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Défi 16 : les sourires de Geneviève !

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Salut à tous,

Et voilà encore un défi relevé ! Geneviève nous avait défié d’immortaliser 6 sourires dans 6 pays différents ! Les voici !

Impressions brésiliennes

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Quand on quitte un pays, on a souvent envie de se retourner et de prendre un peu de temps pour penser à ce qu’on a vécu. Envie de penser à ceux qu’on a rencontrés, aux discussions qu’on a eues avec eux. De se rappeler ce qu’on a goûté, les bonnes comme les moins bonnes surprises, de ce qu’on a senti aussi parce que c’est l’un des sens qui est le plus secoué quand on voyage. Envie de se repasser toutes les photos mentales qu’on a prises, les endroits magiques qu’on a vus, les moments de fous qu’on a vécus.

On a aussi envie de faire ressortir une impression de tout cela. Elle vaut ce qu’elle vaut. Elle n’est basée sur aucune méthode scientifique. Mais on a quand même vécu quelque chose et même si ce n’est pas généralisable, on a envie d’écrire nos ressentis.

Le Brésil…

Un pays fait de bruit. Babylon Circus décrivait un quartier chaleureux fait de « musique et de bruit ». C’est un peu l’impression qu’on a quand on se remémore nos 30 jours au Brésil. Les Brésiliens que nous avons croisé chantent ou fredonnent très souvent. Et quand ils ne chantent pas, ils battent la mesure ou jouent des percussions sur un bureau, la coque d’un bateau ou une chaise. L’amour des Brésiliens pour la musique et le rythme transparait à chaque coin de rue, file d’attente ou trajet de bus. Cela donne une ambiance bruyamment géniale ! Quand l’un écoute sa musique dans un minibus, tout le monde peut en profiter. Et quand son voisin a envie d’écouter la sienne, tout le monde peut comparer laquelle il préfère. Ce qui est frappant pour nos oreilles européennes, c’est que personne ne bronche comme nous le ferions en Europe. Cela fait partie de la culture. Le moment le plus marquant pour cela est un arrêt de notre trajet Belém-Manaus en bateau-hamac. Vu que nous étions proche d’une ville, les occupants du bateau avaient allumé la télévision pour regarder des émissions de futbol. D’autres (vachement imbibés) préféraient écouter de la musique très fort. Ceux qui chargeaient le bateau en nouvelles marchandises s’y sont mises aussi avec leur propre musique. Le moteur du bateau ne s’était bien sûr pas arrêté. Cela donnait une énorme cacophonie assez représentative de notre mois au Brésil.

On dit aussi que le Brésil est un pays violent. On l’a beaucoup entendu, les voyageurs en parlent souvent et les Brésiliens ne sont pas en reste. Il faut dire qu’à chaque fois qu’on a tourné les yeux vers une télévision, quand ce n’était pas du foot, c’était un reportage sur un meurtre ou un braquage sanglant dans telle ou telle ville du Brésil. En quittant Belém, nous avons même appris qu’un policière s’était fait assassiner et qu’en représailles 20 narcotrafiquants avaient été tués. Sur le bateau, on nous a raconté des histoires de pirates abordant les bateaux et pillant ses occupants. Nous avons donc été très prudents. Peut-être trop diront certains.
Heureusement, nous n’avons fait que de bonnes rencontres. Et c’est un vrai contraste : entre le sentiment d’appel à la prudence qui reste en nous et la chaleur, l’amabilité, la générosité des gens que nous avons rencontrés. De Carlos, notre pote du bateau-hamac, à la personne qui se trouve dans le même bus bondé que nous et qui nous adresse un sourire plein de complicité, en passant par le monsieur qui nous voyant chercher sur notre plan est venu nous aider, nous avons été charmé par les Brésiliens.

Le Brésil est un pays énorme. Tout y est grand. Et tout y est vécu en grand. C’est donc un pays qui a plongé la tête la première dans la consommation de masse. Et ça se voit. Dans la rue, on peut comprendre les statistiques qui placent la moitié de la population en surcharge pondérale. Les Brésiliens que nous avons vus, boivent des sodas et de la bière en masse et grignotent à toute heure. Leur gastronomie est également très riche. Même quand ils cuisinent des classiques internationaux. Ne tentez pas une pizza par personne au Brésil. Vous ne finirez pas. On nous a aussi expliqué qu’il était dangereux pour son portefeuille de tenter de suivre des Brésiliens qui font la fête. La consommation de masse est toujours intimement liée à l’apparence…

Le Brésil est définitivement un grand pays. Des distances titanesques pour aller d’un point à un autre. Trois fuseaux horaires. Sur nos montres, les aiguilles avancent toujours à la même vitesse qu’en Belgique et pourtant, le temps prend un tout autre sens ici. En Amazonie, le temps semble s’écouler comme le fleuve et la forêt en ont décidé. Un rythme lent et tranquille. Dans la rue, tout le monde prend son temps. Nos pas pressés d’Européens ont du mal à s’y adapter et s’impatientent. Dans les magasins, les Brésiliens patientent sagement que le caissier scanne les articles et les range dans un sac, tout en regardant à droite et à gauche, le geste lent, comme s’il se trouvait dans son hamac après une sieste. En Amazonie, pour se déplacer, à part l’avion qui est très cher, pas de routes, seuls les bateaux permettent d’aller d’un point à un autre. Les distances étant énormes, on compte en heures – voire souvent en jours – le temps de trajet. Cela nous semble inimaginable pour nous Européens. Nos repères sont tellement différents : Londres est à 2h de Bruxelles en train, Paris à quelques 3 heures de route et New-York, de l’autre côté de l’océan, à seulement 8h de vol. Les habitants de la région perçoivent le temps autrement et retrouvent leur famille ou leur travail après plusieurs journées de traversée, c’est normal. Prendre le temps, c’est prendre conscience des distances, de la grandeur du monde autour de nous. Prendre le temps, c’est finalement se laisser surprendre par ce qui nous entoure et ne pas faire des trajets un temps intermédiaire insignifiant.

Le Brésil est ce que la nature en a fait. Le Brésil est le poumon de notre planète, qui n’a jamais entendu cela à l’école ? Quand on décrit l’Amazonie, on parle de cette forêt bordée par ses nombreux rio et son fleuve. C’est cette nature qui a forgé le mode de vie de ses habitants et non l’inverse. Ici, on sent que la nature s’impose à nous, elle dégage une telle force qu’il est impossible de ne pas se sentir tout petit et intimidé. D’ailleurs, sans connaissances, on se ferait vite piégé dans cet enfer vert. Mais quand on y regarde de plus près on se rend compte de toutes les richesses qu’elle offre : plantes médicinales, arbre « à eau potable », biodiversité qui recèle encore bien des mystères pour les scientifiques, véritable ogre à CO2… Les seuls à véritablement la connaître et à s’y sentir comme à la maison sont ses habitants indiens ou ceux qui y sont nés. Et ces derniers nous ont impressionné pour leur culture respectueuse de l’environnement, en harmonie avec cette nature mystérieuse. « Not hear it but listen it. Not see it but look at it – ne pas l’entendre mais l’écouter. Ne pas la voir mais la regarder ».

Trois frontières

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Une frontière.

C’est une ligne. Un concept que nous avons étudié en Sciences Po. C’est un passage en voiture quand on est petit qui apporte une excitation toute enfantine. Passer d’un pays à un autre, ça fait toujours quelque chose. Notre génération d’Européens ne connait plus trop cette idée de frontière, ça donne une dimension supplémentaire un peu spéciale quand on voyage.

Nous sommes actuellement à un drôle d’endroit. Un point qui sépare 3 pays : le Brésil, la Colombie et le Pérou.

D’habitude quand on franchit une frontière, en tous cas dans les voyages que nous avons déjà faits, cela se passe en quelques étapes simples. On arrive à un poste frontière du pays qu’on quitte, on reçoit un cachet de sortie, un kiss et au revoir. On franchit alors la fameuse ligne, la frontière, et on arrive à un second poste frontière qui marque notre arrivée dans un pays. On reçoit le paquet habituel (cachet, kiss et bienvenue) avec plus ou moins de traçage de notre passage (empreintes digitales, photo, etc). Et puis c’est parti pour un nouveau pays.

Ici tout est un peu différent. La zone entre Tabatinga (Brésil), Leticia (Colombie) et Santa Rosa (Pérou) est une sorte de zone libre. Officiellement c’est un peu plus compliqué. Mais en pratique, si on est en règle dans un des 3 pays, on peut circuler dans ces 3 villes librement. Tabatinga et Leticia sont d’ailleurs collées l’un à l’autre.

Là où ça se complexifie, c’est au moment de passer de l’un à l’autre. Les 3 étapes (« aurevoir » – franchissement de la ligne – « bienvenue ») ne sont plus aussi simples. Il faut d’abord régler son dossier dans un pays et annoncer sa sortie, à la police fédérale brésilienne dans notre cas. A partir de ce moment, vous avez 24h pour vous dégoter le cachet d’un autre pays. Il ne faut donc pas annoncer sa sortie trop vite (comme nous l’avons fait), parce que la règle fondamentale de cette zone libre est de ne pas rester sans cachet (logique…).

C’est une drôle de vie pratique qu’on expérimente dans cette zone. On vous dit un prix vous le marchandez, logique. Mais qui vous dit que votre interlocuteur parle de la même devise que vous ? Ca donne des moments assez drôles ! Le passage d’une langue à l’autre est aussi très net. Mais pas toujours pour notre cerveau. Il faut du temps ;-).

Allez, c’est parti pour le Pérou !

3 frontières de Adèle et Jay sur Vimeo

Défi 6 : Tenir une araignée dans la main par Evou&Antoine mais aussi par Dax

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Not completed mais on tient le bon bout les poulets, on vous présente vos nouvelles potes : Rodolphe, le terrible de la jungle et Germaine, la mangeuse d’oiseaux, voire pourquoi pas de mains alors :-). Dangereuses, on a décidé de remettre votre défi à plus tard mais on a quand même tenu à vous les envoyer par FedEx.:-)
See you soon les potes

Into the jungle !

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Cela faisait des jours qu’on l’attendait et voilà le jour enfin arrivé : notre départ pour la jungle.

Bien équipés, nous partons en minibus d’abord et puis en bateau pour s’enfoncer dans la jungle amazonienne, à 200km de Manaus. Beaucoup d’opérateurs proposent des tours dans la jungle à seulement quelques dizaines de km de la ville, mais il faut alors accepter d’être entourés de maisons et d’habitants vivant de et près de Manaus et d’avoir donc le sentiment d’être moins « perdu dans la jungle ». L’endroit que nous choisissons a ce mérite d’être loin de la ville et, en plus, d’être situé près d’un rio dont l’eau est particulièrement acide et peu propice aux moustiques…

Dans le bus nous faisons déjà connaissance avec notre petit groupe, 4 couples, suisse, français, suédois et allemand. Nous arrivons après 4h de trajet au lodge d’Antonio, le patron, que nous ne verrons finalement jamais (à sa décharge, il a arrêté de travailler comme guide il y a un petit temps). La vue du lodge est superbe (surtout du haut de la tour qu’il a construite) et un appétissant buffet nous attend : les bases habituelles, riz et pâtes, accompagnent des légumes, des fruits, de la viande et d’autres spécialités inconnues. Les moustiques ne sont en effet pas au rendez-vous… mais des centaines de mouchettes les remplacent. On nous montre l’endroit où nous dormirons en hamac et surprise, nous sommes les seuls de notre groupe à préférer cette option aux chambres privées.

Après une petite balade dans la jungle qui entoure le lodge, une rencontre avec une grosse araignée appelée « birds-hunters », on part pour une balade en bateau découvrir les forêts submergées par l’eau. Le spectacle est assez impressionnant. On dirait une énorme forêt inondée. On nous explique néanmoins que le niveau actuel du fleuve est bas et que la saison des pluies commencera seulement en décembre. A ce moment, le fleuve pourra grimper de plusieurs mètres de hauteur. On rame encore un peu pour continuer la balade dans nos petites barques pour s’arrêter à un endroit précis du fleuve. Le guide nous tend alors un fil de pêche, un hameçon et un morceau de poulet pour appât et nous explique que c’est le moment de mériter notre repas du soir. Au menu du souper en effet : poisson ! Nous tentons donc de partir à la pêche aux piranhas. Nous sentons que ça mord plusieurs fois mais aucun de nous ne parvient à attraper le moindre poisson, même notre guide qui se met à jurer dans toutes les langues qu’il connait (et il en connait un paquet). Cela s’ajoute à son sale caractère de base et donne comme résultat un personnage assez spécial. On change d’endroit et on relance nos lignes. Tout d’un coup, la ligne d’Adèle s’agite et en la remontant , nous découvrons une sardine ! Celle-ci servira d’appât supplémentaire et permettra aux autres membres du groupe d’attraper un poisson-chat et un piranha (« Not a good day for fishing my friend »). Nous profitons d’un superbe coucher de soleil et nous avons même la chance d’observer quelques vols de perroquets et vautours. Nous rentrons ensuite profiter d’un bon repas. Le piranha s’avère très bon ! Le soir venu, nous partons à la rencontre des caïmans. Une petite balade en bateau la nuit a de quoi impressionner. Le noir complet nous entoure. Nous apercevons les yeux jaunes des caïmans dans la lumière des torches et notre guide parvient à en attraper un. Il nous le montre. Impressionnant. Une fois la petite balade terminée, un petit verre pour partager nos impressions et tout le monde au lit.

Le lendemain, debout à 5h pour le lever de soleil. Par chance la division du groupe en deux bateaux nous fait échapper au guide devenu à force désagréable. Un jeune guide, Jojo, nous amène donc à travers la forêt engloutie et nous montre quelques oiseaux et nous tombons même sur quelques dauphins gris profitant de la fraicheur du matin. Le soleil finit par se lever nous offrant un très beau spectacle. Le calme et la fraicheur du matin font du bien !

Nous rentrons ensuite nous préparer pour le plat de résistance : la balade dans la jungle. Nous partons avec Jojo (ouf!) et nous nous enfonçons lentement dans la jungle. Nous avons rencontré de nombreux touristes déçus par la jungle parce qu’ils s’attendaient à soit plus grand, soit plus touffu, soit plus humide, soit etc…, mais nous, nous décidons simplement d’accepter le lieu comme il est, en laissant là les débats sur les forêts primaires et secondaires. Et au final, on a adoré ! C’est un spectacle vraiment marquant de se balader dans la jungle amazonienne. La chaleur est assez étouffante et humide mais nous tenons le coup on finit par s’y habituer… ou pas. On se met à l’écoute des bruits de la jungle, de l’oiseau – captain bird – qui avertit tous ses habitants de notre arrivée, du vent dans les feuilles et finalement, au loin, de singes qui répondent aux appels lancés par notre guide. On en voit même un de loin qui saute de branche en branche. Mais attention à ne pas rester le nez en l’air. De arbres pleins de picots jonchent le sol et un serpent fuit même entre nos pieds. Notre guide nous explique les arbres, nous montre comment on peut survivre sans eau dans la forêt (ça y est nous aussi on peut se perdre dans la jungle!), nous montre les arbres convoités par les trafiquants… Un vrai chouette moment ! Ca restera à coup sûr, un super souvenir !

Nous rentrons au lodge, trempés de sueur et les yeux remplis d’images et de couleurs. Nous quittons le groupe qui part pour une nuit dans la jungle. On aurait voulu les accompagner mais un problème de carte de crédit nous a fait perdre du temps et nous devons quitter Manaus le lendemain !

Pas de regret : l’aventure continue !

A night at the opera

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Un soir en nous baladant avec notre pote Jack, nous nous sommes demandés pourquoi tant de gens sortaient du Teatro de Manaus. Nous avons tenté de rentrer et grâce à la persévérance de notre ami Jack, nous avons appris que, le lendemain, se produisait gratuitement un groupe de jazz amazonien dans le Teatro de Manaus.

Rendez-vous est pris !

le lendemain, nous nous glissons dans la file qui se forme devant le Teatro sans trop savoir dans quel genre de soirée nous mettons les pieds. Nous y allons en effet en short et tshirt en nous demandant si on parviendra à se fondre dans la masse.

Nous entrons dans le Teatro, que nous découvrons en même temps, et nous nous trouvons une petite place dans la grande salle. Une impression surréaliste que de nous retrouver dans ce théâtre aux allures de siècles passés, où les noms de Molière ou de Lope de Vega (les amis du Capitaine Alatriste ne seront pas étrangers à ce nom…) sont mis à l’honneur. Les instruments reposent sur la scène attendant leurs maîtres.

Les lumières s’éteignent et les musiciens se placent… Le chef d’orchestre arrive et salué par la foule qui semble bien connaître le groupe, il introduit le concert de ce soir. Il se tourne ensuite vers son groupe et lance la soirée. Un jazz aux accents de bossa-nova, de jazz américain, de salsa, de mambo et d’airs venant de toute l’Amérique latine emplit le Teatro. Une superbe surprise ! Les musiciens envoient du très très lourd. Comme dans beaucoup de concerts de jazz, chaque instrument est tour-à-tour mis à l’honneur dans un solo (même le bassiste ce qui n’est pas pour déplaire à Jay). Les rythmes sont entrainant et s’enchainent. Le chef d’orchestre, très motivé, accompagne de tout son corps la musique. La soirée se clôture par un Mambo n°5 (de Perez Prado… Qui a dit Lou Bega ?) enflammé et les musiciens sont chaleureusement applaudis par le public. Nous ressortons du teatro super contents d’avoir découvert ce groupe : The Amazonas Jazz Band, un orchestre de jazz de Manaus.

Deux jours plus tard, nous les retrouvons (non, non pas par hasard) de nouveau au Teatro, pour un concert de jazz beaucoup plus calme mettant principalement à l’honneur le piano dans des rythmes lancinants et mélancoliques. Nous sommes moins fans.
Néanmoins, cette soirée se termine par une surprise. Grâce au culot de notre ami Jack, nous nous retrouvons introduits dans la loge du chef d’orchestre, qui à notre grande surprise parle français. Nous discutons un peu avec ce personne hors du commun qui semble mener une vie paisible et loin des problèmes. Il nous dédicacera même un album de l’orchestre.
Une chouette rencontre !

A night at the opera de Adèle et Jay sur Vimeo

Défi 5 : Pêcher un piranha et le manger par Caro&Benja

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Sachant que la pêche et la dégustation d’un piranha fut un moment mémorable de votre voyage au Brésil, nous n’en attendions pas moins de vous les loulous !

 

 

IMG_1495Comme nous vous l’expliquerons dans notre article sur la jungle brésilienne, « it’s not a good day for fishing my friend », la pêche n’a pas été fructueuse mais la sardine d’Adèle a sauvé l’équipe :-) , on en est donc assez fiers. Quant à la dégustation, le piranha a plein de goût, une super découverte pétard !

Kiss kissIMG_1498

Défi 4 : Prendre un selfie avec le Chris Rédempteur par Eléonore

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Quel plaisir de lire ce défi lancé par la cousine d’Adèle (la plus cool d’après elle, ça reste à prouver;-)) mais quelle galère puisque nous ne planifions pas d’aller à Rio où se trouve le Christ Rédempteur perché sur sa falaise. Mais ouf pour nous, Eléonore n’a pas spécifié quel Christ Rédempteur et comme les brésiliens sont très pieux, nous avions donc une chance de le trouver ailleurs, dans la même configuration – ou presque – qu’à Rio. C’est chose faite, Alléluia check !
Bisous la cousine !

PS : ce qu’on ne vous dit pas c’est que la statue en question se trouve dans un village perdu au nord de Manaus où nous nous sommes arrêtés lors d’un trajet en bus… Inespéré !

Une carte postale de Manaus

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Après une semaine en bateau, nous sommes arrivés à Manaus, la plus grande ville d’Amazonie. Véritable îlot d’urbanisme au milieu de la jungle, la ville a les pieds dans le fleuve Amazone. Une dizaine de kilomètres avant d’atteindre son port, on pouvait déjà observer l’activité économique de la région. Des gros cargos chargés de matières premières tout droit sorties de la forêt – comme du bois, du gaz, des fruits… – naviguaient en direction de l’embouchure et de l’océan, à 1700 km de là, pour continuer ensuite vers d’autres contrées – notamment chez nous. Avec de telles ressources naturelles, Manaus est une plaque tournante pour l’économie brésilienne, elle possède même un aéroport et un port international. Ce n’est donc pas un trou perdu comme on pourrait le croire. Manaus a même accueilli des matchs de la Coupe du Monde !
A première vue c’est un peu effrayant, dans quelle ville tentaculaire allons-nous amarrer ? Comment ne pas s’inquiéter pour la jungle amazonienne en voyant cette exploitation intensive ? Que reste-t-il du poumon de notre planète ?
C’est avec une certaine appréhension mais aussi une certaine excitation que nous voilà partis à la découverte de la ville. Porte d’entrée pour des excursions au coeur de la jungle, la plupart des touristes ne font qu’y passer. Or, le centre-ville se révèle très animé et très agréable.

Ce qu’on retient :

- Nos longues balades dans les rues animées et colorées. Les bâtiments de l’époque coloniale cotoient des maisons colorées décrépies. Les vendeurs de lait de coco et de pop corn poussent leurs chariots entre les jardins des parcs. Les jeunes sont attablés avec une bière sur les terrasses des cafés. Les familles parcourent la rue commerçante les bras chargés de paquets.
- Le marché qui grouille de monde le matin. Des poissons de tailles impressionnantes sont découpés devant les clients. Les oranges parfument les étals de fruits. Tellement de couleurs ! Notre étal préféré : celui des abats ! Inoubliable !

- La chaleur moite qui vous colle à la peau toute la journée et ces pluies tropicales qui vous surprennent dans la rue. A ce moment là, des éclairs zèbrent le ciel noir et menaçant au-dessus du fleuve.

- La danse des bus sur les routes. Sur les grands axes, ils foncent à plusieurs de front et frôlent les trottoirs pour s’arrêter aux arrêts. Tout le monde court pour grimper au plus vite à bord de son bus. Temps d’attente moyen à l’arrêt de bus : 40 minutes, on vous conseille de ne pas être pressé !:-) Ce que nous retenons également ce sont les décorations dans les bus. Guirlandes, boules, lumières, c’est déjà Noël ? Et bien oui !

- Le dimanche les commerces sont fermés. Les rues sont plus calmes. C’est le jour de sortie des familles. La rue commerçante devient piétonne, des petits restaurants et étals de bijoux et babioles s’y installent. Une chouette musique accompagne tout ce petit monde et les bonnes odeurs de viande grillée. Qu’on s’y sent bien !

- Que de découvertes culinaires ici ! L’Amazonie a une gastronomie particulière et si variée que l’on ne sait pas où donner de la tête sur les cartes des restaurants. Nos coups de coeur : les sucos – jus de fruits – aux noms mystérieux et les poissons grillés.

- Sur la place principale, se dresse le teatro. Un superbe théâtre style vieille France des années 1900. Il a été construit lors de la période dorée de Manaus, pendant le boom du caoutchouc. Nous avons pu mesurer sa grandeur en nous rendant à plusieurs concerts gratuits. Un moment hors du temps.

- A une heure de bus et de bateau, la praia da lua, une plage de sable blanc au bord du fleuve rio Negro. Très surprenant, au loin l’eau semble noire et lorsque les vagues s’échouent sur la plage, avec le remous, cela ressemble à du coca :-). Les jours de congé, la plage est prise d’assaut. On y croise de nombreuses familles venues s’y reposer, la jetset de Manaus venue frimer avec leurs beaux bateaux et jets ski, les brésiliennes sortent leur bikini string – même si le mythe se brise légèrement lorsque l’on constate que les rondeurs sont à la mode aussi.

- Les visites culturelles et les discussions sur l’histoire de Manaus, qui a vécu des périodes fastes grâce à des booms économiques et qui connaît aujourd’hui le même sort que le reste du pays : une société où les riches et les pauvres vivent côte à côte et les problèmes sociaux vont grandissant.

- El encontro das aguas – la rencontre des eaux est un phénomène naturel impressionnant que nous avons eu la chance de voir de près. Le rio Negro venant de Colombie – qui porte bien son nom puisqu’il est noir – et le rio Solimoes blanc et venant du Pérou se rencontrent au large de Manaus. Mais ces deux fleuves sont très différents : pas la même température, pas la même vitesse ni la même sédimentation, alors ils ne se mélangent pas et continuent leur route côte à côte. Un spectacle impressionnant surtout lorsque l’on met la main dans l’eau, que l’on sent la différence de température et que l’on apprend que mêmes les poissons qui y vivent ne sont pas de même espèce. Une histoire d’amour qui ne commencera que des centaines de kilomètres plus loin…

- Last but not least, notre vie à l’auberge de jeunesse pendant près de 2 semaines. Un quotidien fait de discussions avec Enrico le responsable à l’accueil, nos verres sur la terrasse avec Leister d’Australie, Ludo et Jack de France, Orly, Claire & Elisha les trois copines israéliennes. Sans oublier nos bons petits déj’ fruits à volonté. On est comme à la maison ici :-)

A bientôt les poulets !