Deux hamacs sur l’Amazone : les rencontres !

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L’expérience du bateau-hamac, c’est toute une aventure. Ca, on a essayé de vous le décrire. Mais c’est surtout des rencontres, nos premières au Brésil ! Franchement, on s’attendait à rencontrer des gens sur ce bateau mais pas comme ça. Pas des rencontres aussi marquantes.

Il y a eu tout d’abord, Carlos dit « Guto », comptable brésilien et vice-champion régional de Ju-jitsu. La première fois qu’on l’a vu, il nouait savamment les cordes d’un hamac pour en raccourcir la longueur (admiratifs qu’on était!). Puis en observant le chargement des oranges, qui a duré, rappelons-le, 9 heures, nous avons eu la même tête dépitée devant les camions supplémentaires qui arrivaient. La barrière de la langue a d’abord été un obstacle puis une sorte d’encouragement. Il faut dire que Carlos est doté d’une patience sans limite et va jusqu’à nous décrire lentement et plusieurs fois de suite une recette, un fruit ou les jours de la semaine. Nous tentons quelques mots d’espagnols qui vont faire changer de tête notre nouvel ami : d’abord l’étonnement puis un énorme fou rire. Pour dire « pas encore », nous venions de lui demander s’il savait où trouver de la cocaïne ! Il racontera ensuite cette blague à tous ceux que nous croiserons et à plusieurs personnes par téléphone. Nous avons passé une première soirée à la Skol (bière brésilienne) à parler de sa famille, de la nôtre, de spécialités amazoniennes, des bagarres entre policiers et gangs à Belém,… Carlos s’intéresse à tout et prend le temps de nous expliquer plein de choses. Nous parvenons même à parler politique et des réformes de Lula et de Dilma (le Président précédent et l’actuelle) (Jay = très content). Le lendemain, nous découvrons la vie sur le bateau avec Carlos, les repas à bord (plus jamais !) et nous discutons beaucoup. Le soir venu, il veut nous faire découvrir l’açai, une baie amazonienne préparée avec de l’eau, de la farine de manioc et du sucre. Il le prépare sous nos yeux curieux et nous fait gouter : super bon ! Nous le comprenons avec une petite discussion l’opposant à notre voisine de hamac Gaitina, Carlos est très soucieux de nous ouvrir à son pays et de nous en montrer une bonne image, sans toutefois tomber dans de l’angélisme. Nous discutons encore tard ce soir-là sur le pont.
Le lendemain, Carlos quitte le bateau, il est le comptable d’une ville qui fête son anniversaire et est invité aux cérémonies. Il nous explique qu’il est très heureux de nous avoir rencontré et qu’il n’a jamais fait un aussi chouette trajet en bateau. On parle même de se revoir en Belgique (tu es le bienvenu Guto) ! Il a déjà parlé de nous à sa femme. Nous nous quittons donc ce matin-là, très émus, et nous promettons de nous donner des nouvelles ! Une rencontre qu’on est pas près d’oublier !

Il y avait aussi Jack, un français presque retraité au look de rockeur avec un humour et un naturel détonnant. Si vous le croisez demandez-lui de vous raconter la plainte, enfin la suggestion, qu’il a adressée à Air France au sujet du choix des repas. Nous en sommes encore morts de rire. Super naturel et attachant, on n’oubliera pas ce routard et son sac Ikéa ! Un très chouette bonhomme !

On nous avait aussi prévenu que les enfants sur ces bateaux étaient très attachants. Que passer du temps sur le même bateau les rendrait moins timides. Mais quand on a vu débarquer la petite Johanna, on a craqué ! Un sourire énorme et une énergie plus que débordante, la petite brésilienne a d’abord commencé à utiliser un hamac comme balançoire. Puis, comme la balançoire, c’est chouette un moment, elle a transformé le jeu en attaque d’autres hamacs, celui de Jay. Le jeu consistait donc en la prise d’élan, le lancement et l’attaque à deux pieds du hamac, avec ensuite un petit mime de défaite du côté de la victime. Changement radical quand Adèle a sorti l’appareil-photo. Johanna, du haut de ses 5 ans se révèle être un mannequin professionnel. Aucune description n’égalera les photos…

Dans le désordre il y a eu aussi Joaquim, apiculteur, et sa femme Louise, le couple portugais (encore bon annif Joaquim!), Rico, le Portugais-Suisse en voyage au Brésil depuis quelques mois et qui est resté avec nous jusqu’au bout, Gerardo et Irina, les vendeurs de tshirt et d’épices itinérants, Gaitina, la femme la plus draguée du bateau qui se réfugiait dans notre petit groupe quand elle en avait marre, la Mamy brésilienne qui nous observait avec bienveillance et curiosité (par exemple quand nous n’allions pas manger les repas gratis du bateau (eh oh malade une fois mais pas deux!)) et nous prévenait quand elle voyait apparaître un animal dans l’eau, le club des alcoolos, la petite famille « mini tongs », et bien sûr le charmant (hum hum) équipage du bateau composé des frères et Soeurs Sourires.

Ce petit périple nous a marqué sous pas mal d’aspects, et ce n’est que le début !

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