Nous avions pris un peu de retard mais voici la suite du récit de notre roadtrip sur les routes du Texas !
Mile 309 – San Antonio.
Sur la route qui nous mène à San Antonio, nous apercevons des pompes à pétrole, le genre qu’on voit dans certains films. On retrouve ces balanciers réguliers sur de nombreux terrains et même dans certains jardins. Faut dire que les chars de combat qu’ils conduisent doivent consommer un max…
On arrive finalement à San Antonio où des embouteillages nous attendent. Ce n’est pas une surprise pour nous… après Austin, aucun bouchon ne nous parait important ! Beaucoup de monde, de touristes ou d’habitants qui profitent du début du weekend. On trouve un parking privé à 20$ gloups… Mais juste à côté une place de parking sur la rue se libère… 50c ! La grande attraction de San Antonio est le Fort Alamo. On connait tous cet endroit mais pas forcément ce qu’il représente pour les Américains et les Texans en particulier. Pas très impressionnant en soi, ce qui reste du fort est utilisé comme musée pour montrer des fusils d’époque. Beaucoup de fusils d’époque… Historiquement, ce fort a été l’un des moments clés de l’annexion du Texas mexicain par les Etats-Unis. On sent que l’endroit est chargé de toute la fierté que les Texans possèdent. En soi, c’est une partie de l’histoire du monde qu’on connait peu. Et pour être franc, qui nous touche beaucoup moins que l’histoire du mouvements des droits civiques ou de l’esclavage.
On se balade encore un peu dans la ville qui ressemble vraiment à un grand parc d’attraction (pas spécialement dans le sens positif du terme). On fait quelques pas sur ce qu’il appellent le River Walk, bruyant, bondé, et très, très, très superficiel. Bref, on ne s’attarde pas trop à San Antonio
Mile 363 – Bandera.
Nous décidons de nous rendre à Bandera, la capitale de la culture cowboy. La ville est assez petite mais on adore tout de suite l’ambiance. Des magasins authentiques d’habits de cowboys, les moulins qui tournent tranquillement au rythme du vent, des cowboys qui ont mis leurs plus beaux éperons pour aller boire un coup au bar, et en parlant de bar, nous arrivons au fameux bar de la 11e rue, typiquement cowboy. Un rassemblement de grosses cylindrées nous y attend. On prend une Lone Star et directement, un vieux cowboy entame la conversation. Un peu dur de la feuille, il comprend mal où nous dormons ce soir-là, à 500km de là pense-t-il, il nous propose de passer la nuit dans son ranch à quelques miles de Bandera. Pas une offre en l’air, il écrit son numéro dans le gsm de Jay ! On passe dans l’arrière-salle où la piste de danse attend les premiers cowboys qui se lanceront dans un Two-step plus ou moins endiablé. Un petit repas (gras) plus tard, le concert de country commence et la piste se remplit très vite. Nous ne resterons pas tard mais notre présence en a intrigué plus d’un ce soir-là… C’est vrai qu’on a pas le look non plus. En partant, nous recroisons notre cowboy qui nous reformule son offre, super gentil. On parle un peu des danses country et il nous propose de nous apprendre, mais en regardant Jay, précise qu’il devra apprendre à Adèle, parce qu’ici, les hommes ne dansent pas ensemble… Une pause puis il corrige : « Sauf à San Francisco ». Rire gêné, on a saisi l’allusion à cette ville, qui a longtemps été le symbole du combat pour les droits des gays. Il nous regarde et dans un élan de pédagogie, précise que c’est là que les gays se trouvent. On reprend la route jusqu’au Canyon Lake, où nous passons la nuit. Sur la route, nous voyons la police en pleine action. C’est simple, ils sont partout. Et les interventions sont assez musclées. On voit même un conducteur se tortiller dans le coffre de son pickup attaché comme un veau lors d’un rodéo.
Mile 422 – Canyon Lake.
On arrive enfin à notre destination, il fait déjà noir. On entend les coyotes hurler dans le calme épais de la nature. Peu de lumière aux alentours, les étoiles sont bien visibles, brillantes.
Un Philippin arrivé aux Etats-Unis il y a plusieurs décennies nous attend. Programmeur informatique, le type n’a pas un diplôme en relations sociales. Il nous montre ses bateaux, son nouveau télescope, nous reprochant même de ne pas savoir plus que lui comment cela fonctionne, son filet de badminton et nous affirme que notre séjour au Texas ne sera pas complet sans tirer avec ses fusils… Bref, un peu lourd et collant notre hôte. On ne peut pas à chaque fois être aussi chanceux que nous l’avons été avec nos précédents hôtes Airbnb !
Suite (et fin) au prochain épisode !