Nihao Guangzhou !

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Nous laissons derrière nous la ville d’ Hong Kong engourdie dans ses nuages de pollution, pour rejoindre la première ville étape de notre trip en Chine : Guangzhou – ou Canton. Deux heures de TGV et nous y sommes. Les contrôles de l’immigration sont face à nous. Hé oui, nous ne sommes pas encore en République Populaire de Chine. Nous préparons notre beau visa. Bam, bam, les cachets sont imprimés dans nos passeports. Nous voilà arrivés.

Nous sortons de la gare. Il fait moite et chaud comme à Hong Kong. Par contre, plus de traductions anglaises sur les panneaux. Nous sortons notre plan et le retournons dans tous les sens. Les chinois nous regardent avec un sourire mais n’arrivent pas à nous aider, il nous est impossible de communiquer. Un moment où l’on se sent seuls au monde, on vous raconte pas. Nous finissons par abandonner notre idée de passer à une agence touristique dans le coin et prenons le métro en direction du centre pour trouver un pied-à-terre. Les Chinois sont en vacances ces semaines-ci, de nombreux hôtels sont complets. Nous finissons par poser nos valises dans l’équivalent chinois du Formule1. Nous discutons avec les employés de l’accueil avec un intermédiaire particulier : un traducteur automatique, style Google traduction. On se passe l’écran de l’ordi pour parler ! Inédit !

Canton n’est rien de moins que la troisième ville chinoise. On prévoit que d’ici 2050, Hong Kong et elle seront similaires en termes de taille et de poids économique ! Nous ne nous perdrons que très peu dans ses quartiers d’affaire pollués et embouteillés, ce qui nous intéresse surtout ici c’est organiser la suite de notre périple chinois et visiter l’île de Shamian…

C’est sur cette petite île que les premiers commerçants européens ont été autorisés à faire du commerce avec les Chinois. Au XVIIIème siècle, aucun chinois n’avait le droit de s’y rendre mis à part les intermédiaires dans les échanges commerciaux. Shamian a ainsi longtemps été un monde clos au parfum européen. Et c’est toujours vrai ! A l’heure d’aujourd’hui, la petite île transporte les visiteurs en plein coeur de cette Europe en Asie : rien n’a été détruit et de l’argent est investi par l’Etat et des entreprises privées pour préserver ce beau patrimoine de l’histoire. Les ruelles sont ombragées par des arbres centenaires, de vieux ventilateurs grincent sur les balcons, au détour d’une ruelle on tombe sur une petite église appelée « Notre-Dame de Lourdes »… Il y fait également très calme, la plupart des rues sont piétonnes. Tôt le matin, on y observe des groupes d’adeptes de tai-chi, le soir des parties de badminton. Nous avons aimé ces balades, mais regrettons peut-être juste le manque de vie et d’âme dans ces beaux bâtiments silencieux.

Au-delà du petit pont qui relie l’île de Shamian au centre de la ville de Canton, fini le calme ! Les autoroutes aériennes grondent au-dessus de nos têtes et tout le monde s’agite dans les marchés et ruelles bondées. Nous découvrons le marché de la médecine traditionnelle où les vendeurs poignent dans de grands sacs et en retirent des herbes séchées, champignons et autres remèdes inconnus. Non loin de là, dans une petite ruelle de pavés, les étals colorés de légumes sont à même le sol. Nous passons dans la partie consacrée aux viandes, en mode « apnée », sous le sourire des bouchers, interpellés de nous voir là.

Nous passerons également une journée entière à tenter d’acheter nos billets de train pour la suite du voyage. On nous avait conseillé d’attendre d’être la Chine pour les réserver, car les billets y seraient un peu moins chers qu’à Hong Kong. Le souci c’est qu’il n’est pas si évident d’acheter un billet de train, cela paraît bête et pourtant ici, c’est un vrai parcours du combattant. Nous ne trouverons pas toujours les agences renseignées, ou alors, elles ne pourront pas nous aider. Nous traverserons la ville pour atteindre une grande gare mais nous serons vite découragés : les panneaux sont en chinois et les files sont interminables. Nous essayerons également de les commander sur internet, mais la Chine bloque les paiements en ligne (à suivre dans l’article sur nos premières impressions). C’est donc un peu désespérés que nous tentons le tout pour le tout : nous partons pour la gare des TGV, bien loin du centre de la ville, dans l’espoir de trouver quelqu’un pour nous aider. Les files y sont moins longues, nous avons entretemps trouvé des blogs pour nous aider à comprendre les panneaux d’affichage, alors on se lance. Munis de nos destinations écrites en calligraphie dans un petit carnet, nous le montrons à l’employée. Elle acquiesce et en suivant ce qu’elle tape sur son écran, nous arrivons finalement à trouver le bon train ! Génial ! On répétera l’opération plusieurs fois jusqu’à avoir tout ce qu’il nous faut jusqu’à Pékin. Nous remercierons l’employée (bien patiente avec nous, il faut le dire!) d’un grand sourire et d’un « xièxié » (merci) discret et pas encore très assuré, avant de quitter la gare tout heureux et fiers d’avoir réussi à les obtenir au guichet même. La Chine nous voilà !

Les derniers jours à Canton passeront assez vite entre dégustation de mets locaux (si vous salivez, c’est par ici) et balade dans les jardins chinois. Et cela, malgré la pluie qui ne cessera plus de tomber sur Canton. C’est un peu à cause de cela, mais aussi du taux élevé d’humidité pas fort apprécié par notre appareil photo, que nous n’avons pas eu l’occasion de prendre beaucoup de photos.

Nous sommes en tout cas très contents de pouvoir continuer à vous raconter nos aventures ! Et elles risquent d’être uniques ! A bien vite !

PS : Notre page Photos ne sera pas mise à jour avant notre départ de Chine. Nous utilisons un site (flickr) bloqué par les Chinois. Nous le mettrons à jour dans quelques semaines. En attendant, nous mettrons toujours les photos dans nos articles ! (Edit : c’est fait !)

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