Archives pour la catégorie USA

Défi 16 : les sourires de Geneviève !

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Salut à tous,

Et voilà encore un défi relevé ! Geneviève nous avait défié d’immortaliser 6 sourires dans 6 pays différents ! Les voici !

Défi 15 : les Fastfoods

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Salut à tous,

Math nous a défié de tester (ou retester) les plus grands classiques de la gastronomie américaine : les fastfoods ! Voilà notre bilan :

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Le McDo, facile…

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Burger King

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Wendy’s

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Dunkin Donuts

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Jimmy John’s

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Hooters

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In’n’out

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Et un bonus, le fastfood de la série Breaking Bad : Los Pollos Hermanos !

Impressions américaines

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On a quitté les Etats-Unis avec un pincement au coeur… Et pour cause on y aura passé presque 3 mois. 3 mois à traverser le Sud, de la Floride à la Californie. Nous avons ressenti plein de choses en terminant le tracé de nos aventures américaines sur une carte. Notamment un petit vertige à l’idée d’avoir réellement traversé ce pays, de nous être arrêtés dans tant de villes, de villages, d’Etats, d’avoir rencontré tellement de gens et d’avoir vécu une expérience si variée. On aura jamais l’impression d’avoir « vu » ou « fait » les Etats-Unis : nous savons que nous avons encore des milliers d’endroits à découvrir, des millions de gens à rencontrer. Mais nous avons quand même l’impression d’avoir bien avancé. Nous avons aussi eu la chance de découvrir les Américains sans interférence, directement. C’est peut-être parce que nous n’avons rencontré aucun voyageur sur notre chemin, que des Américains. Mine de rien, cela change un peu l’expérience.

Aller à la rencontre des Américains, on s’en réjouissait ! Et quelle bonne surprise ! Les Américains se sont révélés être très avenants, accueillants et gentils. Quel que soit l’Etat, quelle que soit la situation, on se dit bonjour, on se sourit dans la rue. De nombreuses fois on nous a spontanément aidé à trouver notre chemin et posé des questions sur notre voyage. Et ce n’est pas uniquement envers les voyageurs, on constate également qu’ils se parlent assez facilement dans les lieux publics même s’ils ne se connaissent pas. Une belle surprise pour un pays connu pour son culte de l’individu. On aurait pu les imaginer vivant davantage chacun dans leur petite bulle.

Pour nuancer un peu cette impression, de nombreux Américains avec qui nous avons discuté, nous ont parlé d’une certaine hypocrisie. Nous ne l’avons pas directement vécue, mais on nous a expliqué qu’il était parfois difficile de passer le premier contact ou le premier bonjour, ou de se faire des amis lorsque l’on est nouveau résident aux USA.

Ceci dit, c’était agréable tous ces « hello », ces sourires, ces rencontres ! Ce sont des moments forts de notre voyage.

On les connait si bien…

Aux Etats-Unis, on a constamment eu l’impression de voir les coulisses d’un film. On est tellement bercé dans leur culture médiatique que lorsqu’on y voyage on a la douce impression de déjà connaître les lieux. On n’est pas totalement perdu. Beaucoup de paysages nous semblent familiers (on l’a super fort ressenti dans des villes comme Miami ou Los Angeles). A côté de cela, on est très vite confronté aux différences et on s’aperçoit vite que nos repères et habitudes ne sont pas du tout les mêmes. Cette double impression nous a permis d’aller en profondeur dans la découverte de cette culture.

En 3 mois aux USA, nous avons eu le temps de nous confronter aux nombreux clichés que nous avons sur les Etats-Unis. Certains se vérifient et d’autres pas.

Il y en a deux que ce voyage nous a permis de déconstruire au fil de nos rencontres.

Le premier est que l’on imagine souvent les USA comme un pays plutôt homogène, uni sous le drapeau américain. Sans étudier sérieusement le pays, en ne se basant que sur ce qui nous parvient via les séries, les films, on peut rapidement arriver à cette impression. Même politiquement, il ne nous parvient qu’une et une seule image : celle du Président. Après notre traversée du pays par le Sud, cela nous a sauté aux yeux : c’est mille fois plus compliqué que cela. Cela peut paraitre logique mais c’est en le vivant pendant 3 mois que nous avons réellement compris à quel point nous nous trompions. Les Américains sont très patriotes, c’est vrai, mais avant tout envers leur Etat. Les Texans que nous avons rencontré nous ont dit se sentir Texan avant de se sentir Américain. En passant d’un Etat à l’autre et en en visitant plusieurs, nous avons pu goûter et ressentir les différences qui les séparent. Chacun d’eux est comme un petit pays, avec sa propre culture, sa population, ses réalités. Et il ne leur est vraiment pas évident de gouverner tous ensemble !

Il nous revient aussi souvent l’image d’Américains autosuffisants, ne voyageant jamais en-dehors des Etats-Unis, ignorant tout du reste du monde. Cela n’est pas vraiment un cliché et les premiers à nous en parler et à le déplorer sont les Américains eux-mêmes. Mais nous avons découvert une nuance assez surprenante : le rêve européen existe ! Bien sur, tous les Américains que nous avons rencontrés (sans exception) ont la certitude inébranlable qu’ils vivent dans le pays le plus riche et le plus puissant du monde. Cela nous revenait comme une leçon 1000 fois répétée à l’école impossible à ne fut-ce qu’imaginer remettre en cause. Mais à côté de cela, nous avons souvent vu apparaitre un petit complexe d’infériorité. Ils sont toujours gênés de nous conseiller un bâtiment historique de chez eux, car « ça ne vaut pas ce que vous avez chez vous ». On a aussi entendu « vous en Europe, vous avez de belles statues, avec des généraux victorieux ou de grands hommes, nous, nous faisons des statues des personnages de Star Wars… ». A en croire certains, les Etats-Unis n’ont pas de culture, cela reste l’apanage de l’Europe. L’immense majorité des gens que nous avons croisé nous ont confié leur rêve de visiter l’Europe. Cela nous a un peu surpris mais la fascination qu’exerce l’Europe sur les Américains est belle et bien réelle.

Le jeu des 7 différences

Nous avons toujours voulu en savoir plus sur ce qui différencie nos sociétés européennes des Américains. Grâce à Airbnb, au Wwoofing, aux rencontres que nous avons faites autour d’une bière dans un bar ou encore en attendant un bus, nous avons eu la chance d’en discuter avec de nombreux Américains et même d’aborder les sujets les plus sensibles. La peine de mort, l’omniprésence de la religion, le système de santé, l’éducation, la guerre, la sécurité sociale, tout y est passé.

Un premier choc a été de rencontrer des voyageurs américains avant d’arriver dans leur pays et de constater qu’ils voyageaient sans assurance. Pas mal d’Européens font pareil, c’est vrai. Mais quand l’un de nos potes voyageurs se fait déchiqueter le doigt par un singe et que son premier réflexe est d’attendre que cela passe parce qu’il n’est pas assuré, cela surprend. Et cela prend encore une autre ampleur quand ce même doigt s’infecte et qu’on parle à notre pote américain d’amputation. Après plus d’un mois d’allers et retours dans des hôpitaux sud-américains, il a fini par rentrer chez lui. L’histoire se finit donc bien mais laisse un peu perplexe. Ce réflexe de méfiance financière par rapport au monde médical, on l’a retrouvé pas mal de fois dans nos discussions. Nous avons ainsi appris que la tendance des médecins américains était de multiplier à l’excès les examens médicaux (genre le test HIV pour une opération du bras…) et qu’il fallait réellement se battre pour ne pas voir sa facture gonfler.

Ce qui frappe beaucoup les Européens aux Etats-Unis, c’est le rapport à l’argent. Certains guides papiers préviennent que cela peut agacer. En fait, cela change tout. C’est vrai que lors d’une visite culturelle, un guide américain va parfois plus insister sur la valeur des oeuvres que sur le courant artistique auquel il appartient. Mais cela rend aussi les négociations financières plus faciles, pour nous qui avons un rapport quasi honteux avec l’argent. Donc quand on voyage, c’est plus clair et direct et parfois plus facile. Ce rapport à l’argent décomplexé peut aussi expliquer pourquoi certains Etats plutôt conservateurs se mettent à débattre de la légalisation de la marijuana : ça rapporte ! Et cet argument-là, beaucoup d’Américains le comprennent.

La peine de mort est probablement le sujet le plus délicat que nous avons abordé durant ce voyage. Et cela fait bizarre pour nous qui considérons cela comme acquis d’avoir une discussion constructive et ouverte au sujet de la peine de mort. Les tenants du « pour » nous ont ainsi expliqué que, pour eux, il s’agissait du meilleur moyen pour la société de se remettre d’un drame. Les familles des victimes par exemple pouvaient ainsi passer plus facilement à autre chose si le coupable était publiquement exécuté. L’un des arguments contre la peine de mort qui nous est revenu à chaque fois qu’on a abordé ce sujet est le coût. A cause des procédures d’appels, l’exécution d’un condamné coûte beaucoup plus cher que la réclusion à perpétuité.

On nous a aussi évidemment parlé du racisme qui reste profondément installé dans les mentalités, en particulier dans le Sud. Eh oui, Martin Luther King, c’était il y a moins de 60 ans. Et il faudra encore pas mal de temps pour que cela évolue…

Ce qui nous a aussi frappé en nous baladant dans les grandes villes américaines, c’est le nombre de laissés pour compte. C’est sûr il y en aussi en Europe, mais nous avons eu l’impression que c’était un peu différent aux Etats-Unis : plus visible et plus impressionnant. Les gens qu’on voit mendier dans la rue n’ont pas seulement l’air affamé ou d’avoir bu un coup de trop pour se réchauffer ou s’évader un peu d’une vie de problèmes ; beaucoup d’entre eux ont l’air d’être passés de l’autre côté, le regard vide, à hurler leur frustration sur une poubelle ou un feu rouge. Peut-être que chez nous, le système comporte plus de filets de sécurité qui permettent à ceux qui ont des difficultés de se relever ou du moins de ne pas sombrer.

Au final, on a pu vérifier que le rêve américain existe toujours. La phrase «Aux Etats-Unis, tout le monde peut devenir quelqu’un et réussir », nous l’avons entendue plus d’une fois. Mais nous retiendrons aussi la deuxième partie qui l’accompagne : « … mais il vaut mieux être riche, blanc et en bonne santé ».

Nous avons eu beaucoup de chance de rencontrer autant d’Américains et de pouvoir échanger avec eux. Grâce à eux, nous avons ainsi pu toucher à l’extrême complexité de leur pays et en découvrir quelques facettes. On ne les remerciera jamais assez pour leur accueil.

 

Défi 14 : manger des frites dans un cornet comme chez nous

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Toinou et Gégé nous ont défié de manger des frites en cornet, à la belge !

Nous voilà donc aux USA en train d’essayer de trouver une baraque à frites… C’était pas gagné ! Nous avons alors décidé de fabriquer notre cornet nous-mêmes… dans un fast food. Plutôt réussi, non?

Ce moment qui devait nous ramener quelques instants en Belgique – déguster des frites chaudes arrosées d’andalouse – ne fut pas du tout ce qu’on avait imaginé car notre cornet était top mais les frites en question ont été les pires que nous avons mangées depuis 6 mois! Du carton tiède, miam !

Gros bisous !

Retour à L.A : 2 jours à Hollywood

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Notre vol pour l’Australie décollant de Los Angeles, nous voilà donc de retour !

Notre arrivée dans les temps est presque un miracle puisque la veille nous avons vécu l’enfer ! En route vers San Francisco pour rendre notre voiture de location et prendre notre bus Greyhound vers LA, notre pneu nous lâche : pneu crevé. Great ! Mauvaise surprise : il n’y a même pas un pneu de rechange dans le coffre. Heureusement une fliquette – arrivée très vite auprès de notre voiture à l’arrêt, ils sont vraiment partout - nous aide à stationner ailleurs que sur l’autoroute et à contacter notre compagnie de location. Cette dernière nous promet d’envoyer un dépanneur et de nous louer une autre voiture pour rentrer à San Francisco. Oui, sauf qu’on a pas pris leur assurance hors de prix et qu’on est bon pour payer les factures. On attendra 3H avant que le camion de dépannage pointe son nez. Il nous emmènera au loueur le plus proche qui nous donnera rapidement une autre voiture. Mais ils sont incapables de nous donner une idée du montant de la facture et si on pourra rendre la voiture à SF… Les bureaux étant à présent fermés. Ils nous assurent malgré tout qu’il y a une boîte pour que les retardataires laissent les clés. On se met rapidement en route, on arrive dans la folie de SF, on arrive au bureau et c’est fermé… Sans boîte, bien sûr ! L’heure avance et on doute qu’on arrivera à temps pour notre bus pour LA. On décide rapidement de tenter l’aéroport pour se débarrasser de la voiture. On était pas censé la rendre là mais au moins c’est peut-être ouvert. 30 minutes plus tard on arrive chez le loueur qui, ouf, ne fait pas de problèmes et prend la voiture. On fonce vers le métro pour nous ramener vers le centre-ville. Il est 21H05 et notre bus part à 22H. Autant le dire, on est dans le caca ! Arrivés à notre arrêt, on court comme des malades. Alléluia, le bus n’a pas encore démarré ! On imprime les tickets – heureusement qu’on est rodés – et on monte au dernier moment dedans. Il est 21H54. Les américains diraient : Oh-my-God ! Au final, plus de stress que de mal, mais une impression amer qu’ici, contrairement à en Belgique, on te laisse parfois dans tes problèmes et on te presse comme un citron pour se faire toujours un peu plus d’argent. Nous avions déjà remarqué cela plusieurs fois : ici, les règles sont les règles. Tu te débrouilles si tu as un souci.

Mais au moins, on est dans ce bus de nuit pour LA. Cette journée d’enfer se termine enfin, et il est certain que pour une fois on dormira comme des bébés dans le bus.

05:00AM. Arrivée à LA. On attendra que le soleil se lève pour partir vers le quartier d’Hollywood où nous avons décidé de passer nos derniers jours américains. Le quartier existe depuis longtemps mais a gagné en notoriété quand les studios de cinéma s’y sont installés il y a un siècle. Durant deux jours, nous avons arpenté Hollywood Boulevard et son « Walk of Fame » – rue des étoiles des stars. Ces étoiles honorent les stars de l’industrie du spectacle. On peut y trouver Michael Jackson, Marylin Monroe, Matt Damon… Il y a plus de 2500 étoiles sur le trottoir et elles sont attribuées par la Chambre du Commerce de Los Angeles, contre la modique somme de 30.000$ ! Mythique, nous avons apprécié partir à la recherche de certains grands noms, mais nous avons aussi vite remarqué qu’au-delà de cette belle reconnaissance culturelle, c’est un véritable business et une belle popote interne. Certains grands noms n’ont pas d’étoile : Clint Eastwood, George Clooney, Leonardo Di Caprio… Alors que de jeunes stars comme Pharrell Williams l’ont déjà reçue. Probablement qu’il faut être dans les « potes » des jurys pour avoir son étoile et absolument se conformer à leurs règles. Par contre, des personnages de fiction en ont une : Shrek, Mickey Mouse,…

Ainsi, à condition de ne pas prendre trop au sérieux ce Walk of Fame, c’est un incontournable du quartier.

Levez les yeux, vous apercevrez le fameux panneau Hollywood. Accroché sur le flanc d’une colline, cet écriteau apparaît à de nombreux coins de rue du quartier. Les lettres feraient jusqu’à 14 mètres de haut ! Une starlette s’est déjà suicidée du haut de la lettre « H », c’est que c’est bien haut ! Descendez vers le sud, vous marcherez sur le Sunset Blvd et Monica Blvd. Des touristes, des originaux, des paumés, des tapis rouges et paillettes, des Oscars grandeur nature, des tours pour aller épier les maisons des stars, des diner à l’ancienne, des magasins de musique, des magasins de souvenirs où la musique va aussi fort qu’en boîte de nuit, des rayons de soleil 350 jours sur 365… C’est Hollywood !

C’est donc une fin d’après-midi, après un beau coucher du soleil que l’on quittera LA et les Etats-Unis… C’est dans le souvenir d’un pays si vaste, si accueillant, si beau et si révoltant à la fois que nous décollerons. A l’horizon, dans le bleu profond de l’océan, dans ces lumières scintillantes, nous apercevrons la magie de l’American Dream mais cela ne nous aveuglera pas au point d’oublier qu’actuellement à Baltimore des émeutes violentes font rage pour plus de dignité et d’égalité.

En route pour de nouvelles aventures de l’autre côté de la Terre !

Les baleines de Monterey

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Pour nos derniers jours aux USA, nous avons décidé de rester sur la côte californienne afin d’aller observer des baleines. Un rêve qu’on espérait réaliser un jour !

A Monterey, une petite ville tranquille au bord d’une mer sauvage et agitée, nous avons trouvé notre bonheur : une excursion d’une demi-journée en haute mer à la rencontre de ces créatures. Certaines espèces de baleines se trouvent à proximité de cette côte actuellement et remontent tout doucement vers l’Alaska pour y passer l’été. A la fin de l’année, elles redescendront vers le Mexique pour faire naître leurs petits dans des eaux plus chaudes.

Nous nous levons le matin tout excités par notre programme pour la journée ! Mais mauvaise surprise, le temps est maussade et il pleuvine. Nous embarquons malgré tout dans le bateau, on croise les doigts pour que les baleines soient au rendez-vous. Le bateau quitte le port, quelques lions de mer se prélassent sur des rochers, une petite loutre roule sur elle-même dans les vaguelettes. Le vent est glacial, il pleuvine toujours mais on est super contents d’être enfin à bord de ce bateau. Après quelques minutes, les vagues se font plus fortes. On navigue contre elles, le bateau tangue très fort. Certains passagers ne tarderont pas à être malades et à vomir dans la mer… Un des responsables les encouragera à nourrir les animaux :-). Cela nous fait à moitié rire, on a pas le mal de mer mais là ce n’est évident pour personne. Le temps passe, pas un rayon de soleil, toujours ce vent. On s’encourage entre nous en parlant d’autre chose.

Bientôt le bateau ralentit et s’arrête. On voit sur l’eau « l’empreinte » laissée par des baleines à la surface de l’eau. Elles sont là ! Ce sont des baleines à bosse, on pourra en observer plusieurs dans ce secteur. On verra leur dos sombre, on imagine leur taille gigantesque… On est reboostés, on s’agrippe à la rambarde et on essaye à nouveau d’oublier le roulis impressionnant de la mer. Nouvel arrêt. Des dauphins surfent sur les vagues à quelques mètres de nous ! Ils sont quatre côte à côte, avec une petite tête grisonnante. Ces dauphins naissent noirs mais deviennent de plus en plus gris-blanc en vieillissant, notamment à cause des blessures et des épreuves de la vie. En effet, leur plat favori, le calamar, a des petits crochets qu’il n’hésite pas à utiliser lorsqu’il voit son prédateur arriver. Une baleine à bosse est repérée à un mile de là. Le bateau redémarre. Le bateau monte sur les vagues et retombe dans le creux de celle-ci dès qu’elle est passée. Et puis c’est reparti pour une autre. Mais on tient bon. Heureusement car ce n’est pas une baleine mais plusieurs qui nous attendent en haute mer. On les repère facilement quand elles remontent à la surface car elles propulsent l’eau accumulée dans leurs poumons en provoquant un jet d’eau de plusieurs mètres de haut. Elles nous offriront un beau spectacle, sortant même leurs queues de l’eau. Waw ! C’est alors qu’au loin, on entend un bruit. C’est une baleine qui fait des bonds et saute toute entière de l’eau pour y retomber dans un plat majestueux. On est tout fous d’avoir vu cela de nos yeux, même de très loin. Mais le moment magique de la traversée sera quelques secondes plus tard, quand une jeune baleine à bosse se mettra à jouer à 10 mètres du bateau et sautera juste près de nous. On aurait quasi pu recevoir de l’eau des remous qu’elle a provoqué. Elle sortira également ses nageoires de l’eau pour les frapper à la surface de la mer, elle s’approchera encore plus près et l’on pourra observer ses fanons, qui sont des « tiges » dans sa bouche qui lui permettent de retenir les proies alimentaires. En gros, on aura vu son sourire :-). Les scientifiques pensent que ces sauts et ces jeux font partie de la parade sexuelle, mais une part de mystère persiste toujours autour de leurs comportements.

Le retour sera plus calme au niveau des remous, et nous croiserons deux baleines grises sur notre route. Mais qu’est-ce qu’il fait froid en mer ! On restera au chaud durant quelques heures après notre retour sur la terre ferme, en se remémorant ces moments magiques que l’on est pas prêts d’oublier ! Quant à le refaire, on attendra l’été :-).

Au pays du vin : Napa Valley

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Questionnez les américains sur les vins du pays, ils vous parleront d’office de la région de Napa… En plein coeur de la Californie, la vallée de Napa est vallonnée, fleurie en cette saison et particulièrement baignée de soleil… Il est difficile de croire que la région se trouve à à peine une heure de San Francisco, habituée au brouillard, car Napa jouit d’un microclimat très agréable toute l’année. De nombreux vignerons s’y sont installés et produisent des vins parmi les meilleurs du pays. Ainsi, comme vous pouvez l’imaginer, les paysages sont uniques : des vignes déjà bien vertes à perte de vue, courant sur les collines.

D’abord arrivés dans la petite ville proprette de Napa, nous avons tout de suite remarqué le caractère bourgeois et favorisé de la région. Aussi, on a noté leur goût pour le bon vin bien sûr, mais pour la bonne gastronomie aussi. Bon pain, bons fromages, produits organiques, produits du terroir… Tout y est. Ce n’est pas toujours ce à quoi nous ont habitué les USA;-). Après quelques emplettes dans le marché, nous partons alors à la découverte de la vallée et des vignobles.

Après quelques miles, nous nous arrêtons à un vignoble qu’on nous a recommandé. Mais surtout où nous avons une réduction pour une dégustation ! Avec notre âge et nos pulls « GAP » on sent bien que l’on est pas fort pris au sérieux. Que l’on ne représente pas assez le genre de clients intéressants à haute fièvre acheteuse. Ben oui, vous nous voyez avec 6 caisses de vins dans le sac à dos ? Mais on s’en fout, car on aura ici l’occasion de goûter 4 vins qu’on a trouvé très bons, assis au soleil devant notre pique-nique gourmet ! Que la France entière se retourne dans son sommeil, nous avons vraiment fait de chouettes découvertes. De bons vins blancs frais et secs, parfaits pour un apéro en terrasse et des vins rouges bien prononcés, qu’on imagine bien avec un steak. Il était intéressant pour nous de voir qu’ici on appelle un vin d’abord par son cépage, c’est-à-dire selon le nom de la variété de raisin à partir duquel il est fabriqué. Par exemple, Chardonnay. En France, les vignerons préfèrent favoriser les appellations géographiques. Aussi, il est indéniable que ces vignobles sont de véritables businesses. On paye ses dégustations et les vins d’exception sont mis en avant. Mais on se demandait si cela n’était pas la tendance un peu partout. Est-ce encore si commun d’aller à la rencontre d’un petit vigneron et de goûter son vin accoudé à un tonneau tout en papotant ? Loin d’être des experts oenologues, on ne peut malheureusement pas vous en dire beaucoup plus sur ces vins de Napa.

Après ce chouette lunch, nous voilà donc sur les routes, le regard perdu dans ces paysages grandioses et reposants. On pourrait flâner des heures ici… Mais il est temps de passer aux choses sérieuses… Ceux qui sont nés durant la même génération que nous ou ont des enfants de notre âge doivent peut-être se souvenir du film – un « classique » dirait Adèle – « A nous 4 » (Parent trap en anglais). Deux jumelles séparées à la naissance qui se rencontrent en camp de vacances et décident d’échanger leur place. Une retourne chez maman à Londres et l’autre chez papa, à Napa ! Nous voici donc à jouer au jeu de pistes à essayer de trouver cette maison… qui doit bien exister ! Après quelques bifurcations et quelques miles… Adèle crie : «  Làààààà ! ». La maison existe bel et bien et appartient à une famille viticole particulièrement connue et fortunée. Les dégustations se font sur rendez-vous pour vous dire ! On ne frappera donc pas à la porte. Quelques photos pour vous la montrer et nous revoilà partis sur les routes, un beau coucher de soleil sur les vignes pour finir cette belle journée.

Les Paillets en Californie ! Partie 2

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Deuxième partie de notre voyage avec les Paillets : Los Angeles et San Francisco ! Tout autre chose évidemment. D’abord, il y a la route : plus de monde, on perçoit mieux la différence de règles (on dépasse de partout ici), et leurs voitures… pardon, leurs chars de combat. Avant d’arriver à LA, nous faisons une petite étape à Laughlin, la ville-casino. Rien à voir avec Las Vegas ; on est plutôt en mode cheap, glauque et un peu tristounet ici… Voir de petites vieilles dames porter leur assistance respiratoire jusqu’au machine à sous et de petits couples de retraités à l’air triste nourrir les machines brillantes avec leurs dollars, nous donne l’impression que le rêve américain n’est pas passé par là. Petite balade sur la plage, rencontre avec un sauveteur (Alerte à Malibu) et nous terminons la journée avec…. un bon hamburger ! Un incontournable à LA, c’est Venice Beach, le paradis des originaux et de ceux-qui-aiment-leur-corps ! La plage est vraiment comme dans Alerte à Malibu, comme on se l’imaginait. Des beautiful people (du genre de ceux qui tutoient leur chirurgien esthétique) qui font de la muscu, des jeunes (et un vieux) qui font du roller, des vendeurs de tout et n’importe quoi, le paradis de ceux qui veulent s’exprimer que ce soit par peinture ou juste en gueulant. Et aussi pour certains de se faire un peu d’argent, même s’il faut mettre en scène son propre gosse. Un endroit vraiment spécial ! On continue la balade avec un petit tour du côté de Santa Monica, la bien-aimée des stars. Ici les gens sont chics ! Le Pier a été transformé en un énorme parc d’attraction. Soudain, un coup d’oeil sur la plage et nous voyons un énorme cimetière de croix blanches. Une association pacifiste a mis en scène le nombre de morts par semaine à cause des guerres américaines. Pas la première fois qu’on entend ou voit parler de cela. Malgré tout, seule une infime minorité de la population s’interroge à ce sujet. La mer nous nargue avec ses grandes vagues et nous craquons ! Tous à la flotte ! Elle est super froide mais une fois dedans c’est marrant.

Nous retournons à San Pedro où est notre hôtel pour une petite balade dans un parc japonais où les enfants s’amusent avec des cerfs-volants.

Le lendemain, il est déjà temps de prendre la route pour San Francisco. Nous faisons étape dans la ville… euh le bled, le hameau : San Siméon. Après une belle route le long de la mer (superbe vue!), nous arrivons à SF. Première tâche : s’en sortir dans les embouteillages et rendre la voiture à temps : tout un défi ! Ouf on y arrive (en ayant tout de même largué Caro et Adèle avec les bagages sur le trottoir). En revenant à pied vers l’hôtel, on découvre les quartiers du centre avec leurs très nombreux sans-abris et pauvres gens au regard hagard. Certains hurlent leur frustration sur des poubelles, d’autres tentent de se maintenir debout. Assez impressionnant.

Il y a vraiment de belles balades à faire à SF. D’abord ces pentes sont juste surprenantes (Amazing!). Nous commençons par le quartier chic de Pacific Height. Alcatraz et la mer nous font signe de loin. Nous arrivons finalement au 1er arrêt de la journée, la maison de Mrs Doubtfire ! Le temps de se rappeler un peu le film et nous faisons la connaissance d’un ami du proprio. Il nous explique qu’il trouve scandaleux que l’adresse soit sur internet et que tout le monde puisse venir déranger les habitants. Il nous explique aussi qu’il a la belle vie, qu’il ne travaille que 2h par jour. On parle un peu des Américains qu’il décrit comme étant très hypocrites et superficiels. Il finit par nous pousser dans son truck et nous conduit jusqu’à un resto. Nous déclinons sa proposition de passer la journée avec lui à visiter la ville… Pas évident pour nous de faire confiance à quelqu’un qu’on connait depuis 10 minutes et de le suivre dans son truck pour une journée. Nous continuons à nous balader dans les quartiers de Russian Hill, avec la route la plus sinueuse du monde et la très mignonne et très verte Macondray Lane (la rue des chroniques de SF). A la recherche d’une belle vue sur la ville, nous aboutissons à la Coit Tower où nous profitons d’une belle vue sur le Golden Gate. Après avoir conversé avec quelques colibris, nous terminons par un petit tour à Chinatown, l’un des plus typiques du monde parait-il. Le lendemain, nous partons pour une balade à vélo traversant le Golden Gate. Quelques arrêts nous offrent différents points de vue sur le pont et ses alentours. Nous avons de la chance, il fait superbe ! Puis vient le moment de traverser le pont. Une expérience inédite ! Beaucoup de monde se bouscule sur ce pont où doivent cohabiter touristes distraits, cyclistes du dimanche et cyclistes de course,… pas évident ;-). Nous arrivons finalement à Sausalito, un village de l’autre côté du pont. Après un pique-nique, nous faisons le chemin à l’envers plutôt que de prendre le ferry comme des fainéants. Pas évident, ça grimpe ! Nous arrivons finalement à notre point de départ. Nous avons appris qu’il y avait une statue de Maitre Yoda dans le coin. Nous ne résistons pas et commence alors un vrai pèlerinage. Au moment où nous commençons à désespérer, un gentil geek nous indique où se trouve le petit être vert et nous conseille de regarder la dernière bande annonce du tout nouveau Star Wars qui vient de sortir. Nous arrivons finalement à la petite statue : que d’émotions !

Nous terminons notre balade par un tour dans Fisherman’s Warf, un peu trop refait pour nous… Pour notre dernier jour à SF tous ensemble, nous commençons par un petit déj typique ; des donuts que nous allons chercher chez Whole Foods, le magasin organic-bio-bobo que nous avons découvert à Austin. Puis, direction le quartier mythique de Castro, l’un des hauts lieux de la lutte pour les droits des LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels). La maison de Harvey Milk, le militant gay qui pour la première fois aux Etats-Unis a porté le combat au niveau politique. Il a été assassiné en 1978. Sa maison est transformée en musée et nous montre quelques statistiques sur les conditions de vie des LGBT dans le monde… Assez effrayant. Dernière étape de notre tour de SF, les 7 painted ladies. 7 maisons de style victorien peintes en différentes couleurs. Nous rentrons à l’hôtel pour finir nos sacs (beaucoup de transferts vers les Paillets qui rentrent en Belgique pour alléger nos sacs!). Nous terminons par un désormais traditionnel apéro et puis par un Mel’s Drive-in, typique ! Nous en profitons pour fêter l’anniversaire du Papa de Jay en lui offrant un magnifique tshirt !

Le lendemain, nous les accompagnons à l’aéroport… Dur dur de les quitter, ça va vraiment nous manquer de les avoir avec nous ! On s’est amusés comme des petits fous !

Merci encore mille fois à vous d’être venus nous rejoindre ! C’était génial pour nous de pouvoir partager ce voyage avec vous ! Vous nous manquez beaucoup !