Passer la frontière à l’arrache…

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Après un mois et demi en Chine et à Hong Kong, il était temps de nous remettre en route en passant dans un autre pays. Et qui dit autre pays, dit frontière… Encore une fois, ce fut l’aventure.

De Pékin, le plan était d’entamer notre périple en Transsibérien, le train mythique qui va jusqu’aux portes de l’Europe, à Moscou. La seule solution facile que nous avions était de commander un ticket suuuuuper cher via une agence. En gros, plusieurs centaines d’euros pour passer de Chine en Mongolie. En bons aventuriers, nous avons voulu tenter l’alternative locale : bus jusqu’à la frontière puis passer la frontière et enfin attraper le train pour la capitale de Mongolie : Oulan-Bator.

Jour 1 : 11h.

L’aventure a donc commencé à l’auberge où un des jeunes employés a insisté pour nous conduire à la gare de bus, très excentrée. Il nous a avoué sur le chemin que c’était pour lui l’occasion de sortir un peu de l’auberge et de discuter avec nous. Nous sommes donc arrivés bien en avance (3h) à la gare. Jusque là pas d’obstacle. Le temps passe et le bus ne démarre pas. Le conducteur nous prend nos passeports et se balade pendant une heure avec eux (nous ne savons toujours pas pourquoi…). Nous papotons avec un Mongole qui tient un business de maillot de foot et qui fait régulièrement le passage entre les deux pays. Finalement, une fois le bus rempli à craquer de gros paquets de tissu, nous démarrons. Pas de chance, nous avons pris les places au fond du bus et donc tout près du moteur. Le pauvre, il n’est plus tout jeune et hurlera sa fatigue pendant tout le trajet… Un vrai plaisir.

Jour 2 : 9h.

Après une nuit assez mouvementée et quelques arrêts bouffe-toilettes (ça y est, on a vu leurs fameuses toilettes sans porte où tout le monde fait ses besoins ensemble…;-)), nous arrivons à la ville frontière. L’idée est de prendre une jeep (interdiction de franchir la frontière à pied) et de passer en Mongolie. Là, notre nouvel ami mongol nous conseille d’aller à un hôtel et d’attendre quelques heures que les jeeps commencent leurs aller-retours pour franchir la frontière. Le souci, c’est qu’il vaut mieux passer la frontière assez tôt pour pouvoir acheter l’un des derniers billets de train pour la capitale. En plus, il nous « négocie » un prix qui nous parait bien élevé, nous lui disons donc gentiment au revoir. Nous voilà donc à la sortie de la gare routière… et pas de trace de jeep. Nous avions lu que les conducteurs se rassemblaient à un endroit de la ville qui changeait régulièrement. Nous tentons de nous renseigner mais sans résultat. Finalement, un homme nous fait comprendre qu’il peut nous y conduire et nous fait monter dans un taxi qui nous conduit au lieu de rendez-vous : effectivement, des dizaines de jeeps bourrées de marchandises attendent un ou deux passagers pour rentabiliser le passage. Notre ami nous guide et négocie un prix avec plusieurs conducteurs. Il nous explique que tôt le matin, c’est plus cher. Finalement, il nous dégote une conductrice prête à partir pour un bon prix. Nous embarquons en remerciant mille fois notre ami (il nous a tout de même payé le taxi pour nous emmener au lieu de rendez-vous) !

Et c’est parti ! Il faut donc passer la douane chinoise pour quitter le pays puis la douane mongole pour y entrer. Pas grand monde à la douane chinoise, ouf. Nous déchantons vite en voyant le rythme auquel la file progresse. Un groupe de businessmen chinois fait ouvrir un nouveau guichet pour passer plus vite ; nous continuons à patienter (finalement, cela se retournera contre eux du côté mongole, où les gardes n’ont pas fort apprécié leur impatience et leur ont offert un contrôle poussé…). Une garde frontière demande de consulter nos visas et tire une drôle de tête. Le niveau de stress monte d’un cran. Elle appelle un de ses collègues qui parvient à nous expliquer que nous sommes restés trop longtemps en Chine… Petite explication : la Chine accorde officiellement 30 jours pour un visa touristique. Pour eux, cela veut dire un mois, donc parfois 31 jours. Mais nous avions souvent lu qu’ils considéraient que le mois était composé de journées de 24h. En résumé nous pouvions entrer le 8 août et sortir le 8 septembre. Nous avions été vérifier ce point à un bureau de l’immigration en Chine qui nous l’avait confirmé.

Retour à la frontière : l’employé nous explique que nous sommes un jour en retard… Nous savons ce que cela implique : grosse amende ! Nous tentons de leur expliquer que nous nous sommes renseignés et qu’on nous a donné de mauvaises infos… Le garde nous demande si nous comptons revenir en Chine. Nous répondons énergiquement que non, puis un peu plus doucement, histoire de ne pas vexer sa fibre patriotique. Magnanime, il nous explique que comme c’est notre première fois en Chine, il nous épargne l’amende salée et nous laisse aller. OUF. Nous le remercions et passons la frontière.

Du côté mongole, les démarches sont plus faciles (nous sommes dans une période de test sans visa pour la Mongolie pour certains pays européens) mais plus longues. Le guichet que nous avons choisi est finalement fermé pour contrôler en profondeur nos businessmen chinois. Du coup, nous recommençons une autre file d’attente, sous le regard impatient de notre conductrice de Jeep qui nous fait signe de dépasser tout le monde (ce que nous ne ferons pas ;-)). Finalement, nous reprenons la route et arrivons à la ville frontière mongole, où nous arrivons assez tôt pour acheter un ticket de train pour Oulan-Bator. Re-ouf. Nous passons l’après-midi dans une cafétéria en attendant notre train. Un peu perdus dans le décalage horaire, nous ne sommes pas certains de l’heure qu’il est. Oui, c’est embêtant quand on a un train à prendre. Un client de la cafétéria nous montre l’heure… oups, nous pensions avoir encore plus d’une heure à attendre et en fait notre train est déjà à quai et part dans 15minutes. Nous courrons et nous installons dans le train couchette qui nous emmènera en une nuit à Oulan-Bator !

Jour 3 : 9h.
Enfin arrivés, il ne reste plus qu’à trouver une auberge !

 

2 commentaires

  1. Jeèl

    Jay, tu fais un peu peur à voir sur les photos 2 et 10…. Je vous envoie des bisous les amis, je suppose que la découverte des chiottes sino-mongolaises ont ouvert à votre esprit un nouvel océan de peurs insondables pour vos cauchemars futurs…

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