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China : On ze road agaaaain !

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Salut à tous !

Ca y est, c’est le grand jour ! Nous avons eu nos visas chinois et russe et nous voilà repartis sur les routes ! Demain, nous entrons en Chine, première étape : Canton. A nous les temples, les pandas, les grandes murailles, les cités interdites, le tout en Chinois et que en Chinois.

Vu la surveillance opérée en Chine sur internet, nous ne savons pas trop si nous aurons accès à notre blog. Pas d’inquiétude donc, munissez vous de patience si nous ne postons plus rien. Nous continuons notre carnet de voyage et nous mettrons le site à jour une fois sortis de Chine.

Gros bisous !

Adèle et Jay, tout contents de reprendre la route !

Dans la jungle urbaine de Hong Kong

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Aujourd’hui les buildings d’Hong Kong brillent de mille feux et la ville grouille de monde… Pourtant, Hong Kong a longtemps été un petit archipel d’îles où vivaient quelques communautés de pêcheurs. Plusieurs siècles d’histoire agitée font de la ville ce qu’elle est aujourd’hui : une forêt d’immeubles sur les bords d’une baie aux eaux claires.

Hong Kong sera notre premier pas en Chine. Mais attention, ne faites pas d’impair. Il n’est pas tout à fait correct de dire qu’Hong Kong est chinois… La ville a longtemps été un comptoir colonial anglais. Ces derniers étant partis il y a seulement 20 ans, la ville jouit aujourd’hui d’un statut de région autonome dans la république populaire de Chine. Cette dernière a un système totalement différent, mais subit malgré tout l’influence de Pékin.

A Hong Kong, il faut lever les yeux. Les buildings tentent de toucher le ciel et les enseignes lumineuses scintillent au-dessus de nos têtes. Mais à Hong Kong, il faut aussi baisser les yeux et surveiller ses pieds. Marcher dans la rue est un véritable parcours du combattant… Surtout à deux ! Les habitants marchent vite et égoïstement. Il n’est pas rare de se faire bousculer, marcher sur les pieds, stopper net au milieu du trottoir. On ne vous raconte même pas quand il y a une averse et que les parapluies participent à l’aventure !

Rejoint par notre amie Stéphanie nous sillonnerons la ville afin de nous imprégner de son atmosphère particulière. Dans notre quartier Kowloon, nous passons d’une avenue bordée par des magasins de luxe à des ruelles plus authentiques où petits restaurants et marchés animés s’alignent. Dans les marchés, nous trouvons babioles et bouddhas dorés, oiseaux exotiques et poissons rouges. Sans oublier les étals de viande où langue de boeuf et tentacules de pieuvre se balancent sur une corde. Entre deux tours de béton, nous tombons nez-à-nez avec des petits temples colorés, aux lampions colorés et parfum d’encens.

Rien que notre hôtel est une expérience ! Dans un bâtiment tenu par la communauté indienne de Hong Kong, vous nous trouverez à l’une des centaines d’auberges installées ici, bloc B, 17ème étage. Quant à la chambre, on nous en a donné une grande, a dit le patron… 6m2, salle de bain comprise ! Hé oui, avec 7 millions d’habitants et des centaines de touristes, Hong Kong pense réduction d’espace et organisation verticale (hauts buildings).

Hong Kong est le véritable empire du capitalisme asiatique. Pour rejoindre son quartier des affaires, il faut prendre un ferry qui traverse la baie. Un moment inoubliable, de jour comme de nuit, lorsque nous pouvons admirer la jungle d’immeubles alignés aux bords de l’eau de part et d’autre de la baie. Dans le quartier des affaires, on marche sur des « flyover », c’est-à-dire des trottoirs au-dessus des routes. C’est ici que se bousculent les businessmen courant d’une réunion à l’autre. Toutes les grandes banques sont représentées et les malls (grands centres commerciaux) sont de vrais labyrinthes. Il existe même le plus long escalator du monde, permettant aux habitants de s’enfoncer dans le quartier branché de Soho, à la sortie de leur bureau. Ici, nous croisons surtout des expatriés, une bière à la main. Non, non, pas de la Tsingtao chinoise, mais de la Heineken.

C’est avec les oreilles qui bourdonnent après tant de bruits et d’agitation que nous partons pour les îles de Cheung Chau et Lantau. Ici, pas de voitures, pas de buildings. Juste la mer et des petits villages de pêcheurs. On nous dira que de nombreuses personnes partent vivre sur ces îles calmes et font le trajet en bateau tous les matins pour se rendre au travail. On les comprend !

Nous parcourons aussi l’île de Lamma, guidé par John, un proche de Stéphanie vivant à Hong Kong depuis de nombreuses années. Nous apprendrons beaucoup de cette super rencontre, de notre balade dans les collines de l’île et de ce bon repas « seafood » (produits de la mer), dégusté au bord de l’eau. Cette belle soirée se finira au sommet du Victoria Peak, pour une vue nocturne imprenable sur la ville ! Waw !

Qui dit premier pas en Chine, dit découvertes culinaires. Et quelle surprise ! Il est bien difficile de trouver une soupe ou un plat de riz sans qu’il ne soit agrémenté de boyaux de boeuf ou de pied de porc… Ici, à Hong Kong, nous avons la chance d’avoir la traduction anglaise dans le menu, on peut donc éviter ce genre de surprises, mais en Chine, ce ne sera pas le cas…

Ainsi, après cette semaine extra sous un ciel (presque) sans nuage et 33°C à toute heure du jour, il est temps de reconduire Stéphanie à l’aéroport… Merci Steph, merci d’avoir traversé tant de kilomètres pour venir nous voir durant ton périple !

Nous reprenons donc le chemin de la ville pour quelques jours encore à nous deux avant de nouvelles aventures chinoises, que l’on vous annonce déjà pleine de surprises !!

Objectif visas !

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Voilà donc deux semaines que nous sommes à Hong Kong. Mais pourquoi tant de temps dans cette ville, vous demandez-vous ? Eh bien parce que c’est ZE place to be pour obtenir les précieux sésames dont nous avons besoin pour la suite (et fin) de notre voyage.

Résumons : La Chine et la Russie ont des régimes de visa un peu spéciaux. En principe, on n’entre en Russie que sur invitation. Toute personne qui veut donc aller faire du tourisme au pays des tsars et des révolutions doit donc se fournir un document l’invitant en terre russe. La Chine a un système un peu plus classique mais les deux pays exigent qu’on ait le visa avant l’arrivée (donc pas question de sortir de l’avion et de chercher le service immigration…).
Là où ça se corse, c’est que les visas pour ces deux pays ne s’obtiennent que dans son pays de résidence et moins de 3 mois avant le départ. Problème pour nous qui avons quitté notre « pays de résidence » depuis 9 mois…
En septembre 2014, nous prenons donc contact avec les ambassades chinoise et russe pour chercher une alternative. Nous ne sommes pas les premiers à partir en tour du monde, il doit donc exister une autre procédure.
« - Bonjour, nous vous expliquons, nous partons faire le tour du monde et nous arriverons en Chine durant l’été 2015. Nous avons lu que nous ne pouvions pas obtenir de visa en Belgique.
- En effet (impatiemment).
- Y a-t-il un autre endroit où nous pourrions l’obtenir ?
- Non.
- Vous êtes certaine ?
- Oui, Au revoir. »

Chou blanc donc. Ou chou chinois, on ne sait plus finalement…

Nous écumons donc les blogs de voyageurs. Du côté de bloggers français, soit on crâne en disant que c’est hyyyyyper facile, soit que c’est hyyyyyper difficile. Les bloggers anglophones sont quant à eux plutôt du côté des pessimistes. Eh oui, les Anglais et Américains ont toujours plus de difficultés à obtenir un visa que nous Belges. Les Américains sont les plus mal lotis : quand nous parvenons à rentrer en Bolivie au prix d’une longue file, eux doivent débourser 100$ et refaire la file une seconde fois… Au fil de nos lectures, nous voyons émerger une ville où beaucoup de voyageurs sont parvenus à obtenir leurs sésames… Hong Kong. Sans aller plus loin dans nos démarches, nous incluons Hong Kong dans notre itinéraire et partons le 31 octobre en nous disant que nous verrions bien une fois là-bas.

Et voilà, nous y sommes. Pour nous Belges, facile de rentrer à Hong Kong. 90 jours de tourisme sans formalité ! Une fois sur place, nous nous mettons au boulot.

Le visa chinois.

Nous comprenons vite que nous avons le choix. Soit passer par l’ambassade (en réalité une antenne du ministère de l’intérieur chinois à Hong Kong : on est en Chine officiellement!), soit passer par une agence qui s’occupe de tout, ce qui double la facture. Nous tentons d’abord de rassembler tous les documents pour aller nous mêmes à l’ambassade. Il nous faut un itinéraire précis avec réservation d’hôtels, etc. Ici Booking.com et ses annulations sans frais est devenu le moyen parfait de s’en sortir. Il nous faut aussi une preuve que nous sommes assurés, une preuve que nous avons des sous à dépenser… et une preuve que nous allons sortir du territoire chinois. C’est là que ça coince. Nous n’avons encore rien réservé pour notre périple en transibérien (en fait ce tronçon s’appelle transmongolien, mais bref) de Pékin à St-Petersburg. Nous pourrions réserver un premier tronçon de Pékin à Oula-Bator (Mongolie) mais les seuls trains que nous pouvons réserver à l’avance sont les trains de luxe… Ne voulant pas perdre trop de temps inutilement, nous décidons de faire appel à une agence. Un moment assez surréaliste. Tout ce que nous avons du faire, c’est remplir le formulaire officiel chinois. Il faut savoir que ce formulaire est hyper complet : profession, composition de la famille, profession des parents, et autre détails croustillants. En passant par une agence, nous n’avons du remplir que les informations de base présentes sur notre passeport. Le reste, l’agence s’en occupe. Autant dire qu’ils ont inventé tout le reste ;-).

Bref après quelques jours d’attente, nous recevons notre passeport de retour avec un beau visa chinois à l’intérieur ! Et d’un !

Le visa russe

Pour obtenir le visa russe, nous sommes en roue libre. Pas d’agence pour nous aider. Nous préparons donc notre dossier : copie du passeport, assurance couvrant la Russie, formulaire officiel et invitation officielle d’une agence de voyage agréée par l’Etat russe nous invitant en territoire russe (bidon, payée 15€ sur internet). Officiellement, seuls les résidents de Hong Kong peuvent effectuer la démarche que nous sommes occupés à préparer. Mais bon on tente le coup. Nous avons lu pas mal de bloggers qui y sont parvenus (et aussi d’autres qui ont échoué), mais ça vaut le coup d’essayer. Un petit tour à l’ambassade, avec accueil chaleureux du secrétaire et très froid (et très sérieux) du fonctionnaire, et notre dossier est transmis à Moscou pour décision finale.

Nous aurons des nouvelles demain !

A suivre….