Le légendaire Machu Picchu

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Le nom fait rêver… Considéré comme l’une des nouvelles merveilles du monde, on sait en fait très peu du Machu Picchu. On parle d’un palais inattaquable, d’un centre cérémoniel,… Les Espagnols à leur arrivée ne sont pas parvenus à ce site parce que les Incas l’ont abandonnés soit pour éviter que les envahisseurs ne le trouvent soit pour une autre raison inconnue. Le mystère qui entoure ce site, on peut le sentir quand on le visite… Rien qu’à le voir se dévoiler capricieusement de son voile de nuages, on perçoit toute la magie qui entoure cet endroit et un peu le privilège de pouvoir le visiter. Mais commençons par le début.

Pour arriver à Machu Picchu, soit on paie (cher) soit on se débrouille. On pourrait croire qu’un tel site serait équipé d’infrastructures pour s’y rendre, eh bien non. Donc soit on prend un train (le plus cher du monde paraît-il, vous imaginez bien que l’idée ne nous a même pas effleuré l’esprit), soit on enchaine avec un bus, un taxi puis une balade à pied. Presque une journée entière de trajet pour parvenir à Aguas Calientes la ville la plus proche du Machu Picchu qui sert de base à la visite du site de légende.

5h de bus de Cuzco à Santa Maria, puis 1h de taxi jusque Santa Teresa, 20min de taxi jusque Hidroelectrica et puis 2-3h à pied le long des rails de chemin de fer. Un trajet long mais de toute beauté (dédicace à Jérém!)… Enfin pour ceux qui ne souffrent pas du vertige. Les routes empruntées pour atteindre ces lieux sont en effet construites le long de falaises au bout desquelles se trouvent un grand vide et de superbes vues.

Aguas Calientes, la ville dortoir du Machu Picchu est singulièrement glauque et moche. Le décor naturel est superbe mais la ville en elle-même flanque le bourdon et ressemble à un centre de vacances pas terminé. Ajoutez à cela les dizaines d’avertissements que nous avons reçus concernant la nourriture dans cette ville, morceaux choisis : Guide de voyage : « Mis à part les établissements de cette liste (4 restos chers), vérifiez avant tout l’hygiène… » ; une amie (prenez votre bouffe avec vous, NE CONSOMMEZ RIEN DE CETTE VILLE » ; une voyageuses américaine : « J’ai été malade tout le trajet du retour… un cauchemar ». Voilà qui ne nous rend pas une ville très sympathique. Premier soir donc pique-nique (classique : thon, crackers et concombre). On ne voulait pas prendre de risque avant le grand jour. Parce que c’est vrai (et c’est peut-être un peu bête) mais on se met quand une certaine pression à l’idée qu’on va visiter le fameux site inca. Par chance nous avions trouvé une auberge de jeunesse passable (avec bar-boite intégré, c’est bon pour le sommeil) où nous avons pu nous reposer.

Le lendemain, premier bus de 5h30 et c’est parti. On arrive avec les centaines d’autres élus à l’entrée du site (l’accès du site est en effet limité à un certain nombre de visiteurs par jour). L’expression « un moyen de transport vomit ses passagers » a pris tout son sens à ce moment-là. Après avoir montré notre précieux sésame, nous rentrons sur le site baigné dans la brume. Nous commençons par un point de vue (la maison du gardien) où d’épais nuages nous barrent la vue. Quelques minutes de patience et nous découvrons quelques bouts du site. De petites maisons apparaissent et on parvient à distinguer l’herbe verte.

Nous nous lançons ensuite à l’assaut du Huana Picchu, le sommet juste à côté du Machu Picchu qui permet d’avoir une vue inégalable du site. La montée est rude mais on a l’entrainement du Canyon du Colca. Après 45min de grimpe assez ardue et vertigineuse par endroits, nous atteignons le fameux point de vue (juste le sommet rocheux de la montagne) où nous parvenons à trouver une bonne place. Le site est caché par des nuages, mais nous avons grimpé assez tôt pour pouvoir prendre notre temps. Le vent pousse les nuages mais d’autres arrivent en renfort. Finalement le vent l’emporte et on parvient à apercevoir quelques petites parties du site. Le soleil donne de sa force et les nuages peinent à maintenir le site caché. Un instant nous avons la chance de voir le site en entier mais cela va vite. Après quelques dizaines de minutes, le site se dévoile durablement et s’offre à notre vue (et aux multiples objectifs). Le fait que nous n’avons pu admirer le site que progressivement et le petit suspense lié aux nuages rend ce moment réellement magique !

Nous entamons ensuite la descente (toujours aussi vertigineuse) et nous allons manger un bout. Ce qui est bien avec le train le plus cher du monde, c’est que les gens qui le prennent quittent le site à l’heure du midi. Cela nous laisse donc un Machu Picchu très dégagé (nous sommes là hors saison, donc même le matin, ce n’est pas la grande foule). Nous passons l’après-midi à nous balader dans le site, à discuter des hypothèses liées au Machu Picchu, à admirer les petites maisons (dont une que nous projetons d’acheter sous peu), à nous poser longuement près des lamas et évidemment à immortaliser l’instant. L’ambiance qui émane de cet endroit (et vu le peu de monde) nous charme complètement. La vue est splendide avec le site entouré de vide et de grandes montagnes. Les couleurs et le calme sont apaisants.

En fin d’après-midi, nous redescendons à Aguas Calientes. Pas de pique-nique cette fois, on s’offre un bon resto (l’un des moins bon marché mais sans risque selon le guide).

Le lendemain, nous reprenons la route pour Cuzco en repensant à la veille. Un moment qui restera gravé dans nos mémoires…

9 commentaires

  1. Martine et Thierry

    Quel courage de gravir le Huana Picchu après avoir rallier à pied Aguacaliente de hydroélectrica, nous nous eu avons la flegme et nous avons donc pris le train le plus cher du monde. Et maintenant la prochaine étape?
    Gros bisous et à bientôt

    Martine, Thierry

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  2. Eve & Antoine

    Bon, je m’extasie à chaque fois devant vos photos.
    Quel magnifique endroit.
    Vous rayonnez de bonheur tous les deux! Deux canons sur les routes du monde ;)
    Gros bisous

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  3. Jeèl

    Quand on pense que c’était juste un terrain de foot tout plat en 2003 et qui ont construit tout ça pour le film « Transformers la revanche des Incas », bravo Hollywood, c’est très beau !

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