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Imaginez une plage…

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En suivant la Traversa 14 de la ville de Souré, on arrive à un chemin en terre. S’en approchant, on sent le vent monter. La terre du chemin se transforme en sable et les vélos commencent à avoir du mal à avancer. On parvient alors à du sable compact qu’on retrouve sur les plages. Une mangrove barre la vue. Il faut se faufiler à travers les réseaux de racines de ces arbres pour se frayer un passage. Et c’est alors qu’on la voit.

Une plage déserte à perte de vue. La marée est encore basse. De nombreux oiseaux plongent dans l’eau pour y pêcher un poisson. Le mariage entre la mer et la mangrove surprend. Ces arbres à mille pattes s’enfonçant dans le sable donnent l’impression qu’ils se sont petit à petit déplacés pour profiter eux aussi de la plage et du bon air frais de la mer. La vue est superbe.

Bizarrement on ne retrouve pas les couleurs ou la vue des plages que ce soient celles de notre Mer du Nord ou celles de Thaïlande. L’ambiance est différente. C’est surtout la lumière qui crée cette atmosphère. Bien qu’étant en fin de journée, la lumière est encore crue. Pas de jaune-oranger ne vient poindre dans le ciel ou même sur les nuages. Une lumière blanche rase presque horizontalement le sable et donne aux lieux des couleurs étranges. Même l’appareil photo ne s’y retrouve pas.

Pour ne rien gâcher, il n’y a personne.

Le soleil, pas sa lumière, décline et il faut prendre le chemin du retour. Les vélos retrouvent la terre ferme. La vue est attirée par des taches rouges dans les champs autour du chemin. Un coup de jumelles nous dévoile de beaux oiseaux rouges au long bec et assez hauts sur pattes. Des ibis rouges.

Beaucoup de couleurs pour une seule balade…

Défi 1 : plonger les pieds dans le fleuve Amazone

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Et nous voilà les pieds dans l’Amazone ! Premier défi – lancé par nous-mêmes – completed !

Actuellement sur l’île de Marajo, à 3 heures de bateau de Belem, les eaux douces du fleuve rejoignent les eaux salées de l’océan. Impressionnant de voir ces deux eaux de couleurs différentes se rencontrer dans un fracas de vagues. C’est ici même que nous avons plongé nos pieds. Pas trop loin, on l’avoue, car les raies y ont élu domicile. Il est aussi étonnant de se promener sur une plage vierge, accompagnés de quelques oiseaux colorés à la pêche aux poissons. Dans l’eau on recueille aussi d’étonnantes graines qui proviennent directement de la forêt amazonienne.

Rien à dire, découvrir ce fleuve c’est une expérience où l’on se sent tout petit. Apparemment ce dernier déverserait 300 millions de litres d’eau dans l’océan toutes les secondes, mais d’où toute cette eau vient donc ? :-) C’est ce qu’on découvrira dans les prochains jours en le remontant à bord d’un bateau…

Un cargo à l’horizon

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Lors de nos premières discussions à propos de ce projet de tour du monde, nous voulions traverser les océans à bord de bateaux cargos.
Naviguer aux côtés de l’équipage chargé d’amener des produits d’exportation à l’autre bout du monde,
observer l’activité dans les ports – le chargement, le déchargement incessant,
voyager tout en limitant sa consommation de CO2,
avoir une vingtaine de jours pour observer l’immensité de l’océan,
prendre le temps de bouquiner et de penser dans une chaise longue face à l’horizon,
oublier la notion du temps et cette course perpétuelle contre la montre – même le temps de la traversée,
réapprendre à donner du sens à chaque instant, même si ce dernier paraît insignifiant…

Même si la plupart d’entre vous nous trouvait fous :-), oui, cela nous faisait rêver.
Quelle désillusion, quelle déception lorsque nous avons découvert les prix exorbitants d’une telle expérience… Comme quoi, c’est bien vrai, ce qui est rare et peu demandé est cher.

Nous nous étions fait à l’idée que c’était un projet à remettre à plus tard. En effet, il était possible de faire notre tour du monde en limitant les vols en avion et nous avions du coup plus d’un mois supplémentaire pour profiter des pays où nous allions.

Nous avions même presque oublié que notre projet de départ était d’effectuer la traversée Anvers-Belem via les Caraïbes et la Guyane, jusqu’à hier où en train de lire sereinement au bord de l’Amazone, nous avons entendu le bruit caractéristique de ce géant des mers. Un cargo est passé à quelques mètres de nous, comme pour nous narguer… C’est un peu déçus que nous l’avons observé passer lentement sous nos yeux, masquer le coucher de soleil avec sa taille imposante et rentrer au port de Belem.

Cela n’a fait que raviver notre envie de vivre ce rêve… Un jour, peut-être !

Belém

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Nous pensions ne pas voir l’Amazonie du haut et ne pas pouvoir apercevoir les méandres du fleuve Amazone dans la jungle. Et finalement si ! A l’approche de Belém, notre avion, il a au moins ce mérite, nous a offert ces vues superbes pleines de couleurs. Plutôt pas mal comme première approche.

Nous voilà donc arrivés au Brésil. Première étape : Belém, à l’embouchure de l’immense fleuve Amazone.

C’est assez bizarre d’arriver dans un pays qu’on connait très peu ou quasi pas du tout. On observe tout, on compare avec ce qu’on connait, et on essaie de se départir des expériences qu’on a lues sur des blogs de voyages pour se forger la nôtre. Ce qu’on retrouve de notre autres voyages, c’est la chaleur moite et l’odeur qui l’accompagne. C’est très typique et difficile à décrire mais aucun doute quand on la ressent, c’est bien elle. Pas désagréable, juste typique.

Un peu (beaucoup) crevés par le voyage, les premières heures à Belém nous donnent une bonne première impression. On se trouve un chouette hôtel dans le centre et on commence la découverte par deux anciens hangars juste à côté de l’Amazone qui ont été rénovés et qui sont utilisés maintenant pour organiser des événements, des restos et des bars. On comprend vite en entrant sur les docks que c’est la classe moyenne plutôt dorée qui flâne sur les Estaçao das Docas. Les prix nous le rappellent aussi très vite. On s’en sort finalement plutôt pas mal avec de la bouffe italienne (promis, on a essayé de trouver autre chose) !

Le lendemain, petite balade dans la ville, découverte du marché et de la Vieille Ville bordés par le fleuve Amazone. Ca nous avait sauté aux yeux la veille mais la musique est ici omniprésente. Des magasins de musique aux musiciens qui jouent à peu près partout (y compris dans une nacelle qui bouge au-dessus des restos des docks (classe moyenne dorée oblige), la musique fait partie de l’ambiance. Les rythmes sont très liés au Brésil, très bossa-nova.

Première expérience culinaire aussi (ça fait partie intégrante du voyage). Ici on mange au kilo, un héritage des Portugais apparemment. On a tenté un buffet du midi : super bon !

On tente vaguement de se débrouiller en portugais. Quelques notions d’espagnols nous permettent de déchiffrer certains mots et de comprendre un peu le parler. Mais l’accent rend vite nos tentatives très compliquées. C’est plutôt chouette à écouter comme langue. On parvient quand même à se débrouiller et à se faire comprendre !

Belém a un certain charme. Petites ruelles avec des façades peintes en couleurs, le fleuve qui borde la ville, le vent qui va avec et atténue un peu la chaleur, les gens sympas et pas oppressants, et un côté assez moderne qui nous évite un choc trop rude. Un truc qui nous saute aussi aux yeux à Belém, c’est la quasi absence de touristes. C’est assez flashant. Et pas spécialement désagréable…

Ce soir on teste un premier resto brésilien, on vous tient au courant !

A bientôt !