Impressions péruviennes

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Cela fait quelques semaines maintenant que nous avons quitté le Pérou et on ne cesse de se rappeler certains moments, certaines émotions ressenties durant notre passage. Nous avons pris le temps de compiler tout cela et nous avions envie de vous partager quelques-unes de nos impressions.

Le Pérou…

Est un pays mythique. Qui n’a jamais entendu parler du Machu Picchu et des Incas, qui ne place pas le Pérou dans son top 10 des pays à découvrir ? Le Pérou est l’un des pays les plus touristiques d’Amérique du Sud. La boucle du Sud comprenant la visite de Cusco, d’Arequipa et du Lac Titicaca s’appelle même « el classico gringo » – le tour classique du blanc, du touriste. Nous aussi nous avons foulé ces mêmes routes, visité tous ces lieux « classiques ». Nous aurions pu rejeter ces circuits et aller nous perdre hors des sentiers battus. Oui, nous aurions pu, mais ce que nous avons constaté c’est que le Pérou n’est pas un pays mythique pour rien, ce pays a tellement de richesses que son succès est amplement mérité. Avant de venir, nous ne savions pas trop à quoi nous attendre. Nous avons découvert des paysages tellement variés, une richesse culturelle et gastronomique qui nous a époustouflé. Chaque étape devenait un incontournable de notre séjour. Il faut dire qu’au Pérou, en quelques heures de trajets, on passe d’un désert à la forêt amazonienne, de plateaux à haute altitude à la côte où surfeurs et palmiers vivent en harmonie, d’une gastronomie à une autre, d’une palette de couleurs à une autre… Et il y a encore tellement à découvrir !

Est touristique, sans toujours être pourvu d’une organisation touristique. Des milliers de touristes affluent chaque année pour visiter le Pérou. On pourrait alors croire que l’on va trouver des infrastructures colossales et des services pour tous les types de voyageurs. Et bien non ! Si l’on veut voyager en indépendant, il est parfois compliqué de trouver les informations nécessaires et tout est fait pour encourager le voyageur à s’inscrire dans des tours organisés et donc plus chers. Notre exemple le plus marquant est celui du site du Machu Picchu, LE site archéologique en Amérique du Sud par excellence, obligé de limiter le nombre de visiteurs tous les jours pour éviter la cohue et préserver son patrimoine. Le Pérou vous proposera une manière d’y accéder : le train. Ce train est réputé pour être le plus cher du monde et les 3/4 des visiteurs étrangers sont incapables de payer ce prix. Ainsi, toutes les autres options pour y accéder ont été agencées par des particuliers et des routards, et sont organisées de manière anarchique. Ainsi, pour atteindre le site de manière plus économique, nous avons pris 1 bus, 2 taxis et marché 3h. Heureusement que les trucs et astuces s’échangent entre voyageurs ! Cette solution ne coulait pas de source. Le plus absurde c’est que les autorités savent très bien que des milliers de personnes marchent « dangereusement » sur les voies de chemin de fer tous les jours mais aucune solution économique n’est mise en place pour autant. On peut également reprendre l’exemple de notre trek dans le canyon de Colca. Des voyageurs nous ont expliqué comment effectuer le trek, ce qui nous a permis de l’effectuer à moindre coût en indépendant. Sans agence il est difficile de le savoir, ou alors il faut être prêt à partir avec des informations floues et des cartes des sentiers qui ressemblent à des dessins d’enfants :-). Sur les chemins, aucune indication, heureusement qu’un villageois passe de temps en temps pour te confirmer que tu es sur la bonne voie :-). Cette anarchie a beaucoup de charme, mais vous demandera du temps et de la patience :-).

N’est malheureusement pas un pays que l’on retient pour la chaleur de ses habitants. Nous venions du Brésil amazonien où les passants ont le sourire, le Bon dia facile, où la musique rythme tes pas dans les rues, perturbe tes pensées… Une certaine chaleur humaine se dégageait de cette partie du monde, quelle a été notre surprise au Pérou lorsque nous avons rencontré une population réservée, froide et très – voire trop de notre point de vue – polie. En effet, nous avons notamment constaté qu’ils sont assez distants et formels dans leurs rapports sociaux. Nous n’avons donc eu que très peu de contacts avec les péruviens. Peut-être si nous avions parlé couramment l’espagnol - promis on a fait plein d’efforts ? Non, pas spécialement car au Brésil, nous n’avions que des bases légères en portugais et nous avons bien plus échangé avec la population. Peut-être si nous étions dans un autre contexte que le tourisme ? Probablement un peu plus. En travaillant et vivant avec eux, nous supposons que quelques barrières s’effondrent… C’est toujours dommage car nous avions tellement de questions et tellement envie de ces rencontres ! Mais c’est aussi respecter leur culture et leur manière de vivre que d’essayer de comprendre. Quelque chose qui nous a marqué sur cette société et qui explique peut-être en partie cette culture, c’est la coexistence entre des peuples si différents dans un territoire contrasté : population indigène des Andes ou d’Amazonie et population hispanique blanche, héritage des Espagnols. Cette cohabitation nous est apparue difficile au quotidien – inégalités des chances, culture et croyances différentes… – mais très enrichissante et il est clair que ce sont ces contrastes qui sont à la base de l’identité péruvienne.

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