailleurs pas avec grand chose. Un matin, Jay franchit un passage pour piétons après qu’il se soit vidé… sans attendre que le feu ne passe au vert. Aucun danger ni pour Jay ni pour les piétons mais le règlement, c’est le règlement. Et les agents de police de Melbourne qui étaient en planque juste à cet endroit le connaissent bien, ce règlement. Une amende de 369 dollars l’attendait donc juste après ce passage piéton. Heureusement, le policier a saisi l’accent étranger et a montré une certaine clémence (un simple avertissement!) ce qui n’est pas courant à en croire pas mal de couriers de Melbourne (80 dollars d’amende si tu n’as pas de sonnette quand même!). On travaille au chiffre à Melbourne, à la statistique. Chaque agent est sensé ramener un certain nombre d’amendes par semaine. Un bon moyen de se mettre la population à dos ! En tous cas, ça calme et Jay mettra un point d’honneur à respecter les règles après ça !

L’une des expériences les plus grisantes est un paquet urgent (= $$$) à livrer. Ce sont les derniers jours donc on connait mieux la ville. Une adresse familière, l’autre moins. Grimper sur son vélo et pédaler. Ne pas perdre une seconde. 30 minutes, cela passe vite ! Pas une raison pour devenir imprudent, la paie ne vaut pas un accident. Au final, 5 minutes de retard, ce qui est très bon et un client très content. La plupart des couriers sont prudents, mais certains sont clairement en manque d’adrénaline et prennent beaucoup de risques. L’un d’eux quittera les marches du 140 William St en coupant la route à une voiture et répondra à son coup de klaxon par un gentil doigt relevé. Il y a clairement chez eux un esprit d’aventuriers dans la jungle urbaine. En règle générale, les conducteurs de Melbourne sont plutôt courtois mais certains font prendre beaucoup de risques aux livreurs tout terrains.

Ce job est vraiment génial. C’est crevant, c’est sur, mais vraiment chouette ! L’accueil dans les bureaux d’affaires aux 35 ou 40e étages (waow quelle vue…) ou dans les coffeeshop est souvent très chaleureux. De chouettes rencontres aussi avec les couriers de Melbourne, Blane, Alana, Nathan, Sara, Alan et bien sûr Beaker, le plus accueillant de tous ! De très belles balades aussi un peu partout autour de Melbourne. Bref, une expérience inoubliable !

A la recherche d’un boulot à Melbourne

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On a tous un(e) pote autour de nous qui rêve de partir ou qui est parti en Australie pour travailler et voyager. Ce pays qui fait rêver est assez cher donc l’idée est souvent la même : trouver un petit boulot qui permet de mettre suffisamment de côté pour louer un van et partir à la découverte de ce magnifique pays.

Alors on s’est dit qu’on allait tenter l’aventure, ou au moins un avant-goût, pendant 2 mois. Après 6 mois de voyage, on voyait d’un assez bon oeil l’idée de poser nos sacs pendant un moment, de s’installer et de découvrir la vie d’une ville ou d’un village australien. On savait dès le départ que rester seulement 2 mois ne nous faciliterait pas la tâche mais on s’est dit que cela valait le coup d’essayer.

Nous avons donc commencé par traduire notre CV et imprimer quelques exemplaires. Pour l’anecdote, même cette étape-là n’a pas été une mince affaire, le seul endroit que nous avons trouvé pour les impressions est la bibliothèque municipale, à 1$ par feuille… Eh oui, cela a un cout d’arriver dans une ville sans rien connaitre. Nous avons commencé par faire le tour des cafés, des bars, des sandwicheries de notre quartier Collingwood. Beaucoup d’accueils souriants, on voit qu’ils ont l’habitude. Nous partions confiants en nous disant que déjà maitriser un peu l’Anglais nous placerait avant beaucoup de nos concurrents français. Mais après quelques coffeeshops, nous avons vite compris que cela ne serait pas suffisant. La question récurrente est : savez-vous faire du café ? Notre réponse : euuuuh oui, cela devrait aller. Non, non, faire du café est un science à Melbourne. Ceux qui veulent pouvoir prétendre en préparer un doivent participer à une formation d’une demi-journée. C’est qu’ils le prennent au sérieux le café à Melbourne ! Parmi les réponses que nous avons reçues, les classiques sont : Thanks guys, we’re not hiring at the moment (Merci les gars, nous ne cherchons personne pour le moment) ; We are soldout, We are full (Nous sommes au complet) ; la réponse la plus frappante : Are you vegetarian ? Ou encore dans un bar de bières belges : Do you know about Belgian beers ? Est-ce que je te demande si tu connais la Reine d’Angleterre ?

Beaucoup de gens étaient (ou avaient l’air) sincèrement désolés pour nous : Sadly, no guys. Really sorry ! (Malheureusement non, vraiment désolés).

Bref, même avec une semaine spéciale bières belges la semaine suivante, l’horeca ne nous a pas réussi.

Nous avons ensuite ouvert notre recherche et avons découvert le mythique Gumtree.com.au. Que vous ayez un vieux canapé à vendre, que vous cherchiez du boulot ou un bassiste pour votre groupe, gumtree est là pour vous. Ce site de petites annonces est central dans la vie de beaucoup d’Australiens et donc de beaucoup de voyageurs… Beaucoup d’annonces sur gumtree, que ce soit pour animer des soirées, du babysitting ou la recherche de fonds pour les ONG, tout y est. Nous avons répondu à quelques annonces mais il faut aller très vite. 30 minutes, c’est déjà dépassé pour une annonce gumtree.

Le bouche à oreille est aussi une bonne piste pour dénicher un boulot. C’est ainsi qu’en mangeant une crêpe, nous avons obtenu un piston pour un job de livraison de flyers.

Bref il faut tout essayer !

Après quelques jours, le temps devient déjà un peu long et nous rappelle ce temps « béni » où nous cherchions sérieusement un boulot après nos études… Nous nous tournons alors vers ce qui semble être le plus facile et le plus accessible : le fruitpicking (cueillette de fruits). Nous tentons gumtree, le numéro de téléphone national, etc. mais rien avant juin (nous sommes en mai à ce moment-là). C’est l’entre saison, il faudra un peu patienter. Nombreux sont ceux autour de nous qui nous mettent en garde. Tout le monde connait quelqu’un qui a vécu une mauvaise expérience : ne pas être payé, travailler dans des conditions terribles, …

Après deux semaines, nous avons donc décidé de partir voyager un peu pour nous changer les idées et c’est à ce moment-là que nous avons reçu une réponse de Blane.

Blane, c’est le boss d’une entreprise de livraison à vélo de Melbourne. Nous avions envoyé une série de bouteilles à la mer un peu au hasard au cas où. Et comme nous avons bien fait… Blane nous a contacté la veille de notre départ en escapade en nous proposant de nous offrir un café et de discuter mais sans rien promettre. Nous avons remis à plus tard – provisoirement – notre projet de voyage sans vraiment trop y croire. Et puis simplement, Blane nous a proposé d’essayer. Nous avons eu beaucoup de chance, il nous a offert exactement ce que nous cherchions : une expérience inédite (voire même insolite), un salaire et surtout une flexibilité quant à notre date de départ. Nous vous raconterons cette aventure (c’en est une!) dans un autre article mais nous pouvons déjà vous dire que l’expérience fut géniale et que grâce à Blane nous avons pu rester vivre à Melbourne pendant 6 semaines et profiter de ces moments sans sac sur notre dos.

Nous avons eu la chance de vivre une chouette expérience. Mais nous avons rencontré énormément de voyageurs qui n’ont pas eu la même chance que nous. 200.000. C’est le nombre de voyageurs qui viennent chercher un boulot en Australie chaque année dans le but de voyager ensuite. En gros, le rêve de venir en Australie, de trouver un boulot facilement, de gagner beaucoup d’argent et de voyager ensuite est devenu très compliqué à réaliser. C’est assez simple, la quasi-totalité des voyageurs que nous avons croisés nous ont confié leur déception et une certaine amertume. Beaucoup d’arnaques, beaucoup de malentendus, beaucoup d’employeurs sans scrupules et le business des backpackers à Melbourne devient un cauchemar pour certains. Beaucoup finissent par s’en sortir mais auront beaucoup d’expériences insolites à raconter.

Impressions américaines

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On a quitté les Etats-Unis avec un pincement au coeur… Et pour cause on y aura passé presque 3 mois. 3 mois à traverser le Sud, de la Floride à la Californie. Nous avons ressenti plein de choses en terminant le tracé de nos aventures américaines sur une carte. Notamment un petit vertige à l’idée d’avoir réellement traversé ce pays, de nous être arrêtés dans tant de villes, de villages, d’Etats, d’avoir rencontré tellement de gens et d’avoir vécu une expérience si variée. On aura jamais l’impression d’avoir « vu » ou « fait » les Etats-Unis : nous savons que nous avons encore des milliers d’endroits à découvrir, des millions de gens à rencontrer. Mais nous avons quand même l’impression d’avoir bien avancé. Nous avons aussi eu la chance de découvrir les Américains sans interférence, directement. C’est peut-être parce que nous n’avons rencontré aucun voyageur sur notre chemin, que des Américains. Mine de rien, cela change un peu l’expérience.

Aller à la rencontre des Américains, on s’en réjouissait ! Et quelle bonne surprise ! Les Américains se sont révélés être très avenants, accueillants et gentils. Quel que soit l’Etat, quelle que soit la situation, on se dit bonjour, on se sourit dans la rue. De nombreuses fois on nous a spontanément aidé à trouver notre chemin et posé des questions sur notre voyage. Et ce n’est pas uniquement envers les voyageurs, on constate également qu’ils se parlent assez facilement dans les lieux publics même s’ils ne se connaissent pas. Une belle surprise pour un pays connu pour son culte de l’individu. On aurait pu les imaginer vivant davantage chacun dans leur petite bulle.

Pour nuancer un peu cette impression, de nombreux Américains avec qui nous avons discuté, nous ont parlé d’une certaine hypocrisie. Nous ne l’avons pas directement vécue, mais on nous a expliqué qu’il était parfois difficile de passer le premier contact ou le premier bonjour, ou de se faire des amis lorsque l’on est nouveau résident aux USA.

Ceci dit, c’était agréable tous ces « hello », ces sourires, ces rencontres ! Ce sont des moments forts de notre voyage.

On les connait si bien…

Aux Etats-Unis, on a constamment eu l’impression de voir les coulisses d’un film. On est tellement bercé dans leur culture médiatique que lorsqu’on y voyage on a la douce impression de déjà connaître les lieux. On n’est pas totalement perdu. Beaucoup de paysages nous semblent familiers (on l’a super fort ressenti dans des villes comme Miami ou Los Angeles). A côté de cela, on est très vite confronté aux différences et on s’aperçoit vite que nos repères et habitudes ne sont pas du tout les mêmes. Cette double impression nous a permis d’aller en profondeur dans la découverte de cette culture.

En 3 mois aux USA, nous avons eu le temps de nous confronter aux nombreux clichés que nous avons sur les Etats-Unis. Certains se vérifient et d’autres pas.

Il y en a deux que ce voyage nous a permis de déconstruire au fil de nos rencontres.

Le premier est que l’on imagine souvent les USA comme un pays plutôt homogène, uni sous le drapeau américain. Sans étudier sérieusement le pays, en ne se basant que sur ce qui nous parvient via les séries, les films, on peut rapidement arriver à cette impression. Même politiquement, il ne nous parvient qu’une et une seule image : celle du Président. Après notre traversée du pays par le Sud, cela nous a sauté aux yeux : c’est mille fois plus compliqué que cela. Cela peut paraitre logique mais c’est en le vivant pendant 3 mois que nous avons réellement compris à quel point nous nous trompions. Les Américains sont très patriotes, c’est vrai, mais avant tout envers leur Etat. Les Texans que nous avons rencontré nous ont dit se sentir Texan avant de se sentir Américain. En passant d’un Etat à l’autre et en en visitant plusieurs, nous avons pu goûter et ressentir les différences qui les séparent. Chacun d’eux est comme un petit pays, avec sa propre culture, sa population, ses réalités. Et il ne leur est vraiment pas évident de gouverner tous ensemble !

Il nous revient aussi souvent l’image d’Américains autosuffisants, ne voyageant jamais en-dehors des Etats-Unis, ignorant tout du reste du monde. Cela n’est pas vraiment un cliché et les premiers à nous en parler et à le déplorer sont les Américains eux-mêmes. Mais nous avons découvert une nuance assez surprenante : le rêve européen existe ! Bien sur, tous les Américains que nous avons rencontrés (sans exception) ont la certitude inébranlable qu’ils vivent dans le pays le plus riche et le plus puissant du monde. Cela nous revenait comme une leçon 1000 fois répétée à l’école impossible à ne fut-ce qu’imaginer remettre en cause. Mais à côté de cela, nous avons souvent vu apparaitre un petit complexe d’infériorité. Ils sont toujours gênés de nous conseiller un bâtiment historique de chez eux, car « ça ne vaut pas ce que vous avez chez vous ». On a aussi entendu « vous en Europe, vous avez de belles statues, avec des généraux victorieux ou de grands hommes, nous, nous faisons des statues des personnages de Star Wars… ». A en croire certains, les Etats-Unis n’ont pas de culture, cela reste l’apanage de l’Europe. L’immense majorité des gens que nous avons croisé nous ont confié leur rêve de visiter l’Europe. Cela nous a un peu surpris mais la fascination qu’exerce l’Europe sur les Américains est belle et bien réelle.

Le jeu des 7 différences

Nous avons toujours voulu en savoir plus sur ce qui différencie nos sociétés européennes des Américains. Grâce à Airbnb, au Wwoofing, aux rencontres que nous avons faites autour d’une bière dans un bar ou encore en attendant un bus, nous avons eu la chance d’en discuter avec de nombreux Américains et même d’aborder les sujets les plus sensibles. La peine de mort, l’omniprésence de la religion, le système de santé, l’éducation, la guerre, la sécurité sociale, tout y est passé.

Un premier choc a été de rencontrer des voyageurs américains avant d’arriver dans leur pays et de constater qu’ils voyageaient sans assurance. Pas mal d’Européens font pareil, c’est vrai. Mais quand l’un de nos potes voyageurs se fait déchiqueter le doigt par un singe et que son premier réflexe est d’attendre que cela passe parce qu’il n’est pas assuré, cela surprend. Et cela prend encore une autre ampleur quand ce même doigt s’infecte et qu’on parle à notre pote américain d’amputation. Après plus d’un mois d’allers et retours dans des hôpitaux sud-américains, il a fini par rentrer chez lui. L’histoire se finit donc bien mais laisse un peu perplexe. Ce réflexe de méfiance financière par rapport au monde médical, on l’a retrouvé pas mal de fois dans nos discussions. Nous avons ainsi appris que la tendance des médecins américains était de multiplier à l’excès les examens médicaux (genre le test HIV pour une opération du bras…) et qu’il fallait réellement se battre pour ne pas voir sa facture gonfler.

Ce qui frappe beaucoup les Européens aux Etats-Unis, c’est le rapport à l’argent. Certains guides papiers préviennent que cela peut agacer. En fait, cela change tout. C’est vrai que lors d’une visite culturelle, un guide américain va parfois plus insister sur la valeur des oeuvres que sur le courant artistique auquel il appartient. Mais cela rend aussi les négociations financières plus faciles, pour nous qui avons un rapport quasi honteux avec l’argent. Donc quand on voyage, c’est plus clair et direct et parfois plus facile. Ce rapport à l’argent décomplexé peut aussi expliquer pourquoi certains Etats plutôt conservateurs se mettent à débattre de la légalisation de la marijuana : ça rapporte ! Et cet argument-là, beaucoup d’Américains le comprennent.

La peine de mort est probablement le sujet le plus délicat que nous avons abordé durant ce voyage. Et cela fait bizarre pour nous qui considérons cela comme acquis d’avoir une discussion constructive et ouverte au sujet de la peine de mort. Les tenants du « pour » nous ont ainsi expliqué que, pour eux, il s’agissait du meilleur moyen pour la société de se remettre d’un drame. Les familles des victimes par exemple pouvaient ainsi passer plus facilement à autre chose si le coupable était publiquement exécuté. L’un des arguments contre la peine de mort qui nous est revenu à chaque fois qu’on a abordé ce sujet est le coût. A cause des procédures d’appels, l’exécution d’un condamné coûte beaucoup plus cher que la réclusion à perpétuité.

On nous a aussi évidemment parlé du racisme qui reste profondément installé dans les mentalités, en particulier dans le Sud. Eh oui, Martin Luther King, c’était il y a moins de 60 ans. Et il faudra encore pas mal de temps pour que cela évolue…

Ce qui nous a aussi frappé en nous baladant dans les grandes villes américaines, c’est le nombre de laissés pour compte. C’est sûr il y en aussi en Europe, mais nous avons eu l’impression que c’était un peu différent aux Etats-Unis : plus visible et plus impressionnant. Les gens qu’on voit mendier dans la rue n’ont pas seulement l’air affamé ou d’avoir bu un coup de trop pour se réchauffer ou s’évader un peu d’une vie de problèmes ; beaucoup d’entre eux ont l’air d’être passés de l’autre côté, le regard vide, à hurler leur frustration sur une poubelle ou un feu rouge. Peut-être que chez nous, le système comporte plus de filets de sécurité qui permettent à ceux qui ont des difficultés de se relever ou du moins de ne pas sombrer.

Au final, on a pu vérifier que le rêve américain existe toujours. La phrase «Aux Etats-Unis, tout le monde peut devenir quelqu’un et réussir », nous l’avons entendue plus d’une fois. Mais nous retiendrons aussi la deuxième partie qui l’accompagne : « … mais il vaut mieux être riche, blanc et en bonne santé ».

Nous avons eu beaucoup de chance de rencontrer autant d’Américains et de pouvoir échanger avec eux. Grâce à eux, nous avons ainsi pu toucher à l’extrême complexité de leur pays et en découvrir quelques facettes. On ne les remerciera jamais assez pour leur accueil.

 

C’est l’automne a Melbourne !

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Ici, à Melbourne, c’est l’automne ! C’est la danse des feuilles mortes et la saison des champignons ! Hé oui, nous voilà dans le sud de l’Australie, de l’autre côté du globe et de l’Equateur.

Après notre long voyage pour traverser l’immense océan Pacifique, notre journée sous le soleil des Fidji, nous arriverons enfin en Australie, la nuit tombée. Il était minuit lorsque l’on a poussé la porte de la maison de nos hôtes, Cécile et Jesse. La maison était endormie mais le chat Gaston était là pour nous accueillir et se faire câliner. Cette petite maison cachée dans la végétation sera notre maison pour les semaines à venir. Cécile est une française vivant ici depuis de nombreuses années, quant à Jesse, Australien de Perth il est venu vivre de sa musique dans la ville artiste d’Australie. Nous sommes contents d’avoir posé nos sacs à dos dans cette maison chaleureuse, de pouvoir cuisiner ce qui nous plaît – non non pas des burgers ni du steak de kangourou, de profiter de ces belles rencontres et de devenir des Melbournians pour quelques semaines.

La maison se trouve dans le quartier de Collingwood, un quartier paisible au nord du centre de la ville. Notre quartier est composé de nombreuses maisons victoriennes mais aussi d’anciens entrepôts industriels réaffectés plein de beaux graffitis, ce qui lui donne un charme particulier. On y trouve de nombreux espaces verts, de nombreux restaurants allant du thaï au végétarien, des petits bars et terrasses, des magasins bio et de design, des galeries d’art… On s’y sent bien. En à peine 20 minutes en vélo ou en tram, vous voilà dans le Central Business District (CBD), le centre de Melbourne. Un petit rectangle de rues fourmillantes de monde, de vélos et de trams. On y trouve de hauts gratte-ciels, des sièges d’entreprises, mais aussi des églises et bâtiments d’époque coloniale. C’est ici aussi qu’il y a le grand marché où l’on vend fruits et légumes mais aussi porte-clés kangourou et pinces à linge en koalas… Et toujours ces arbres aux feuilles jaunies par le vent et la pluie.
A deux pas de notre maison, la rivière Yarra que l’on retrouve également près du centre-ville. Cette rivière aux eaux sombres se jette directement dans la mer, au port de Melbourne.
A quelques pas du port, le nouveau quartier moderne et cosmopolite des Docklands. Des buildings mauves, des yachts, une grande roue qui ne tourne jamais… Et des tas de bâtiments en construction !

On dit de Melbourne que c’est la ville australienne la plus européenne. Il est vrai que l’on y retrouve certaines choses que l’on aime chez nous : les petites ruelles, la verdure, peu de gratte-ciels par rapport aux USA, certaines habitudes de vie, un crachin belgo belge comme on les aime… Mais Melbourne est loin d’être une copie conforme de nos villes européennes, sa touche australienne est très intéressante pour nous ! C’est un bouillon de cultures, une scène artistique tout à fait nouvelle pour nous, une nouvelle perspective sur le monde et une nouvelle mentalité…

On dit de Melbourne que c’est la ville artistique de l’Australie. Et on le ressent immédiatement. Galeries d’art, musées, vernissages à tous les coins de rues, photographes dans les parcs, jeunes originaux le calepin sous le bras, live de musique tous les soirs, créativité culinaire… De nombreux artistes australiens viennent vivre de leur passion dans cette ville paisible, même si le climat n’est pas le meilleur de l’île ! Alors qu’il fait 25°C toute l’année sur les plages de surfeurs du Queensland, ici les quatre saisons sont bien marquées et c’est même possible de les connaître dans la même journée. Le temps alterne très vite. Il pleut puis grand soleil puis il pleut encore. L’hiver n’est malgré tout pas aussi rude que chez nous. Il ne gèle jamais, c’est pour ça que les bananiers du jardin tiennent le coup !

Nous avons la chance de connaître quelques personnes ici. Et ils nous font découvrir tous les week-ends la vie nocturne de Melbourne et les petits coins sympas en ville – comme le meilleur glacier d’ailleurs miam. C’est tout à fait différent de pouvoir appréhender une ville, non pas en étant touriste mais en connaissant des habitants et en ayant le temps… Nous rencontrons également de nombreux français, pour qui l’opportunité de pouvoir venir travailler et voyager ici a beaucoup de succès (visa working holiday dont on vous parlera dans un prochain article). Le weekend passé nous avons été voir notre hôte Airbnb en concert ! Super performance ! Un vrai univers musical recherché et original ! Le weekend prochain, on a prévu de découvrir le foot… Mais version australienne. Beaucoup d’Australiens nous ont dit ne toujours pas comprendre les règles… Ca promet !

Notre Anglais aussi s’enrichit ! On apprend de nouvelles expressions : No worries (l’expression typique australienne pour dire de rien), no sweat, même chose, Ta, pour dire merci, ou encore radical, pour montrer son enthousiasme ! Ils sont tout de même moins compréhensibles que les Américains, peut-être parce qu’on est plus exposé à l’Anglais des USA.

Vous allez probablement nous demander si nous avons vu des koalas et des kangourous ! Pas en ville, non, mais ils ne sont pas bien loin. On ira à leur rencontre dans les semaines à venir…

Escale aux Fidji !

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Bye-bye USA donc… Mais avant d’arriver sur le sol australien, nous avons été dire bonjour aux Fidjiens ! Notre vol Los Angeles – Melbourne faisait en effet une escale de 12h aux iles Fidji. 12H, c’est suffisant pour aller se balader hors de l’aéroport et découvrir ce pays de carte postale. Dès la montée dans l’avion, une musique douce d’ambiance et des images de paradis perdus donnent le ton. Dans l’avion, nous faisons connaissance avec un ingénieur aéronautique travaillant pour la famille royale du Bahrein. Super intéressant ! Il nous explique que nous ne pourrions pas imaginer le luxe de leur flotte aérienne et qu’il doit les accompagner à chacun de leurs déplacements. Nous discutons aussi un peu de géopolitique de la région.

Ce qui frappe aussi, ce sont les passagers. Ceux qui ne sont pas en transit (pas beaucoup en fait), sont de jeunes couples en lune de miel ou en vacances. Et on devine qu’ils sont tout fous à l’idée de passer des vacances de rêve. L’arrivée est d’ailleurs à la hauteur. A peine sortis de l’avion (il est approximativement 5h du mat), un groupe de musique nous attend en nous souhaitant la bienvenue : « Bula » comme on dit ici. Les couples en lune de miel reçoivent directement un collier de fleurs des musiciens. Après nous être changés (eh ouais, fait plutôt chaud aux Fidji…), nous nous débarrassons de nos sacs à la consigne puis nous prenons un taxi pour une plage à 20 minutes de l’aéroport. Evidemment, nous n’avons pas le temps de prendre un bateau pour aller découvrir les superbes îles qui composent l’archipel. Nous devrons nous « contenter » de l’île principale que les guides de voyage descendent d’ailleurs allègrement. C’est vrai que comparée aux îles paradisiaques qui se trouvent à quelques km de là, l’île principale des Fidji ne fait pas le poids. Mais bon pour une escale de 12h, c’est plus que parfait ! Pour trouver un taxi, on nous conseille de sortir de l’aéroport pour en trouver un moins cher. Nous tombons sur un ouvrier qui fait la circulation… En fait on aurait dit qu’il dansait. Une vraie chorégraphie pour indiquer quelle voiture devait emprunter quel chemin… Assez impressionnant ! Il nous appelle un taxi et nous voilà partis !

Le taxi nous dépose à une plage que nous avions repérée. Une superbe vue nous attend et pas un chat sur la plage. Nous gardons son numéro au cas où puis nous nous lançons à la découverte. Un autre taxi nous fait signe et nous prévient que pas mal de locaux sont occupés à picoler sur la plage et qu’il vaut peut-être mieux nous rapprocher des hôtels. Il est vrai que la plage où nous avons atterri est particulièrement déserte. Nous nous baladons donc jusqu’à l’hôtel le plus proche, en croisant effectivement des fêtards en pleine after sur la plage. Même à 8h du matin, la chaleur typique des pays tropicaux nous colle à la peau. Ca fait du bien ! Nous prenons nos quartiers à un hôtel donnant sur la plage et nous prenons un petit dej avec vue sur la plage et la mer. Plutôt pas mal ! Le personnel est super accueillant ! D’une manière générale, les habitants que nous avons croisés sont hyper accueillants et souriants. Tout le monde nous conseille de revenir une prochaine fois pour découvrir la beauté des îles. Cela donne une impression assez marrante que chaque habitant est un agent touristique vantant les mérites de son pays. Le temps passe et déjà l’heure est venue pour nous de retourner à l’aéroport. Nous aurons finalement passé cette journée au bord de la mer à lire tranquillement à l’ombre des cocotiers. Il y a pire comme escale ! Cela nous en tous cas clairement donné envie de revenir pour découvrir tous les bijoux naturels des Fidji !

Défi 14 : manger des frites dans un cornet comme chez nous

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Toinou et Gégé nous ont défié de manger des frites en cornet, à la belge !

Nous voilà donc aux USA en train d’essayer de trouver une baraque à frites… C’était pas gagné ! Nous avons alors décidé de fabriquer notre cornet nous-mêmes… dans un fast food. Plutôt réussi, non?

Ce moment qui devait nous ramener quelques instants en Belgique – déguster des frites chaudes arrosées d’andalouse – ne fut pas du tout ce qu’on avait imaginé car notre cornet était top mais les frites en question ont été les pires que nous avons mangées depuis 6 mois! Du carton tiède, miam !

Gros bisous !

Retour à L.A : 2 jours à Hollywood

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Notre vol pour l’Australie décollant de Los Angeles, nous voilà donc de retour !

Notre arrivée dans les temps est presque un miracle puisque la veille nous avons vécu l’enfer ! En route vers San Francisco pour rendre notre voiture de location et prendre notre bus Greyhound vers LA, notre pneu nous lâche : pneu crevé. Great ! Mauvaise surprise : il n’y a même pas un pneu de rechange dans le coffre. Heureusement une fliquette – arrivée très vite auprès de notre voiture à l’arrêt, ils sont vraiment partout - nous aide à stationner ailleurs que sur l’autoroute et à contacter notre compagnie de location. Cette dernière nous promet d’envoyer un dépanneur et de nous louer une autre voiture pour rentrer à San Francisco. Oui, sauf qu’on a pas pris leur assurance hors de prix et qu’on est bon pour payer les factures. On attendra 3H avant que le camion de dépannage pointe son nez. Il nous emmènera au loueur le plus proche qui nous donnera rapidement une autre voiture. Mais ils sont incapables de nous donner une idée du montant de la facture et si on pourra rendre la voiture à SF… Les bureaux étant à présent fermés. Ils nous assurent malgré tout qu’il y a une boîte pour que les retardataires laissent les clés. On se met rapidement en route, on arrive dans la folie de SF, on arrive au bureau et c’est fermé… Sans boîte, bien sûr ! L’heure avance et on doute qu’on arrivera à temps pour notre bus pour LA. On décide rapidement de tenter l’aéroport pour se débarrasser de la voiture. On était pas censé la rendre là mais au moins c’est peut-être ouvert. 30 minutes plus tard on arrive chez le loueur qui, ouf, ne fait pas de problèmes et prend la voiture. On fonce vers le métro pour nous ramener vers le centre-ville. Il est 21H05 et notre bus part à 22H. Autant le dire, on est dans le caca ! Arrivés à notre arrêt, on court comme des malades. Alléluia, le bus n’a pas encore démarré ! On imprime les tickets – heureusement qu’on est rodés – et on monte au dernier moment dedans. Il est 21H54. Les américains diraient : Oh-my-God ! Au final, plus de stress que de mal, mais une impression amer qu’ici, contrairement à en Belgique, on te laisse parfois dans tes problèmes et on te presse comme un citron pour se faire toujours un peu plus d’argent. Nous avions déjà remarqué cela plusieurs fois : ici, les règles sont les règles. Tu te débrouilles si tu as un souci.

Mais au moins, on est dans ce bus de nuit pour LA. Cette journée d’enfer se termine enfin, et il est certain que pour une fois on dormira comme des bébés dans le bus.

05:00AM. Arrivée à LA. On attendra que le soleil se lève pour partir vers le quartier d’Hollywood où nous avons décidé de passer nos derniers jours américains. Le quartier existe depuis longtemps mais a gagné en notoriété quand les studios de cinéma s’y sont installés il y a un siècle. Durant deux jours, nous avons arpenté Hollywood Boulevard et son « Walk of Fame » – rue des étoiles des stars. Ces étoiles honorent les stars de l’industrie du spectacle. On peut y trouver Michael Jackson, Marylin Monroe, Matt Damon… Il y a plus de 2500 étoiles sur le trottoir et elles sont attribuées par la Chambre du Commerce de Los Angeles, contre la modique somme de 30.000$ ! Mythique, nous avons apprécié partir à la recherche de certains grands noms, mais nous avons aussi vite remarqué qu’au-delà de cette belle reconnaissance culturelle, c’est un véritable business et une belle popote interne. Certains grands noms n’ont pas d’étoile : Clint Eastwood, George Clooney, Leonardo Di Caprio… Alors que de jeunes stars comme Pharrell Williams l’ont déjà reçue. Probablement qu’il faut être dans les « potes » des jurys pour avoir son étoile et absolument se conformer à leurs règles. Par contre, des personnages de fiction en ont une : Shrek, Mickey Mouse,…

Ainsi, à condition de ne pas prendre trop au sérieux ce Walk of Fame, c’est un incontournable du quartier.

Levez les yeux, vous apercevrez le fameux panneau Hollywood. Accroché sur le flanc d’une colline, cet écriteau apparaît à de nombreux coins de rue du quartier. Les lettres feraient jusqu’à 14 mètres de haut ! Une starlette s’est déjà suicidée du haut de la lettre « H », c’est que c’est bien haut ! Descendez vers le sud, vous marcherez sur le Sunset Blvd et Monica Blvd. Des touristes, des originaux, des paumés, des tapis rouges et paillettes, des Oscars grandeur nature, des tours pour aller épier les maisons des stars, des diner à l’ancienne, des magasins de musique, des magasins de souvenirs où la musique va aussi fort qu’en boîte de nuit, des rayons de soleil 350 jours sur 365… C’est Hollywood !

C’est donc une fin d’après-midi, après un beau coucher du soleil que l’on quittera LA et les Etats-Unis… C’est dans le souvenir d’un pays si vaste, si accueillant, si beau et si révoltant à la fois que nous décollerons. A l’horizon, dans le bleu profond de l’océan, dans ces lumières scintillantes, nous apercevrons la magie de l’American Dream mais cela ne nous aveuglera pas au point d’oublier qu’actuellement à Baltimore des émeutes violentes font rage pour plus de dignité et d’égalité.

En route pour de nouvelles aventures de l’autre côté de la Terre !