Archives pour la catégorie Brésil

Défi 3 : latex par les Parents d’Adèle

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Coucouuuuu!

Les parents d’Adèle nous ont défié de « récolter dans nos mains du latex frais »…

Nous nous sommes donc rendus au musée du Seringual consacré à l’exploitation du caoutchouc au Brésil au début du 20e siècle (ce qui correspond à l’invention du pneu aux Etats-Unis). On y a surtout parlé de l’exploitation des travailleurs du Nord-Est du Brésil qui étaient traités comme de véritables esclaves par les barons du caoutchouc. Ces derniers allaient même jusqu’à tenir des comptes pour maintenir leurs travailleurs endettés et coincés dans leur plantation. Ce boom économique brésilien n’a pas duré longtemps. Des Anglais ont volé des graines d’Hévéa (arbres à caoutchouc) pour lancer la production dans les colonies de Sa Majesté et sont rapidement devenus des concurrents redoutables.

Nous avons été captivés par l’arbre à caoutchouc et la couleur « lait » du latex. Une fois dans la main, après avoir un peu chauffé, ce dernier se solidifie tout en restant élastique.

Une chouette découverte qui nous permet de mieux comprendre l’histoire de la région amazonienne… et de vous prouver que nous sommes de supers challengers ! :-)

Bisous !

Défi 2 : açai par Val

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Salut à tous,

Val nous a lancé comme défi de déguster un « açai com peixe » dans le ver-o-peso, le plus grand marché à l’air libre d’Amérique latine.

L’açai est une baie noire amazonienne beaucoup utilisée dans la cuisine de la région. On la déguste sucrée en dessert ou, plus surprenant, en accompagnement d’un plat de poisson ou de poulet.

Alors Val, nous n’avons pas relevé ton défi entièrement. Nous n’étions déjà plus à Belém (la ville où se situe le marché ver-o-peso) quand nous avons reçu ton mail. Mais nous nous sommes donnés à fond pour nous rattraper. A toi de nous dire si tu estimes le défi relevé.

Nous avons tout d’abord eu la chance de déguster un açai 100% amazonien durant notre voyage en bateau. Notre ami Carlos nous a acheté la base de la préparation (le jus des baies) à un vendeur amazonien qui a accroché son petit bateau au nôtre. Ensuite il l’a préparé avec du sucre, de la farine de manioc et un peu d’eau.

Arrivés à Manaus, au coeur de la jungle amazonienne, nous avons relevé une autre partie du défi en faisant un selfie avec un vendeur d’açai sur la place principale de la ville. Le vendeur est plus réputé pour son fameux Tacaca, nous y consacrerons un article…

Selfie açai

Deux hamacs sur l’Amazone : les rencontres !

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L’expérience du bateau-hamac, c’est toute une aventure. Ca, on a essayé de vous le décrire. Mais c’est surtout des rencontres, nos premières au Brésil ! Franchement, on s’attendait à rencontrer des gens sur ce bateau mais pas comme ça. Pas des rencontres aussi marquantes.

Il y a eu tout d’abord, Carlos dit « Guto », comptable brésilien et vice-champion régional de Ju-jitsu. La première fois qu’on l’a vu, il nouait savamment les cordes d’un hamac pour en raccourcir la longueur (admiratifs qu’on était!). Puis en observant le chargement des oranges, qui a duré, rappelons-le, 9 heures, nous avons eu la même tête dépitée devant les camions supplémentaires qui arrivaient. La barrière de la langue a d’abord été un obstacle puis une sorte d’encouragement. Il faut dire que Carlos est doté d’une patience sans limite et va jusqu’à nous décrire lentement et plusieurs fois de suite une recette, un fruit ou les jours de la semaine. Nous tentons quelques mots d’espagnols qui vont faire changer de tête notre nouvel ami : d’abord l’étonnement puis un énorme fou rire. Pour dire « pas encore », nous venions de lui demander s’il savait où trouver de la cocaïne ! Il racontera ensuite cette blague à tous ceux que nous croiserons et à plusieurs personnes par téléphone. Nous avons passé une première soirée à la Skol (bière brésilienne) à parler de sa famille, de la nôtre, de spécialités amazoniennes, des bagarres entre policiers et gangs à Belém,… Carlos s’intéresse à tout et prend le temps de nous expliquer plein de choses. Nous parvenons même à parler politique et des réformes de Lula et de Dilma (le Président précédent et l’actuelle) (Jay = très content). Le lendemain, nous découvrons la vie sur le bateau avec Carlos, les repas à bord (plus jamais !) et nous discutons beaucoup. Le soir venu, il veut nous faire découvrir l’açai, une baie amazonienne préparée avec de l’eau, de la farine de manioc et du sucre. Il le prépare sous nos yeux curieux et nous fait gouter : super bon ! Nous le comprenons avec une petite discussion l’opposant à notre voisine de hamac Gaitina, Carlos est très soucieux de nous ouvrir à son pays et de nous en montrer une bonne image, sans toutefois tomber dans de l’angélisme. Nous discutons encore tard ce soir-là sur le pont.
Le lendemain, Carlos quitte le bateau, il est le comptable d’une ville qui fête son anniversaire et est invité aux cérémonies. Il nous explique qu’il est très heureux de nous avoir rencontré et qu’il n’a jamais fait un aussi chouette trajet en bateau. On parle même de se revoir en Belgique (tu es le bienvenu Guto) ! Il a déjà parlé de nous à sa femme. Nous nous quittons donc ce matin-là, très émus, et nous promettons de nous donner des nouvelles ! Une rencontre qu’on est pas près d’oublier !

Il y avait aussi Jack, un français presque retraité au look de rockeur avec un humour et un naturel détonnant. Si vous le croisez demandez-lui de vous raconter la plainte, enfin la suggestion, qu’il a adressée à Air France au sujet du choix des repas. Nous en sommes encore morts de rire. Super naturel et attachant, on n’oubliera pas ce routard et son sac Ikéa ! Un très chouette bonhomme !

On nous avait aussi prévenu que les enfants sur ces bateaux étaient très attachants. Que passer du temps sur le même bateau les rendrait moins timides. Mais quand on a vu débarquer la petite Johanna, on a craqué ! Un sourire énorme et une énergie plus que débordante, la petite brésilienne a d’abord commencé à utiliser un hamac comme balançoire. Puis, comme la balançoire, c’est chouette un moment, elle a transformé le jeu en attaque d’autres hamacs, celui de Jay. Le jeu consistait donc en la prise d’élan, le lancement et l’attaque à deux pieds du hamac, avec ensuite un petit mime de défaite du côté de la victime. Changement radical quand Adèle a sorti l’appareil-photo. Johanna, du haut de ses 5 ans se révèle être un mannequin professionnel. Aucune description n’égalera les photos…

Dans le désordre il y a eu aussi Joaquim, apiculteur, et sa femme Louise, le couple portugais (encore bon annif Joaquim!), Rico, le Portugais-Suisse en voyage au Brésil depuis quelques mois et qui est resté avec nous jusqu’au bout, Gerardo et Irina, les vendeurs de tshirt et d’épices itinérants, Gaitina, la femme la plus draguée du bateau qui se réfugiait dans notre petit groupe quand elle en avait marre, la Mamy brésilienne qui nous observait avec bienveillance et curiosité (par exemple quand nous n’allions pas manger les repas gratis du bateau (eh oh malade une fois mais pas deux!)) et nous prévenait quand elle voyait apparaître un animal dans l’eau, le club des alcoolos, la petite famille « mini tongs », et bien sûr le charmant (hum hum) équipage du bateau composé des frères et Soeurs Sourires.

Ce petit périple nous a marqué sous pas mal d’aspects, et ce n’est que le début !

Deux hamacs sur l’Amazone : épisode 2

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Nous savons ce qui vous trotte en tête : mais que faire sur ce bateau pendant une semaine ?
La journée est rythmée par les superbes levers et couchers de soleil, les repas et les escales dans les ports.

La durée de ces dernières était toujours une surprise : parfois c’était assez rapide, parfois on y restait une demi-journée. On pouvait observer le transport des sacs du bateau aux camions et admirer le courage de ces porteurs travaillant des heures durant sous un soleil de plomb. On a appris que le bateau appartenait à un élu politique qui magouillait pas mal avec ses marchandises pour se faire le plus de profit possible. C’est donc pour cela qu’on est souvent le seul bateau à rester si longtemps au port, il négocie ! Une fois, une bande de dauphins d’eau douce a trouvé que l’emplacement de notre bateau était un bon lieu de pêche. Ils ont joué près de nous pendant un long laps de temps. On ne pouvait détacher notre regard de l’eau se demandant où ils allaient réapparaître. Que du bonheur !

Pour les repas, on va dire que le guide avait raison : la nourriture à bord pèche par manque d’hygiène, amenez des provisions. Soyons clairs : on a essayé et puis décidé de ne manger que des crackers et des fruits :-) !

Pour nos douches, elles étaient dans la même « cabine » que la toilette. Et on se lavait avec l’eau du fleuve directement. On peut dire que c’est plutôt inédit !

Installés dans nos hamacs, nous pouvions passer des heures à bouquiner (nous avions une moyenne d’un roman en 2 jours), à observer un paysage très changeant. Souvent, les berges étaient à quelques mètres du bateau. On pouvait observer la nature, les oiseaux, même une fois un croco, et surtout la vie dans ces petits coins perdus. Au détour d’un arbre, on pouvait apercevoir une petite maison, toute colorée, les enfants jouant au foot ou montant sur leur petit bateau pour venir se coller au nôtre. On nous a dit que certains passagers jetaient parfois de la nourriture, des vêtements et qu’ils les réceptionnaient. Loin de tout, on peut difficilement imaginer la vie qu’ils mènent. Une vie qui doit probablement être bien rudimentaire et pas facile tous les jours. Un passager nous a expliqué qu’ils profitent très peu de l’argent engendré par l’exploitation des richesses qui les entoure (bois, pêche etc) et qui leur « appartient ».

Nous dormions plutôt bien sur le bateau. On aurait parié que non et pourtant, ces hamacs sont définitivement confortables ! Même les lumières allumées toute la nuit ne nous dérangeaient pas, ainsi que le bruit du moteur que nous n’entendions même plus. Par contre, les changements de température sont impressionnants ! Il fait étouffant l’après-midi, on se balance tous dans nos hamacs pour créer un semblant de courant d’air et la nuit, le vent souffle et on s’emmitoufle dans nos couvertures et dans notre hamac. On ressemble tous à des futurs papillons encore lovés dans leurs cocons !
Mais le must, cela a été les rencontres, nous y consacrons même un article.

Anecdote à ne pas manquer : au bout de quelques jours, on entend un drôle de bruit, notre bateau s’arrête et dérive légèrement. La nouvelle tombe : un des moteurs ne fonctionne plus ! Mais pas de soucis nous dit-on : on continue avec le deuxième, au prochain arrêt on répare cela. Au port, le lendemain, on nous apprend que l’on a appelé un mécanicien, il arrive d’ici deux heures, en effet, le port où l’on se trouve est perdu au milieu de nulle part ! :-) On finit par repartir… avec un seul moteur. Ils n’ont pas trouvé la pièce ! Zut ! On verra au prochain port. Et bien non, en milieu de soirée, au loin, la lumière d’un petit bateau, un bruit assourdissant, il approche à vive allure. Il s’accroche au nôtre sans s’arrêter, un de ses passagers attrape quelque chose et le passe à quelqu’un dans notre bateau, il décroche et fait demi-tour dans la nuit. La pièce est arrivée ! On regarde autour de nous : nuit noire, pas une lumière, juste les étoiles et la lune. On peut vous dire qu’on a écarquillé les yeux et éclaté de rire.

Finalement, notre bateau a mis 7 jours pour arriver à Manaus ce vendredi matin. Quelques vingtaine d’heures en retard :-) rien de bien méchant. A peine arrivés au port, les passagers pour Belém montaient à bord et installaient leur hamac pendant que nous défaisions les nôtres. Quelle drôle d’impression, cette expérience est inoubliable et nous ne nous rendons pas encore compte de tout ce que nous avons vécu, mais nous sommes contents de retrouver la terre ferme… surtout qu’il y a le déchargement des oranges à faire et on préfère ne pas y assister cette fois :-) ! Quelques derniers aurevoirs et nous voilà au grand port international de Manaus, sacs au dos et hamac sous le bras. On se regarde et on se demande : on est bien à terre ? Ca tangue encore !

En route pour de nouvelles aventures mais d’abord un bon repas et un gros dodo !

Deux hamacs sur l’Amazone : épisode 1

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Le fleuve Amazone est le roi des chiffres : plus de 6000 km de long, jusqu’à 20 km de large, un débit équivalent à celui des 7 autres plus grands fleuves réunis… La seule et vraie manière de prendre la mesure de ces chiffres nous a paru évidente : faire comme tous les habitants de cette région, prendre le bateau et effectuer un long périple fluvial.
Constat 1 : pour effectuer les 1700 km qui nous séparait de notre prochaine destination, la ville Manaus, avec une vitesse moyenne de 15 km/h, nous arriverions dans… 6 jours !
Constat 2 : La nuit, nous dormirons à bord… dans un hamac !
Constat 3 : Ca va être dingue !

Le jour J, nous nous présentons au port avec 3 heures d’avance, il paraît que c’est la cohue pour s’installer et que des places sont à éviter (nous vous laissons deviner… celles près des toilettes !). Nous voilà dans la file, parés de nos tickets, cadenas pour la sécurité de nos sacs et supers hamacs choisis avec amour. Avant même de les essayer nous parlions déjà de leur envoi en Belgique et de leur installation dans notre futur jardin :-). Autour de nous : des familles, des jeunes armés d’ipod et casques pour passer le temps, routards… Après une véritable bousculade, nous nous approprions un petit espace – qui nous semble bien à première vue – avec nos nouveaux amis internationaux. Il est 19H, on va démarrer. Ou pas… les heures passent, nos hamacs sont en effet très confortables, une petite bière avec tout le monde pour fêter le périple qui nous attend, toujours rien et toujours ces camions qui vont et qui viennent. Ces bateaux transportent des passagers mais aussi beaucoup, beaucoup de marchandises. Pour nous ce sera des tonnes de tomates, oignons, oranges… chargées à la main, caisse par caisse, sac par sac. Au vu de la vitesse dans le chargement on grimace déjà à l’idée des nombreux déchargements qui seront faits en cours de route:-) on est pas arrivés ! Mais c’est ça l’aventure, ne pas être pressés par le temps et découvrir un nouvel univers ! A 3H15 du matin, oui oui, le bateau allume les moteurs, sonne son départ et nous voilà partis !

Notre petit chez nous pour une semaine se présente ainsi : un étage dont le sol est jonché de sacs et les hamacs – nombreux – collés les uns près des autres, certains au-dessus, certains en-dessous. Non loin de là – mais loin de nous, yes ! – les toilettes. Dès le premier coup d’oeil on a compris : ça va pas être la joie. Aller aux toilettes deviendra la corvée du jour :-) ! A l’arrière du bateau, un petit bar où l’on achète boissons et snacks, quelques chaises et une musique qui grésille et va très fort. Sur le pont supérieur, un grand espace pour observer le paysage, et on espère de beaux couchers de soleil. En bas, des sacs, des sacs et encore des sacs d’oranges près du petit restaurant et d’autres toilettes, qui semblent en meilleure forme. Chouette ! A l’avant du bateau, la cabine de pilotage et les membres de l’équipage assis sur des chaises, observant l’horizon.

Suite au prochain épisode…

Quelques jours dans la chaleur de l’île Marajo

Un paresseux

A 3 heures en bateau de Belem, la plus grande île du delta de l’Amazone est plus tranquille que les trépidantes villes brésiliennes. L’île Marajo est surnommée « l’île aux buffles » non sans raison puisqu’elle est plus peuplée de buffles que d’humains. La légende raconte que les premiers bovins arrivés sur l’île sont les survivants d’un naufrage aux larges des côtes. Bons nageurs, n’est-ce pas ?! Sur Marajo, on trouve quelques villages calmes et le reste du territoire, majoritairement des marécages, a été conquis par les bovins et autres animaux de ces contrées tropicales.

Nous voilà donc embarqués sur un bateau pour ce petit paradis. C’est la bousculade pour monter sur le bateau et s’approprier un siège. Pourtant, à notre grande surprise, de nombreux sièges restent libres. On comprendra plus tard, à nos dépends, que tout le monde essayait d’éviter le côté ensoleillé et éclaboussé du bateau… :-) ! Certains s’endorment, d’autres sirotent des sodas, les enfants jouent. Certains passagers s’attardent sur les tele novelas diffusées par de vieux téléviseurs. Les tele novelas sont des séries télévisées brésiliennes regardées par le grand public. L’attention de ces spectateurs nous a fasciné car le bruit des moteurs rendait la série inaudible et le jeu des acteurs sonne faux – un peu comme PBLV si on peut se permettre:-). Imaginez une actrice rousse s’énerver, jeter des objets au sol de manière répétitive et des gros plans sur ses larmes plus vrais que nature, ou pas. La scène après : elle apparaît souriante et… blonde !
Alors que certains passagers regardent le paysage, accoudés au pont, non sans se lasser d’un fleuve qu’ils voient tous les jours, le bateau commence à tanguer, l’océan n’est pas loin et les eaux calmes de l’Amazone rencontrent la furie de l’Atlantique. Certains ne tarderont pas à être malades, on ne regarde pas trop et on pense à autre chose:-). On arrive à bon port en soirée, on découvrira le village de Souré demain.

Quelle surprise – même si on le savait – de découvrir un gros village calme où l’on peut marcher au milieu de la route sans gêner personne mis à part un buffle qui passait justement par là ! Quadrillé, il est très facile de se repérer dans le village et les habitants se montrent gentils et prévenants avec nous. Ils n’hésitent pas à nous indiquer le chemin ou à nous faire un petit coucou de la main. De grands manguiers bordent les chemins et donnent de l’ombre – car il fait chaud, 40°C ! Autant dire qu’on se promène à notre aise et qu’on est pas prêts pour un marathon:-). Nous louons des vélos et parcourons le lieu comme la population d’ici. Quelques kilomètres plus tard, nous arrivons à la plage qui nous a tant hypnotisé. Si calme, si puissante, on y serait resté des heures mais la marée en a décidé autrement. Heureusement car si nous étions restés plus longtemps les pieds dans le sable chaud, nous n’aurions peut-être pas fait la rencontre de la journée : les ibis rouges. Des taches de couleur vive dans un pré verdoyant. Des vols gracieux.

Le lendemain, nous partons à l’aube pour découvrir le coeur de l’île : la mangrove. Véritable réseau de racines et de végétation, ce milieu abrite de nombreuses espèces de plantes et d’animaux. Nous naviguons, juste nous deux et notre guide, une petite heure au bord des côtes luxuriantes du fleuve avant de pénétrer au sein même de cet environnement à travers ce qu’ils appellent ici «  le tunnel ». Notre guide coupe le moteur. On se regarde les yeux grands ouverts. Un silence total. Quelques gouttes de pluie qui tombent dans l’eau marron, quelques oiseaux se manifestant au sommet des arbres et rien d’autre. Un calme absolu. On pagaye et on observe. Tellement de couleurs, de lumière. Des singes au loin, mais bien cachés. On verra de nombreux oiseaux, leur vol apaisant et silencieux. Et notre coup de coeur de la journée : une rencontre avec un petit paresseux, bien accroché à son arbre, nous offrant un regard avant de s’enfuir dans les branchages.

L’après-midi, après la dégustation d’un hamburger de buffle – le lieu oblige – nous repartons à vélo à la découverte des lieux. Cette fois nous traversons un petit chenal pour aller découvrir une autre plage. Soi-disant la plus belle de l’île, nous restons sur notre idée que la plus belle nous l’avons déjà vue. Nous discutons -tant bien que mal – avec un petit papy venu s’asseoir face à l’océan aussi. Il est né ici il y a 78 ans et y vit toujours. Il doit connaître le lieu comme sa poche ! La nuit tombe, nous sommes de retour chez nous et après un chouette séjour, nous pensons à notre retour dans la vibrante Belem et à la suite de nos aventures. Bye bye l’île aux buffles.

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