En Amazonie péruvienne…

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Au Pérou le rio Amazonas continue sa course jusqu’à la ville d’Iquitos. Cette dernière est la plus grande ville fluviale au monde que l’on ne peut pas rejoindre par la route. Plusieurs jours de bateau la séparent des premiers kilomètres de goudron. Elle a été fondée il y a presque 300 ans par des missionnaires jésuites ayant besoin d’un refuge pour se protéger des indiens, hostiles à leurs idées de conversion. Aujourd’hui la ville a une place de choix dans l’économie du pays puisqu’elle permet de relier le Pérou à Manaus et à l’Atlantique – en quelques jours/semaines quand même.

Après une journée de bateau depuis la triple frontière, nous voilà donc au Pérou. Deuxième grande étape de notre projet. Quand on pense au Pérou, on imagine des collines verdoyantes, des troupeaux de lama, des marchés de tissus colorés… A Iquitos, rien encore de tout cela. De la terrasse du petit café où nous nous attablons, la vue est imprenable sur le fleuve paisible et la forêt. L’orage gronde au loin. Une armée de tuks tuks (petites moto-taxis) circulent dans les rues, en klaxonnant. Des familles flânent à l’ombre des palmiers en dégustant une glace et du pop corn rose/vert/jaune. Le sapin de Noël de la place principale est installé et scintille au soleil. Quand soudain, ce soleil disparait derrière de gros nuages gris et la pluie s’abat sur le fleuve et la ville. Tout le monde se met à courir et se réfugie sous les toits. Les écoliers sortant de classe courent le cartable sur la tête, leur uniforme trempé. Cette pluie ne nous quittera que très peu durant notre petit séjour à Iquitos, annonçant le début de la saison des pluies en Amazonie. Durant cette saison, il pleut à torrent et le fleuve peut monter de 10 à 15 mètres changeant totalement le paysage.

A l’extrémité de la ville, on trouve le bidonville de Belen. Un amas de maisons de fortune flottant sur les eaux du fleuve. En cette fin de saison sèche, la zone est à sec et les maisons sont posées dans la vase. De plus en plus de tours touristiques proposent une visite de familles des bidonvilles. Nous ne pénétrerons pas dans cet univers, par respect pour l’intimité de ces familles. En effet, nous gardons toujours en tête qu’il est important de ne pas confondre tourisme et voyeurisme. Au Brésil mais ici également, nous sentons l’écart béant qui existe entre les riches et les pauvres. Il y a peu de demi-mesure : soit l’on est très riche, soit très pauvre ! Des maisons fleuries et barricadées ont une vue sur des quartiers délabrés. Un constat qui ne nous laisse pas indifférents. Nous prenons le temps de découvrir le marché de Belen. Ici pas d’organisation en secteurs, on trouve de tout et de rien partout dans les allées : les poulets cotoient les poissons, les barquettes d’oeufs s’empilent près des mangues bien mûres. Une dame cuit de gros vers sur un petit grill pour en faire des brochettes à déguster sur le pouce – non non on n’a pas goûté beurk. Une petite mamy vend de grandes feuilles de bananiers utilisées dans la région comme assiettes ou pour cuire un aliment en papillote. Les enfants s’appliquent à éplucher les pommes pour les vendre en « take away ». On aura un p’tit pincement au coeur en voyant les étals de viande de tortues. Et tout cela dans un brouhaha assourdissant et un feu d’artifice de couleurs et d’odeurs. Nous ressortons de là tout étourdis, Jay un pepino (concombre) bien frais en mains et Adèle, l’estomac en compote à cause des bonnes odeurs de boyaux:-). Mais tellement contents d’avoir vécu ce premier marché péruvien le temps d’une matinée…

Quand nous voyageons nous avons toujours l’habitude et le plaisir de visiter les mercados – marchés, et les supermercados – supermarchés. Cela paraît peut-être bête mais ce sont deux lieux palpitants de vie et de foule tellement révélateurs de la culture et des habitudes de vie des habitants… On perçoit les habitudes alimentaires, mais on en apprend aussi sur la culture et la façon d’être en société. Ici au Pérou, on notera l’impressionnant rayon d’ « Inka Kola », soda jaune fluo goûtant le chewing gum, très apprécié !

On pourrait encore vous déballer mille détails sur nos découvertes ici, mais il est temps pour nous de quitter l’Amazonie et d’aller vers d’autres aventures…

6 commentaires

    1. Adèle et Jay Auteur de l’article

      Non, plutôt le goût des chewing-gum qu’on aimait bien quand on était petit. Très sucré, chimique, un peu genre les malabars ou les énormes chiques. Plutôt ce genre-là. C’est très bon et c’est vrai qu’ils en boivent partout et tout le temps ici !

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  1. Jeèl

    Ce qui est ultra cool c’est que si on juxtapose les photos de Jay et Adèle joue contre joue en train de faire un selfie on peut surveiller la pousse de la barbe de Jay

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