Archives de l’auteur : Adèle et Jay

Les baleines de Monterey

IMG_8642

Pour nos derniers jours aux USA, nous avons décidé de rester sur la côte californienne afin d’aller observer des baleines. Un rêve qu’on espérait réaliser un jour !

A Monterey, une petite ville tranquille au bord d’une mer sauvage et agitée, nous avons trouvé notre bonheur : une excursion d’une demi-journée en haute mer à la rencontre de ces créatures. Certaines espèces de baleines se trouvent à proximité de cette côte actuellement et remontent tout doucement vers l’Alaska pour y passer l’été. A la fin de l’année, elles redescendront vers le Mexique pour faire naître leurs petits dans des eaux plus chaudes.

Nous nous levons le matin tout excités par notre programme pour la journée ! Mais mauvaise surprise, le temps est maussade et il pleuvine. Nous embarquons malgré tout dans le bateau, on croise les doigts pour que les baleines soient au rendez-vous. Le bateau quitte le port, quelques lions de mer se prélassent sur des rochers, une petite loutre roule sur elle-même dans les vaguelettes. Le vent est glacial, il pleuvine toujours mais on est super contents d’être enfin à bord de ce bateau. Après quelques minutes, les vagues se font plus fortes. On navigue contre elles, le bateau tangue très fort. Certains passagers ne tarderont pas à être malades et à vomir dans la mer… Un des responsables les encouragera à nourrir les animaux :-). Cela nous fait à moitié rire, on a pas le mal de mer mais là ce n’est évident pour personne. Le temps passe, pas un rayon de soleil, toujours ce vent. On s’encourage entre nous en parlant d’autre chose.

Bientôt le bateau ralentit et s’arrête. On voit sur l’eau « l’empreinte » laissée par des baleines à la surface de l’eau. Elles sont là ! Ce sont des baleines à bosse, on pourra en observer plusieurs dans ce secteur. On verra leur dos sombre, on imagine leur taille gigantesque… On est reboostés, on s’agrippe à la rambarde et on essaye à nouveau d’oublier le roulis impressionnant de la mer. Nouvel arrêt. Des dauphins surfent sur les vagues à quelques mètres de nous ! Ils sont quatre côte à côte, avec une petite tête grisonnante. Ces dauphins naissent noirs mais deviennent de plus en plus gris-blanc en vieillissant, notamment à cause des blessures et des épreuves de la vie. En effet, leur plat favori, le calamar, a des petits crochets qu’il n’hésite pas à utiliser lorsqu’il voit son prédateur arriver. Une baleine à bosse est repérée à un mile de là. Le bateau redémarre. Le bateau monte sur les vagues et retombe dans le creux de celle-ci dès qu’elle est passée. Et puis c’est reparti pour une autre. Mais on tient bon. Heureusement car ce n’est pas une baleine mais plusieurs qui nous attendent en haute mer. On les repère facilement quand elles remontent à la surface car elles propulsent l’eau accumulée dans leurs poumons en provoquant un jet d’eau de plusieurs mètres de haut. Elles nous offriront un beau spectacle, sortant même leurs queues de l’eau. Waw ! C’est alors qu’au loin, on entend un bruit. C’est une baleine qui fait des bonds et saute toute entière de l’eau pour y retomber dans un plat majestueux. On est tout fous d’avoir vu cela de nos yeux, même de très loin. Mais le moment magique de la traversée sera quelques secondes plus tard, quand une jeune baleine à bosse se mettra à jouer à 10 mètres du bateau et sautera juste près de nous. On aurait quasi pu recevoir de l’eau des remous qu’elle a provoqué. Elle sortira également ses nageoires de l’eau pour les frapper à la surface de la mer, elle s’approchera encore plus près et l’on pourra observer ses fanons, qui sont des « tiges » dans sa bouche qui lui permettent de retenir les proies alimentaires. En gros, on aura vu son sourire :-). Les scientifiques pensent que ces sauts et ces jeux font partie de la parade sexuelle, mais une part de mystère persiste toujours autour de leurs comportements.

Le retour sera plus calme au niveau des remous, et nous croiserons deux baleines grises sur notre route. Mais qu’est-ce qu’il fait froid en mer ! On restera au chaud durant quelques heures après notre retour sur la terre ferme, en se remémorant ces moments magiques que l’on est pas prêts d’oublier ! Quant à le refaire, on attendra l’été :-).

Au pays du vin : Napa Valley

IMG_8478

Questionnez les américains sur les vins du pays, ils vous parleront d’office de la région de Napa… En plein coeur de la Californie, la vallée de Napa est vallonnée, fleurie en cette saison et particulièrement baignée de soleil… Il est difficile de croire que la région se trouve à à peine une heure de San Francisco, habituée au brouillard, car Napa jouit d’un microclimat très agréable toute l’année. De nombreux vignerons s’y sont installés et produisent des vins parmi les meilleurs du pays. Ainsi, comme vous pouvez l’imaginer, les paysages sont uniques : des vignes déjà bien vertes à perte de vue, courant sur les collines.

D’abord arrivés dans la petite ville proprette de Napa, nous avons tout de suite remarqué le caractère bourgeois et favorisé de la région. Aussi, on a noté leur goût pour le bon vin bien sûr, mais pour la bonne gastronomie aussi. Bon pain, bons fromages, produits organiques, produits du terroir… Tout y est. Ce n’est pas toujours ce à quoi nous ont habitué les USA;-). Après quelques emplettes dans le marché, nous partons alors à la découverte de la vallée et des vignobles.

Après quelques miles, nous nous arrêtons à un vignoble qu’on nous a recommandé. Mais surtout où nous avons une réduction pour une dégustation ! Avec notre âge et nos pulls « GAP » on sent bien que l’on est pas fort pris au sérieux. Que l’on ne représente pas assez le genre de clients intéressants à haute fièvre acheteuse. Ben oui, vous nous voyez avec 6 caisses de vins dans le sac à dos ? Mais on s’en fout, car on aura ici l’occasion de goûter 4 vins qu’on a trouvé très bons, assis au soleil devant notre pique-nique gourmet ! Que la France entière se retourne dans son sommeil, nous avons vraiment fait de chouettes découvertes. De bons vins blancs frais et secs, parfaits pour un apéro en terrasse et des vins rouges bien prononcés, qu’on imagine bien avec un steak. Il était intéressant pour nous de voir qu’ici on appelle un vin d’abord par son cépage, c’est-à-dire selon le nom de la variété de raisin à partir duquel il est fabriqué. Par exemple, Chardonnay. En France, les vignerons préfèrent favoriser les appellations géographiques. Aussi, il est indéniable que ces vignobles sont de véritables businesses. On paye ses dégustations et les vins d’exception sont mis en avant. Mais on se demandait si cela n’était pas la tendance un peu partout. Est-ce encore si commun d’aller à la rencontre d’un petit vigneron et de goûter son vin accoudé à un tonneau tout en papotant ? Loin d’être des experts oenologues, on ne peut malheureusement pas vous en dire beaucoup plus sur ces vins de Napa.

Après ce chouette lunch, nous voilà donc sur les routes, le regard perdu dans ces paysages grandioses et reposants. On pourrait flâner des heures ici… Mais il est temps de passer aux choses sérieuses… Ceux qui sont nés durant la même génération que nous ou ont des enfants de notre âge doivent peut-être se souvenir du film – un « classique » dirait Adèle – « A nous 4 » (Parent trap en anglais). Deux jumelles séparées à la naissance qui se rencontrent en camp de vacances et décident d’échanger leur place. Une retourne chez maman à Londres et l’autre chez papa, à Napa ! Nous voici donc à jouer au jeu de pistes à essayer de trouver cette maison… qui doit bien exister ! Après quelques bifurcations et quelques miles… Adèle crie : «  Làààààà ! ». La maison existe bel et bien et appartient à une famille viticole particulièrement connue et fortunée. Les dégustations se font sur rendez-vous pour vous dire ! On ne frappera donc pas à la porte. Quelques photos pour vous la montrer et nous revoilà partis sur les routes, un beau coucher de soleil sur les vignes pour finir cette belle journée.

Les Paillets en Californie ! Partie 2

IMG_8466

Deuxième partie de notre voyage avec les Paillets : Los Angeles et San Francisco ! Tout autre chose évidemment. D’abord, il y a la route : plus de monde, on perçoit mieux la différence de règles (on dépasse de partout ici), et leurs voitures… pardon, leurs chars de combat. Avant d’arriver à LA, nous faisons une petite étape à Laughlin, la ville-casino. Rien à voir avec Las Vegas ; on est plutôt en mode cheap, glauque et un peu tristounet ici… Voir de petites vieilles dames porter leur assistance respiratoire jusqu’au machine à sous et de petits couples de retraités à l’air triste nourrir les machines brillantes avec leurs dollars, nous donne l’impression que le rêve américain n’est pas passé par là. Petite balade sur la plage, rencontre avec un sauveteur (Alerte à Malibu) et nous terminons la journée avec…. un bon hamburger ! Un incontournable à LA, c’est Venice Beach, le paradis des originaux et de ceux-qui-aiment-leur-corps ! La plage est vraiment comme dans Alerte à Malibu, comme on se l’imaginait. Des beautiful people (du genre de ceux qui tutoient leur chirurgien esthétique) qui font de la muscu, des jeunes (et un vieux) qui font du roller, des vendeurs de tout et n’importe quoi, le paradis de ceux qui veulent s’exprimer que ce soit par peinture ou juste en gueulant. Et aussi pour certains de se faire un peu d’argent, même s’il faut mettre en scène son propre gosse. Un endroit vraiment spécial ! On continue la balade avec un petit tour du côté de Santa Monica, la bien-aimée des stars. Ici les gens sont chics ! Le Pier a été transformé en un énorme parc d’attraction. Soudain, un coup d’oeil sur la plage et nous voyons un énorme cimetière de croix blanches. Une association pacifiste a mis en scène le nombre de morts par semaine à cause des guerres américaines. Pas la première fois qu’on entend ou voit parler de cela. Malgré tout, seule une infime minorité de la population s’interroge à ce sujet. La mer nous nargue avec ses grandes vagues et nous craquons ! Tous à la flotte ! Elle est super froide mais une fois dedans c’est marrant.

Nous retournons à San Pedro où est notre hôtel pour une petite balade dans un parc japonais où les enfants s’amusent avec des cerfs-volants.

Le lendemain, il est déjà temps de prendre la route pour San Francisco. Nous faisons étape dans la ville… euh le bled, le hameau : San Siméon. Après une belle route le long de la mer (superbe vue!), nous arrivons à SF. Première tâche : s’en sortir dans les embouteillages et rendre la voiture à temps : tout un défi ! Ouf on y arrive (en ayant tout de même largué Caro et Adèle avec les bagages sur le trottoir). En revenant à pied vers l’hôtel, on découvre les quartiers du centre avec leurs très nombreux sans-abris et pauvres gens au regard hagard. Certains hurlent leur frustration sur des poubelles, d’autres tentent de se maintenir debout. Assez impressionnant.

Il y a vraiment de belles balades à faire à SF. D’abord ces pentes sont juste surprenantes (Amazing!). Nous commençons par le quartier chic de Pacific Height. Alcatraz et la mer nous font signe de loin. Nous arrivons finalement au 1er arrêt de la journée, la maison de Mrs Doubtfire ! Le temps de se rappeler un peu le film et nous faisons la connaissance d’un ami du proprio. Il nous explique qu’il trouve scandaleux que l’adresse soit sur internet et que tout le monde puisse venir déranger les habitants. Il nous explique aussi qu’il a la belle vie, qu’il ne travaille que 2h par jour. On parle un peu des Américains qu’il décrit comme étant très hypocrites et superficiels. Il finit par nous pousser dans son truck et nous conduit jusqu’à un resto. Nous déclinons sa proposition de passer la journée avec lui à visiter la ville… Pas évident pour nous de faire confiance à quelqu’un qu’on connait depuis 10 minutes et de le suivre dans son truck pour une journée. Nous continuons à nous balader dans les quartiers de Russian Hill, avec la route la plus sinueuse du monde et la très mignonne et très verte Macondray Lane (la rue des chroniques de SF). A la recherche d’une belle vue sur la ville, nous aboutissons à la Coit Tower où nous profitons d’une belle vue sur le Golden Gate. Après avoir conversé avec quelques colibris, nous terminons par un petit tour à Chinatown, l’un des plus typiques du monde parait-il. Le lendemain, nous partons pour une balade à vélo traversant le Golden Gate. Quelques arrêts nous offrent différents points de vue sur le pont et ses alentours. Nous avons de la chance, il fait superbe ! Puis vient le moment de traverser le pont. Une expérience inédite ! Beaucoup de monde se bouscule sur ce pont où doivent cohabiter touristes distraits, cyclistes du dimanche et cyclistes de course,… pas évident ;-). Nous arrivons finalement à Sausalito, un village de l’autre côté du pont. Après un pique-nique, nous faisons le chemin à l’envers plutôt que de prendre le ferry comme des fainéants. Pas évident, ça grimpe ! Nous arrivons finalement à notre point de départ. Nous avons appris qu’il y avait une statue de Maitre Yoda dans le coin. Nous ne résistons pas et commence alors un vrai pèlerinage. Au moment où nous commençons à désespérer, un gentil geek nous indique où se trouve le petit être vert et nous conseille de regarder la dernière bande annonce du tout nouveau Star Wars qui vient de sortir. Nous arrivons finalement à la petite statue : que d’émotions !

Nous terminons notre balade par un tour dans Fisherman’s Warf, un peu trop refait pour nous… Pour notre dernier jour à SF tous ensemble, nous commençons par un petit déj typique ; des donuts que nous allons chercher chez Whole Foods, le magasin organic-bio-bobo que nous avons découvert à Austin. Puis, direction le quartier mythique de Castro, l’un des hauts lieux de la lutte pour les droits des LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels). La maison de Harvey Milk, le militant gay qui pour la première fois aux Etats-Unis a porté le combat au niveau politique. Il a été assassiné en 1978. Sa maison est transformée en musée et nous montre quelques statistiques sur les conditions de vie des LGBT dans le monde… Assez effrayant. Dernière étape de notre tour de SF, les 7 painted ladies. 7 maisons de style victorien peintes en différentes couleurs. Nous rentrons à l’hôtel pour finir nos sacs (beaucoup de transferts vers les Paillets qui rentrent en Belgique pour alléger nos sacs!). Nous terminons par un désormais traditionnel apéro et puis par un Mel’s Drive-in, typique ! Nous en profitons pour fêter l’anniversaire du Papa de Jay en lui offrant un magnifique tshirt !

Le lendemain, nous les accompagnons à l’aéroport… Dur dur de les quitter, ça va vraiment nous manquer de les avoir avec nous ! On s’est amusés comme des petits fous !

Merci encore mille fois à vous d’être venus nous rejoindre ! C’était génial pour nous de pouvoir partager ce voyage avec vous ! Vous nous manquez beaucoup !

 

Les Paillets en Californie ! Partie 1

IMG_7343

L’arrivée de la famille de Jay à Las Vegas a commencé de manière mouvementée. Après une journée entière de trajet, 3 vols, et une navette, un problème de communication entre Avis (le loueur de voiture aux USA) et Connections (l’agence en Belgique), nous voilà à attendre pendant plus de 5h la voiture de location. Un vrai bordel… Nous commençons par recevoir une note à payer de plusieurs millions de $ (et l’employé de s’étonner que la banque refuse la transaction…). Puis après quelques manips, Avis nous propose une voiture non assurée. Un (long) coup de fil en Belgique nous amène à un match de tennis avec Avis et Connections se renvoyant la balle et nous dans le rôle de la balle… D’un côté un commercial aux dents acérées prêt à tout pour nous refiler au passage une voiture plus chère ou une assurance complémentaire et de l’autre, une idiote qui nous dit qu’elle s’occupe de nous mais qu’elle doit nous laisser pour aller faire pipi (authentique). Bref après plus de 5h d’attente nous quittons l’aéroport avec un contrat auxquels sont agrafées plusieurs feuilles… un vrai bricolage ! Heureusement, il en faut plus pour entamer notre joie de nous retrouver ! Eh oui, 5 mois c’est long quand même !

Ouf nous voilà finalement partis à l’assaut de Las Vegas. Premiers miles en automatique pour le papa de Jay (il assure!) et nous longeons le Strip dont nous voyons les lumières au loin. Il est 2h du mat quand nous arrivons au Golden Nugget et là bonne surprise, nous voilà upgradés ! Nous recevons donc deux suites hyper luxueuses ! Du jamais vu ! Deux étages, vue sur la piscine, télé à côté du bain… immense ! Après une petite balade dans le casino et une petite pizza, au dodo !

Nous commençons notre voyage par les parcs américains. Commençons par notre coup de coeur : Bryce Canyon ! Les plus belles vues, le paysage le plus spectaculaire, et pas trop de monde. Ajoutez à cela un superbe temps et cela vous donne une super journée ! Le ciel bleu associé aux multiples couleurs des couches de roche et au vert des sapins rendent vraiment cet endroit unique ! Nous avons même l’occasion de faire une balade les pieds dans la neige ! C’est assez surréaliste de retrouver la famille de Jay ici ! On papote beaucoup et on se raconte les dernières nouvelles. Nous faisons crépiter les appareils-photo autant sur le paysage qu’en selfies ;-).

Le pays de John Wayne nous a aussi beaucoup plu : Monument Valley! Imaginez une terre rouge, de petits buissons verts, un ciel bleu et ces grands morceaux de roche verticaux qui semblent posés sur d’immenses tas de sable. On a pas eu de mal à s’imaginer Lucky Luke chevaucher à la poursuite des Dalton ! On a adoré se balader dans ces paysages ! On ne peut pas être chanceux tous les jours : le souper ce jour là nous a donné un fou rire tellement il était mauvais. Nous pouvons maintenant dire que nous avons trouvé les pires ribs du monde ;-) ! Si vous passez dans le coin de Kayenta, ne testez pas le Blue Coffee Pot

Beaucoup de choses à voir aussi à Page. On a bien aimé cette petite ville le long de la rivière Colorado (les parents de Jay ont même parlé d’y acquérir une petite résidence secondaire…), moins paumé que certains endroits qui accompagnent les grands parcs américains. Nous avons commencé par le Lac Powell, artificiellement créé par le barrage du Glen Canyon. Très désertique, une ambiance très spéciale se dégage de cet endroit. Nous ne savons pas si nous passerions nos vacances à côté du lac comme certains en RV (= véhicule résidentiel) mais c’était parfait pour un pique-nique. On a même vu ces herbes en boule qui se baladent dans les westerns au gré du vent. Nous avons enchainé avec le jardin suspendu que nous a indiqué le Welcome Center, une balade super venteuse (on a réellement failli s’envoler comme la casquette du papa de Jay) avec à l’arrivée une vue sur le lac et un aperçu de la floraison de l’endroit en été ! Pour finir en beauté cette journée, quoi de mieux que le Horseshoe Bend, cet énorme sabot de cheval entouré d’eau. Très très vertigineux. La fameuse blague « je vais te pousser dans le vide » prend tout son sens à cet endroit ;-). Une belle journée qui se finit par un apéro dans la pelouse de l’hôtel et un hamburger ce qui s’avérera le meilleur du voyage : le Slackers, un sportbar/diner à l’ambiance typiquement américaine. Le lendemain, visite guidée dans Antilop Canyon ! Nous étions à ce moment là dans la réserve indienne des Navajo ! Pas hyper avenants mais vu leur histoire, difficile de leur en vouloir… Une belle balade dans le canyon aux formes toutes arrondies. L’érosion de l’eau et le vent contre les parois ont façonné un endroit unique ! De belles couleurs et une ambiance très spéciale !

Dernier parc mais non des moindres : le Grand Canyon ! Immense ! On a même trouvé une balade à pied (assez rare aux USA!). On a croisé quelques mule deer et quelques élans. Ce canyon est tellement spectaculaire qu’on a du mal à voir toute la structure du canyon du premier coup. Très différent de ce qu’on a pu voir jusque là !

Tous ces parcs sont vraiment des endroits magiques. Et la période est idéale vu l’affluence touristique assez faible ! On vous conseille cette région !

Défi 12 : Alerte à Malibu !

IMG_7564

Encore un défi 100% américain, par Auré : poser avec des sauveteurs à Los Angeles en mode « Alerte à Malibu » !

Et nous l’avons fait ! Nous n’avons pas trouvé Pamela ou David Hassehloff mais George ! Très sympa, on a un peu discuté avec lui de LA mais il a du nous quitter subitement pour une intervention sur la plage !

 

Alerte à Malibu de Adèle et Jay que vous pouvez retrouver sur Vimeo

Las Vegas, baby !

IMG_6673

Comment décrire au mieux cette ville avec des mots ? Nous l’avions déjà côtoyée dans de nombreux films et documentaires mais la vivre et la ressentir a été tout autre chose. Nous ferons de notre mieux pour vous faire vivre nos aventures vegasiennes…

6H30 du matin : arrivée de notre bus dans cette ville du désert. Les lumières qui ont scintillé et clignoté toute la nuit sont encore allumées. Les casinos sont toujours ouverts. Mais les rues sont quasi désertes. Juste quelques clochards et le bruit du camion-poubelle au loin. La famille de Jeremy arrivant le lendemain soir, nous avions réservé dans un hôtel sur le strip – c’est-à-dire le boulevard central où se regroupent tous les casinos et attractions de la ville – afin de se déplacer plus facilement. A notre grande surprise, les hôtels – même mythiques – ne pratiquent pas des prix extravagants car ils comptent sur toi pour jouer dans leur casino et pour consommer sur place. On a aussi entendu que l’industrie du jeu n’est pas en super forme ce qui peut expliquer que les hôtels-casinos sont prêts à plus de promos pour garder leurs joueurs. C’est donc tout curieux que nous arrivons face au Luxor, l’hôtel pyramide, où nous avons réservé. Un sphinx rôde à l’entrée du bâtiment. A ses côtés, le château d’Excalibur et la statue de la Liberté de New York. Serait-on arrivé à Disneyland par erreur ?

Il est encore trop tôt pour pouvoir obtenir notre chambre. Il faudra attendre 10H. Nous partons alors à la découverte de l’hôtel. Premier choc : des joueurs sont attablés aux tables de la roulette et du blackjack, un verre vide à la main et une cigarette aux lèvres. A leurs cernes, on comprend qu’ils ne sont absolument pas des lèves-tôt mais qu’ils sortent les dollars depuis hier soir et n’ont pas dormi… On prend un thé/café au Starbuck pour rester éveillés après cette courte nuit, choc suivant : les prix sont le double d’ailleurs. On se croirait dans un aéroport !

L’horloge au sommet de l’obélisque nous indique qu’il est 10H00. Nous allons demander pour faire notre check-in. La dame à l’accueil nous dit que l’on peut obtenir la chambre moyennant la somme supplémentaire de 23 dollars pour un « early check-in », sinon c’est check-in à 15H – encore 5 heures d’attente… Ah tiens, voilà où s’envole notre réduction pour la chambre ! On réfléchit mais vu notre état de fatigue on décide finalement de tomber dans le piège de Las Vegas et on retourne à l’accueil. C’est au tour d’un monsieur de nous accueillir et de nous annoncer que le « early check-in » n’est qu’à 13H, qu’il est impossible d’avoir notre chambre maintenant. Alors, là, on se dit c’est bizarre, ils ont tous des infos et consignes différentes. On retente alors notre chance chez quelqu’un d’autre… qui nous donne notre chambre pour 20 dollars… Finalement avec les taxes de séjour et tout le tralala, cette nuit nous coûtera bien plus cher que prévu mais une fois installés dans notre chambre au 19ème étage au coeur de la pyramide – un de nos murs était oblique – avec vue sur la piscine par la baie vitrée et lit douillet, on s’endort avec le sourire pour une petite sieste. Le reste de la journée, nous profiterons de la piscine, encore un peu caillante, mais sous un soleil de plomb bien mérité.

Après le coucher du soleil derrière les montagnes arides du désert, nous partons à la découverte du Strip. On en prend tout de suite plein la vue. A chaque bloc, des ambiances et décors différents, des lumières partout. On trouve même cela agréable de s’y promener. Larges trottoirs et passerelles au-dessus de la route nous feront marcher le long de ce long boulevard où s’alignent hôtels et casinos célèbres comme le chic Bellagio et son spectacle de jets d’eau, le Vénicien où naviguent des gondoles, le Mirage et son spectacle volcanique, le Flamingo, le gigantesque hôtel César où rôde la fontaine de Trevi, le Paris avec sa Tour Eiffel… Mais notre promenade nocturne est petit à petit devenue plus compliquée : toujours plus de monde, aucun snack bon marché et les boissons à 7$…

Un peu plus tard, en dégustant une part de pizza sur le coin d’une table, nous discuterons du coût de la facture d’électricité et de consommation d’eau d’une telle ville… Le lac censé approvisionner les besoins en eau de Las Vegas a du mal à répondre à ses besoins gigantesques, les autorités cherchent donc de l’eau ailleurs et détournent des sources importantes dans d’autres régions. Comment justifier de telles dépenses pour une ville bâtie au milieu du désert ? Tout simplement car c’est la ville la plus touristique des USA et qu’elle rapporte énormément d’argent. Les problèmes environnementaux passent donc après. Tout ce qui compte c’est qu’il faut maintenir Las Vegas et mettre le paquet pour les touristes !

Le saviez-vous ? A l’origine, Las Vegas a été construite en plein milieu du désert pour ne laisser que très peu de chance à un candidat braqueur de s’échapper avec le magot.

Nous rentrerons au Luxor pour aller observer les joueurs dans le casino. Quelle foule ! Et quelle surprise de voir ces gens attablés devant leur machine à sous, les yeux rivés sur les dessins défilant à l’écran. On les verra sortir des billets de 20-50 et même 100$, que les machines à sous mangeront avec grand plaisir… Nous tenterons notre chance avec la modique somme de 3$… Bon on a rien gagné mais rien perdu non plus. Car ces machines et ces jeux sont programmés pour te rendre accros. Ils te font gagner au début, tu rejoues alors tes gains et là, c’est souvent le drame, tu perds tout en quelques minutes. Parfois des sommes énormes. Un peu bizarre, non ? Des jeux de hasard contrôlés… Mais alors que font tous ces gens ici à retirer des sommes énormes aux ATM ? Probablement pour la prise de risque, l’adrénaline quand tu doubles ta mise, l’amusement avec les amis… Mais aussi, l’envie d’une vie meilleure qui se lit sur certains visages… Il faut dire que tu es bien encouragé : des hôtesses te proposent des boissons gratuites tout au long de ton jeu. Tu n’as qu’à payer le pourboire et boire à volonté !

En fait, Las Vegas, c’est cela : faire sortir ses visiteurs de leur réalité en les éblouissant de lumières et de rêve et en leur faisant vider leurs poches des derniers dollars qu’il leur reste… Las Vegas, c’est comme une ville mirage. Au milieu de nulle part, on te promet un week-end de rêve avec des magnifiques jeux d’eau et de lumière, un « ride » en limousine… Voire même que ta vie va changer, que tu vas gagner des millions…. Que tout est possible. Mais très peu la quittent avec cette impression car finalement, très peu de monde peut se permettre d’aller dans les hôtels les plus chics, très peu de monde croise vraiment sa star préférée et surtout, très peu de monde gagne réellement des millions !

C’est sur ce bilan un peu amer que nous profiterons de notre deuxième journée dans cette ville mirage. En pleine journée, la ville est différente. Nous visiterons le luxueux Bellagio et son casino en rejouant les scènes d’Ocean’s Eleven, observerons les répliques des monuments et statues européennes, profiterons du soleil… Avant de monter tout excités dans le bus pour aller à l’aéroport chercher la famille de Jeremy, encore dans un avion survolant le désert du Nevada…