Le long de la Great Ocean Road

IMG_9538

A à peine 2 heures de route de Melbourne commence la route B100. La Great Ocean road. Cette route longe le littoral sud australien et offre des paysages grandioses. D’après de nombreux Australiens, ce trip le long de l’océan est un incontournable de la région, alors nous n’avons pas hésité et avons décidé de louer une voiture pour nous y rendre nous aussi ! La vidéo, c’est ici !

Première étape de ce périple : apprivoiser la conduite australienne, car ils roulent… à gauche ! Rouler à gauche, prendre les ronds-points par la gauche, sentir les camions nous dépasser par la droite, c’est une chose. Avoir son volant du côté droit de la voiture et le levier de vitesses du côté gauche c’en est une autre ! Heureusement, les conducteurs se montrent calmes et les règles ne diffèrent pas tellement de chez nous. Nous voilà donc sur les larges highways australiennes en route vers la Great Ocean Road. Sur la route, de nombreux panneaux nous rappelant la règle fondamentale : We drive on left in Australia (on roule à gauche en Australie). Nous laissons la ville et ses buildings dans notre dos, bientôt ce ne sont plus que des étendues de pâturage et des eucalyptus.

C’est le début de l’après-midi lorsque nous passons le panneau nous annonçant que nous sommes officiellement sur la B100, la Great Ocean Road. L’océan se cache derrière les collines, mais une fois arrivés dans la petite ville paisible de Torquay, il apparaît enfin. L’océan est bleu profond, les vagues se déchaînent près des plages, l’écume se dépose sur le sable orangé. Nous nous arrêtons sur la mythique Bells Beach. Cette plage accueille chaque année une célèbre compétition mondiale de surf, et pour cause les vagues y sont impressionnantes et… redoutables. Nous restons là quelques instants, à observer la puissance de la mer… lorsqu’un australien nous signale la présence de kangourous à quelques mètres de la route, non loin de là. On peut croiser des kangourous à de très nombreux endroits dans le pays, mais étant restés en ville depuis notre arrivée, nous n’en avons pas encore croisé un seul. Nous nous approchons donc du petit groupe de kangourous qui nous tient à l’oeil et profitons de ce face-à-face unique. Ayant quasi notre taille, ils mangent tranquillement à quelques mètres de nous et font des petits sauts grâce à leurs longues pattes arrières. Nous reprenons la route et roulons quelques dizaines de kilomètres le long d’un littoral déchaîné. Nous serons surpris par le coucher du soleil. Il est à peine 16h30 et la luminosité a déjà fortement baissé. A retenir pour les jours suivants, les journées se terminent très vite ici ! Nous arrivons à notre logement alors qu’il fait nuit noire – et qu’il n’est que 18h00. Cette nuit nous dormons dans un ancien monastère, réhabilité en hôtel. Le couple propriétaire a un projet plus ambitieux qui est de rendre l’endroit auto-suffisant, c’est-à-dire qu’il ne dépendrait de personne pour sa consommation en eau, électricité et nourriture. Mais les propriétaires n’y vivent pas encore, nous avons donc été accueillis par 4 jeunes français, engagés là pour tenir le business contre logement et nourriture. Nous avons passé la soirée en leur compagnie autour d’un feu de cheminée à papoter du pays des kangourous.

Le lendemain matin, nous nous réveillons au son des vagues de l’océan. Plutôt agréable ! Nous partons en direction d’une rue, montant dans les collines. Il paraît que l’on peut y observer des koalas ! On croise les doigts ! Dès que l’on y arrive, aucun doute, il y en a. De nombreux touristes se pressent autour d’un arbuste. Nous nous approchons et un petit koala est là, au sommet d’un petit arbre en train de se faire un festin de feuilles. Autour de nous, de magnifiques oiseaux s’agitent et montent sur les bras et la tête des touristes. Des cacatoès, de belles perruches… Ils sont partout ! Certains touristes agitent l’arbre où se trouve le koala. D’autres crient fort pour l’interpeller. Ce dernier n’hésite pas à grogner, ils aiment leur tranquillité et on les comprend. Le groupe de touristes finit par se lasser et nous laisse en face-à-face avec le petit koala. On dirait un petit ourson avec de grandes oreilles. On apprendra plus tard que cet animal est un lointain cousin des ours. Leur long pelage les protège du froid du sud de l’Australie. Nous en découvrons bientôt un autre blotti entre deux branches au sommet d’un eucalyptus, endormi. Nous finissons par quitter cet endroit à contre-coeur et partons vers Apollo Bay, une petite ville bordée par une longue plage de sable clair, balayée par les vagues. Nous y mangerons du bon poisson frais avant de nous diriger vers les Otways. Cette région se caractérise par une forêt humide et une végétation atypique. Nous prenons le temps de nous balader au coeur de la forêt et d’observer ces énormes eucalyptus, ces fougères, ces petits champignons… Jay dit que c’est un de ses endroits préférés, et c’est tout à fait justifié (un petit aperçu sonore est sur notre page « sons »)! Le lieu était magique : les nuances de vert, les gouttelettes d’eau dans la mousse, les oiseaux curieux… Le calme profond n’est troublé que par les goutes d’eau qui tombent des fougères arborescentes et les cris des oiseaux. Mais c’est déjà le coucher de soleil, il est temps de rentrer et de passer une nouvelle bonne soirée avec nos amis du monastère :-).

Le lendemain matin, nous nous mettons en route vers Johanna Beach. Cette plage s’étend sur plusieurs kilomètres. Des bruyères poussent sur les dunes. Les vagues se fracassent sur le sable et viennent chatouiller nos pieds. Dans l’air on peut apercevoir une brume, causée par la force des vagues. Nous sommes seuls sur cette immense plage. Un petit rayon de soleil nous réchauffe. Un moment magique dans notre périple. Nous reprenons bientôt la route et nous dirigeons vers le lieu très touristique des Twelve Apostles. Ces amas de roche se dressent solitaires au large du rivage. Ces formations rocheuses proviennent de l’érosion des falaises. Et elles ne cessent de s’éroder encore aujourd’hui, voire de s’effondrer pour certaines. L’endroit est magnifique mais très touristique, envahi de touristes (pour la plupart asiatiques) et d’hélicoptères tournant autour des roches. On trouvera que la suite de la route en vaudra tout autant la peine pour ses falaises abruptes et friables et sa mer particulièrement violente. De nombreux navires se seraient échoués au large de cette côte. Nous aimerons beaucoup la gorge du Lord Ard, endroit empli de légendes et de charme. Une voûte donnant sur les vagues bleutées et envahie de plantes grimpantes. On aimera aussi observer ce qu’ils appellent le « London Bridge », dans le vent de la fin de journée. Avant, il aurait ressemblé au célèbre pont anglais, mais malheureusement une partie de la roche s’est effondrée dans la mer, laissant deux touristes malheureux coincés sur le gros rocher ce jour-là – pour quelques heures, ne vous en faites pas, ils vont bien :-). Le soir, nous avons dormi dans la ville de Warrnambool, à plus de 200 kilomètres du début de la route B100.

Pour notre dernière journée sur la Great Ocean Road, nous avons commencé par une plateforme d’observation de baleines. Oui oui, il paraît qu’elles ont été aperçues au large de la côte, avec leurs petits. Malheureusement, elles resteront bien mille lieux sous la mer, car nous ne les verrons pas ! Nous nous remettons en route et repartons vers le début de la Great Ocean Road, nous voulons revoir les petits koalas ! Hé oui, on est fans ! Nous retournons au même endroit et ils sont toujours là. Ils se chamaillent au sommet d’un arbre. Nous resterons le temps de notre pique-nique avant de reprendre la route et d’aborder le dernier tronçon de notre périple. Nous observerons ces magnifiques vues que nous avons sur l’océan, nous rencontrerons une petite otarie jouant dans les vagues et nous chercherons une colonie de kangourous vivant sur un terrain d’un golf… Le soleil se couche finalement, et nous nous mettons en route vers Melbourne. Vers le sud de la ville où nous passerons la nuit avant de continuer nos aventures au pays des kangourous… et des koalas !

2 commentaires

  1. Val

    Des koalas…. des kangourous…. on à l’impression que ça n’existe que dans les fictions tellement il n’y en a nulle part ailleurs (enfin… je crois!)
    Trop chouette! Je redécouvre votre blog après une petite absence et c’est tjs un plaisir de vous lire!

    Joyeux anniversaire en retard Adèle!

    Biz à vous deux

    Répondre
    1. Adèle et Jay Auteur de l’article

      Coucou Val,
      merci d’y penser !! On a bien fêté ça avec mon frère et sa copine venus en Indonésie :-)
      Gros bisous de nous deux

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *